Alors que Bangui s’apprête à lancer, le 21 juillet prochain, sa cryptomonnaie Sangocoin au prix unitaire de 0,10 dollar, le FMI, de passage à Bangui, demande l’harmonisation de la loi crypto avec les exigences de l’UMAC. Ceci dit, le FMI souhaite le retrait purement et simplement de la loi cryptomonnaie centrafricaine du moment où les exigences de l’UMAC sont claires et sans appel. Alors, que faire dans ce cas le Président Touadera ?
La République centrafricaine a annoncé, vendredi dernier, la mise sur marché » Sambo » de sa propre cryptomonnaie, le Sangocoin, à partir de cette semaine, plus précisément le jeudi 21 juillet 2022, à un prix unitaire initial de 0,10 dollar, avec un investissement minimum de 500 dollars à payer en cryptomonnaies », notamment en Bitcoin et en éthérée. Bangui espère récolter 21 millions de dollars grâce à la vente de 210 millions de sangos coins dans les prochains mois. Alors que dans la même semaine, du 7 au 15 juillet, une mission du FMI, fonds monétaire international, dirigée par monsieur Oral William, a séjourné à Bangui, capitale de la République centrafricaine (RCA), dans le cadre de la deuxième revue du programme de référence dudit pays, qui a été approuvé en décembre 2021.
Lors de cette mission, les services du FMI et les autorités centrafricaines ont examiné pas à pas les progrès accomplis dans la mise en œuvre du programme de référence, lequel a été prorogé, à la demande du gouvernement centrafricain, jusqu’à fin septembre 2022, afin de donner aux autorités centrafricaines plus de temps pour harmoniser la loi centrafricaine sur les cryptoactifs, autrement di le Sangocoin, avec les engagements régionaux au niveau de la zone CEMAC.
Ceci dit, le retrait pur et simple de la loi sur la cryptomonnaie centrafricaine est exigé diplomatiquement par le FMI.
Pour de nombreux observateurs, cette exigence du FMI vient une nouvelle fois doucher l’espoir des autorités centrafricaines qui espèrent faire du bitcoin une monnaie de référence à paiement numérique, un vecteur du développement de l’économie centrafricaine, mais en réalité, un moyen pour eux de se faire de l’argent en vendant toutes les ressources du pays et la nationalité centrafricaine aussi en toute illégalité.
Il y’a lieu de rappeler que la commission monétaire d’Afrique centrale avait interdit il y a quelques mois toutes transactions liées aux cryptomonnaies en zone CEMAC.
Gisèle Molokai
(Source : Corbeaunews, 17 juillet 2022)
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