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Appel à une large concertation sur l’avenir numérique du Sénégal

mercredi 10 juillet 2024

Contexte politique et socio-économique

Le Sénégal est de nouveau à la croisée des chemins après une troisième alternance pacifique qui voit arriver au pouvoir une nouvelle génération caractérisée par une forte volonté de rupture. Cette nouvelle situation nécessite une grande mobilisation des forces vives de la nation dans tous les domaines pour définir et porter les transformations systémiques nécessaires.

Le nouveau régime a donné le ton avec les assises de la justice tenues du 28 mai au 4 juin 2024. Le Président de la République a exprimé à plusieurs reprises la volonté de l’État de maîtriser notre destin numérique et de faire de la digitalisation des administrations et des services publics un axe fondamental de ses politiques publiques. Dans sa première adresse à la nation, il déclarait : « Nous entendons investir massivement dans la digitalisation des services et des procédures administratives. »

Objectifs stratégiques

Lors du conseil des ministres du 12 juin 2024, abordant la question de la souveraineté numérique, le Président de la République a réitéré sa détermination à faire du numérique un levier majeur de son action en demandant au gouvernement, entre autres :

- De procéder à l’actualisation du cadre juridique du secteur des télécommunications et du numérique ;
- De procéder au renforcement de l’aménagement numérique du territoire par un investissement massif dans les infrastructures pour une couverture adéquate du pays
- D’accélérer la digitalisation intégrale des administrations.

Importance de la Concertation

Il est dès lors évident que le numérique va devoir occuper une place prépondérante dans l’action gouvernementale dans les cinq années à venir. Pour ce faire, il est indispensable pour l’autorité étatique d’être à l’écoute de l’écosystème numérique, d’en faire un véritable allié et une force de propositions.

L’histoire récente du secteur des télécommunications au Sénégal nous enseigne que tous les moments charnières ont été l’occasion d’une introspection et d’une réflexion collectives qui ont toujours abouti à des résultats inestimables :

- En 1983, les Journées Sénégalaises des Télécommunications ont engendré une réforme gouvernementale audacieuse, qui a abouti au regroupement des télécommunications nationales et internationales dans une seule société nationale dotée de l’autonomie de gestion.
- En 1995, les concertations inclusives organisées par le Groupe de Réflexion sur la Croissance et la Compétitivité (GRCC) ont favorisé l’ouverture du capital de l’opérateur historique, SONATEL, qui est devenu un acteur clé sur le marché africain.
- En 2004, les concertations ont consacré la libéralisation totale du secteur des télécommunications.

Risques de l’absence de concertation

Ne pas organiser de concertations larges et inclusives présente plusieurs risques :

- Manque de cohésion : l’absence de concertation peut entraîner un manque de cohésion et de vision partagée, rendant la mise en œuvre des politiques numériques inefficace.
- Résistance au changement : sans l’implication des parties prenantes, les réformes peuvent rencontrer une résistance significative, ralentissant ou même bloquant les initiatives de digitalisation.
- Opportunités manquées : ne pas tirer parti de l’intelligence collective et des idées innovantes de l’écosystème numérique peut entraîner des occasions manquées de développement et d’innovation.
- Inadéquation des politiques : les politiques publiques risquent d’être mal adaptées aux besoins réels du terrain, ce qui peut conduire à des investissements inefficaces et à un faible retour sur investissement.

Appel à l’action

Très clairement, le secteur du numérique a une tradition de larges concertations à chaque fois qu’il s’est agi de passer un nouveau cap. C’est le cas aujourd’hui où toutes les intelligences et toutes les énergies doivent être mobilisées pour dessiner les lignes directrices des politiques et des stratégies aptes à replacer le Sénégal sur l’échiquier digital africain et en refaire une référence et un pôle d’attraction numérique.

Nous appelons le Président de la République et le gouvernement à organiser rapidement de larges concertations sur l’avenir numérique du Sénégal. Ces concertations devront mobiliser l’ensemble de l’écosystème numérique et de la société civile pour que le numérique soit un véritable accélérateur de compétitivité et de croissance au service de nos populations. Le Sénégal a l’opportunité de devenir un leader numérique en Afrique grâce à une mobilisation concertée et inclusive de toutes les forces vives de la nation. L’engagement politique, les expériences passées, une vision partagée et des objectifs stratégiques clairs sont autant d’atouts pour réussir cette transformation. En écoutant et en impliquant activement l’écosystème numérique, nous pourrons bâtir un avenir digital prospère pour le Sénégal, au bénéfice de tous ses citoyens.

Tel est le sens de cet appel à une large concertation que nous souhaitons ouverte, inclusive, participative et patriotique, pour l’avenir numérique du Sénégal.

ont siǵné :

- Mamadou Aidara Diop : Syndicaliste Consultant.
- Ibrahima Noueddine Diagne : membre de Africá Performance Institute.
- Guimba Konate : Ingénieur des télécommunications ancien Ct au Ministère de la communication
- Dr Moussa Diop : Enseignant chercheur spécialiste en sciences de la communication.
- Olivier Sagna : Professeur titulaire des Universités.
- Abdoulaye Sakho : Professeur titulaire des Universités spécialiste en droit du numérique.
- Makhtar Fall : Consultant Dg IAMG
- Saikou Fall : Consultant spécialiste en cybersécurité et protection. de la vie privée.
- Abdoulaye khassoum Kebe : Consultant
- Gabou Guèye Syndicaliste
- Basile Niane ; Journaliste Consultant spécialiste du numérique
- Ibrahima Gaye : Consultant ,business Analyst
- Seydou Badiáne : co-fondateur social netlink
- Joëlle Sow ; Senstartup
- Mouhamadou Lamine Badji : Secrétaire Général du Syndicat des travailleurs de Sonatel.

(Source : Social Net Link, 10 juillet 2024)

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INTERNET EN CHIFFRES

- Bande passante internationale : 172 Gbps
- 4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
- 19 266 179 abonnés Internet

  • 18 595 500 abonnés 2G+3G+4G (96,58%)
    • 2G : 12,95%
    • 3G : 24,60%
    • 4G : 62,45%
  • 334 642 abonnés ADSL/Fibre (1,71%)
  • 334 875 clés et box Internet (1,71%)
  • 1162 abonnés aux 4 FAI
  • Internet fixe : 1,74%
  • Internet mobile : 98,26%

- Liaisons louées : 3971

- Taux de pénétration des services Internet : 106,84%

(ARTP, 30 septembre 2023)

- Débit moyen de connexion mobile : 23, 10 Mbps
- Débit moyen de connexion fixe : 21, 77 Mbps

(Ookla, 31 janvier 2023)


- 9 749 527 utilisateurs
- Taux de pénétration : 56,70%
(Internet World Stats 31 décembre 2021)


- + de 10 000 noms de domaine actifs en .sn
(NIC Sénégal, décembre 2023)

TÉLÉPHONIE EN CHIFFRES


Téléphonie fixe

- 3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
- 382 721 abonnés
- 336 817 résidentiels (88,01%)
- 45 904 professionnels (11,99%)
- Taux de pénétration : 1,67%

(ARTP, 30 septembre 2023)

Téléphonie mobile

- 3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
- 21 889 688 abonnés
- Taux de pénétration : 123,34%

(ARTP, 30 septembre 2023)

FACEBOOK

3 050 000 utilisateurs

Taux de pénétration : 17,4%

- Facebook : 2 600 000

- Facebook Messenger : 675 200

- Instagram : 931 500

- LinkedIn : 930 000

- Twitter : 300 000

(Datareportal, Janvier 2023)

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