Depuis le 1er janvier dernier, de nombreuses transactions financières sont imposées à hauteur de 0,2% du montant. Une disposition de la loi de finances diversement accueillie.
Jusqu’à ce que Mireille Kenfack décide elle-même de faire une transaction d’envoi d’argent par Mobile Money, elle ne comprenait pas vraiment cette taxe de 0,2%. En envoyant donc la somme de 20.000F, il lui a été prélevé, en plus des 150 F de frais de transfert habituels, la somme de 40F (représentant les 0,2% de taxe). La personne qui va retirer se verra également prélever 40 F en plus des 350 F de frais de retrait. " Ça fait quand même 80 F de plus. A première vue, ce n’est pas grand chose, mais pour un gros montant, ce sera forcément plus fort ", affirme Mireille Kenfack.
Si elle a fini par comprendre le procédé, ce n’est pas vraiment le cas de tout le monde. " Les gens ne comprennent pas encore comment ça se passe. Ils viennent se renseigner et j’essaie d’expliquer selon ma compréhension. Hier, j’ai par exemple expliqué à une dame que si elle envoie 20.000 F avec les frais d’envoi qui s’élèvent à 350 F, elle doit ajouter 40 F en guise de taxe et comme il n’y aura pas forcément 10 F à rembourser ce sera 50F ", explique Guy, gérant d’un point Mobile Money au quartier Nkolndongo.
Dans les points de vente Mobile Money en effet, les gérants jouent un peu ce rôle pédagogique, surtout qu’aucune nouvelle grille n’a jusqu’ici pas été produite par les opérateurs. " Il n’y a pas de nouvelles grilles tarifaires pour les transferts. L’Etat a décidé de taxer à 0,2% toute transaction financière via mobile ", explique un cadre d’une compagnie de téléphonie mobile.
Dans certaines structures de transfert d’argent, les 0,2% ne sont pas d’actualité. Du moins, ce n’est pas à la charge du client. C’est le cas d’Express Union. Ici, un responsable affirme que c’est l’entreprise qui supporte pour le moment cette taxe à reverser à l’Etat. Emi Money également s’est inscrit dans cette dynamique. Sur une affiche de la structure on peut lire, " la taxe ne grimpe pas ici. Y a pas match ". Un message qui est accompagné du tarifaire appliqué dans cette entreprise.
C’est donc à un véritable positionnement dans le cœur des usagers que se livrent les différents acteurs concernés. " Express Union et Emi Money pourraient gagner de nombreux clients parce que je pense qu’ils font ce qui devait être fait, notamment supporter eux-mêmes la taxe de 0.2%, contrairement aux autres opérateurs qui font payer cela au client, pour qui c’est déjà assez difficile de supporter le coût de la vie ", croit savoir un usager rencontré dans un point Mobile Money.
C’est sans doute cette motivation qui a favorisé le hashtag EndTaxMobileMoney sur les réseaux sociaux. A l’observation, ils ne dénoncent pas forcément la taxe proprement dite car, il est bien question ici de rentabiliser un secteur en pleine expansion et qui rapporte d’énormes ressources aux entreprises. Mais, ils dénoncent davantage le mode de prélèvement. Pour eux, ce n’est pas au consommateur de payer.
(Source : Cameroon Tribune, 5 janvier 2022)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000