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Développement des Tic : L’Optic dénonce son exclusion de la commande publique

mercredi 20 avril 2016

Les professionnels du numérique ont beaucoup de griefs à l’endroit des autorités. Ces professionnels n’ont pas manqué de dénoncer leur mise à l’écart suite à l’adoption d’une loi sur le Partenariat public privé qui fixe à 50 milliards le plancher pour les offres spontanées. Une exclusion qui ne dit pas son nom, selon les professionnels.

Avec une contribution au Produit intérieur brut (Pib) de l’ordre de 7%, le secteur du numérique est considéré comme « la locomotive de notre pays vers l’émergence ». Ces propos ont été tenus hier par M. Malick Ndiaye, directeur de Cabinet du ministre des Postes et des télécommunications, à l’ouverture de l’atelier de partage du document de plaidoyer pour le développement des Petites et moyennes entreprises (Pme) et de l’économie numérique. Ce document que l’Organisation des professionnels des technologies de l’information et de la communication (Optic) a partagé avec ses membres et ses partenaires « a pour objectif de présenter et d’expliquer les propositions retenues par les chefs d’entreprise du secteur en vue de favoriser le développement de l’économie numérique », indique le président d’Optic, Antoine Ngom. Selon ce dernier, le développement du secteur se heurte depuis des années à des blocages. Les plus importants étant d’ordre juridique. En effet, le cadre institutionnel du pays « ne prend pas suffisamment en compte les évolutions récentes du secteur et les préoccupations des acteurs », souligne le document de plaidoyer. En atteste l’absence de décrets d’application du « nouveau » Code des télécommunications adopté depuis 2011. « On s’est toujours battu pour que ces décrets d’application sortent, mais aujourd’hui je pense qu’il faut aller beaucoup plus loin vers un retoilettage du code. Cette fois-ci, ce qu’on demande, c’est qu’on fasse un package global entre les textes de loi et les décrets d’application », souligne M. Ngom. Mais ce qui provoque vraiment l’exaspération des professionnels des Tic vient de l’adoption de la loi sur le Parte­nariat public privé (Ppp). « On nous a toujours dit que pris individuellement, nous sommes des Pme qui ne peuvent pas gagner grand chose. On a dit Chiche ! On a organisé des re­grou­pements d’entreprise pour traiter de grandes solutions sur le numérique au Sénégal. 5 grands consortiums ont été créés pour élaborer des solutions à proposer à l’Etat du Sénégal. Mais il se trouve qu’au moment de finaliser, c’est là qu’on a bouclé la loi Ppp avec ses décrets d’application qui indiquent que l’offre spontanée n’est possible que pour des projets avec un plancher à 50 milli­ards », explique le président d’Op­tic qui ajoute que ce plafond est plus adapté à d’autres secteurs comme les Btp. Cette décision des autorités est venue mettre fin aux ambitions des professionnels qui avaient les yeux fixés sur les 800 milliards de commande publique annuelle du pays. « Est-ce que vous pensez que le secteur privé peut monter un projet à 50 milliards dans les Tic ? Non, ce n’est pas possible », fulmine Antoine Ngom qui estime que les entreprises du numérique ont aussi le droit d’accéder à la commande publique.

Le FDSUT pour financer le numérique

D’un autre côté, le document de plaidoyer met en lumière des problèmes liés à l’accès au financement des Pme. Raison pour laquelle l’Optic demande que les fonds générés par le secteur des Tic servent à le financer. Même si pour le directeur de Cabinet du ministre des Postes et des télécoms, Malick Ndiaye, l’Agen­ce de régulation des postes et télécommunications (Artp) n’a pas vocation à financer des en­treprises privées, il demeure que pour certains acteurs, la parafiscalité dans les Tic, qui génère autour de 20 à 30 milliards par an, doit servir à financer le secteur et non l’énergie comme c’est le cas actuellement. « S’il y a des aménagements pour permettre à des fonds comme le Fonds du service universel des télécoms (Fdesut) d’aller vers le numérique plutôt que vers l’énergie comme c’est le cas actuellement, nous espérons qu’ils soient logés dans un fonds qui soit à même de financer le secteur numérique », plaide M. Ngom. Il indi­que également que depuis plusieurs années, l’Optic est devenue une force de proposition qui n’attend pas l’Etat pour réagir sur certaines questions. Seule­ment, la mise en place de l’Ob­ser­vatoire national du numéri­que n’est pas de ce registre, puisqu’il revient aux pouvoirs pu­blics de le faire. « C’est un instrument national qui va figurer en bonne place dans la stratégie nationale du numérique. Ce n’est pas uniquement une affaire du privé. Le secteur privé a eu à mener des études comme la cartographie du secteur, mais c’est diffèrent d’un observatoire », répond Antoine Ngom à la pique du directeur de Cabinet Malick Ndiaye sur l’attentisme des organisations.

Mame Woury Thioubou

(Source : Le Quotidien, 20 avril 2016)

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