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Dérives dans les médias : Macky appelle les professionnels à assumer leur responsabilité...

vendredi 28 mai 2021

Assainir les médias est un devoir qui incombe, en premier, aux professionnels du secteur, afin qu’il soit mieux organisé. Cet appel est du président de la République, Macky Sall, qui a présidé hier, jeudi 27 mai, la cérémonie d’ouverture de la 8e Assemblée générale de la Plateforme des régulateurs de l’audiovisuel des pays membres de l’Uemoa et de la Guinée.

« Sous prétexte de liberté d’opinion et d’expression, on charrie à haut débit et à l’échelle planétaire, les contenus qui mettent en péril la vie d’autrui et les valeurs sacrées de la dignité humaine et du vivre ensemble. Il ne peut y avoir de droits illimités, ni de liberté absolue ; rien ne peut justifier en effet l’injure, la calomnie, l’appel à la violence et l’incitation à la haine », a déclaré le chef de l’Etat, Macky Sall, hier, jeudi 27 mai, à l’ouverture de la 8e Assemblée générale de la Plateforme des régulateurs de l’audiovisuel des pays membres de l’Uemoa et de la Guinée qu’il a présidé. Mieux, il a estimé que « ce ne sont là ni des libertés ni des droits ; au contraire », ces faits constituent à son avis, en eux-mêmes, « les pires ennemis des droits et libertés de l’homme ».

D’ailleurs, soutient-il, « la profession est agressée par les non professionnels et qui, sous le couvert de la liberté de presse, la liberté d’opinion, promeuvent des contre-valeurs ». A cause de tous ces problèmes, il estime que c’est le travail d’abord des professionnels de la presse d’assainir leur secteur et de l’organiser davantage. « Les autres corps ont des ordres, par exemple, Ordre des médecins, Ordre des ingénieurs. Il faut qu’on définisse les règles. Tout le monde ne peut pas se réclamer professionnel de l’information et de la communication, alors que vous parlez quotidiennement à des centaines de milliers de personnes voire des millions de personnes sans qualification, sans formation », met-il en garde. Pour Macky Sall, il n’y a rien de plus dangereux pour une société que de voir de telles situations. « Ici, il nous semble qu’il y a la nécessité d’avoir une régulation parce que nous ne vivons pas à l’’’Etat de nature’’. Nous vivons en société, régie par des normes du ‘’contrat social’’. Dès lors, réguler ne saurait être considérer comme un acte de censure ou de répression. Bien au contraire, il s’agit par-là, souligne-t-il, d’assurer à chacun le droit et la liberté de vivre et de s’épanouir dans le respect des droits et de la liberté des autres également, dans la liberté de vivre et de s’épanouir ».

Nécessité de réguler le secteur

La régulation du secteur des médias est fondamentale, a dit le président de la République, Macky Sall, justifiant ainsi sa présence à l’Assemblée générale de la Plateforme des régulateurs de l’audiovisuel des pays membres de l’Uemoa et de la Guinée. Selon le Chef de l’Etat, cette régulation interpelle « gouvernements, régulateurs mais aussi individus, citoyens, professionnels et nation ». La nécessité d’organiser les médias est plus qu’actuelle. Le chef de l’Etat en est convaincu car, il n’y a plus de frontières sur internet. « Qu’on soit à Honolulu ou à Tambacounda, on a la même information en un clic. Ces questions ne sont pas exhaustives. Il s’y ajoute, en effet, d’autres encore plus nombreuses et plus complexes découlant du phénomène des réseaux sociaux dans toutes leurs diversités. Je pense, entre autres, aux ‘’fakes news’’ et à toutes les formes de cybercriminalité, y compris le terrorisme qui utilise les mêmes outils », ditil. Toutefois, il est d’avis que « la conquête de la liberté est une donnée majeure de l’histoire des sociétés humaines. Et, au-delà des aspects légaux et réglementaires y afférant, elle est hautement philosophique et morale ». Le président Macky Sall d’ajouter que, « suivant le droit naturel de la raison, l’homme est né libre, en même temps, il ne saurait y avoir de liberté sans responsabilité ». En conséquence, poursuit-il, « la problématique de l’audiovisuel à l’ère moderne soulève des questions qui méritent réflexion et solutions concertées ». Il est question alors de voir, selon ses explications, comment assurer dans une société qui se veut libre et démocratique, l’équilibre entre la liberté d’opinion et d’expression des uns et le respect de la vie privée, de la dignité et de l’honorabilité des autres. Il est aussi question, selon lui, « d’assurer une saine compétition dans un espace normé, avec l’explosion fulgurante des outils et procédés technologiques qui tendent à se soustraire de toute forme de régulation ». Instaurer une responsabilité dans le secteur de l’audiovisuel revient aussi, insiste-t-il, à voir comment concilier les prérogatives de l’Etat-nation qui s’exerce dans ses limites territoriales et la diffusion souvent transfrontalière du contenu de l’audiovisuel..

... Tresse des lauriers à Babacar Diagne

« Babacar est un professionnel averti de la communication et de l’audiovisuel au Sénégal et hors de nos frontières. Il allie le savoir, le savoir-faire et surtout le savoir-être. Il a une longue pratique du terrain et du management. Il a de l’expérience dans la télécommunication et la diplomatie. Toutes ces qualités peuvent porter votre plateforme à un niveau supérieur au cours de son mandat », a-t-il dit. Avant de réaffirmer toute sa volonté d’accompagner le président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra-Sénégal), qui a hérité de la Plateforme des régulateurs de l’audiovisuel de l’Uemoa et de la Guinée, dans sa nouvelle mission. Revenant sur le thème de l’assemblée : « Impacts de la télévision numérique terrestre : Enjeux économiques et sociaux culturels », le chef de l’Etat a relevé toute sa pertinence, car renvoyant « au modèle de la télévision numérique à offrir aux usagers face aux mutations technologiques rapides qui s’opèrent dans ce domaine ». En outre, juge-t-il, « il met en évidence le défis auxquels sont confrontés dans la matérialisation de l’accord de Genève relatif au basculement de l’analogie au numérique. La plateforme Tnt demeure essentielle dans ce contexte d’extinction inexorable de l’analogie ».

Babacar Diagne, nouveau directeur de la plateforme des régulateurs de l’audiovisuel de l’UEMOA et de la Guinée : « Les avancées technologiques sont tellement rapides qu’on ne peut pas être à jour par rapport au dispositif juridique »

« Les avancées technologiques sont tellement rapides qu’on ne peut pas être à jour par rapport au dispositif juridique. C’est ça qui fait qu’il faut constamment réfléchir. Dans nos pays de l’espace Uemoa, nous devons être très vigilants par rapport à la cohésion sociale. Le vivre en commun, basé sur la recherche du bien commun, sur sa préservation et celle de nos valeurs fondamentales. C’est extrêmement important. Maintenant que je suis devenu le président de la Plateforme des régulateurs de l’audiovisuel de l’Uemoa et de la Guinée, pendant les années à venir, je vais vraiment avoir une feuille de route pour que ces thèmes majeurs soient ajoutés et que nous puissions faire des propositions aussi bien aux chefs d’Etat qu’aux éditeurs ».

Fatou Ndiaye

(Source : Sud Quotidien, 28 mai 2021)

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