Alizé va changer d’appellation : Bientôt un consensus à l’Orange ...
mardi 25 avril 2006
À coup sûr, les murs de “ Alizé ” seront prochainement peints en ... orange. Simplement, parce qu’au rythme où vont les négociations, les responsables de la Sonatel et les syndicats seront amenés ... dans un court terme, à la même et unique conclusion : passer à orange. Qu’il s’agisse de Cheikh Tidiane Mbaye, directeur général de la Sonatel, de Marc Rennard, directeur des Opérations internationales de France Telecom et président du Conseil d’administration de Sonatel ou d’Aimé Brial, directeur général adjoint, l’optimisme semble prendre le dessus sur toute forme d’appréhension. Pour la bonne et simple raison qu’il s’agit, pour la Sonatel, de s’adapter à l’environnement de plus en plus concurrentiel et/ou les marques locales ont peu de chance de s’imposer.
Une chose est sûre : Orange ne sera pas imposée à la Sonatel. Les patrons de la Société nationale des télécommunications ont fait le serment hier, à l’hôtel Méridien-Président, lors de la conférence de presse, en marge de la Semaine française à Dakar. “ C’est la Sonatel qui choisira la marque et non France Telecom ”, a-t-il affirmé. Une prise de position qui a eu le mérite de clarifier la position de groupe sur cette question agitée par les syndicalistes de la Sonatel. “ Si France Telecom a choisi “ Orange ”, c’est parce qu’il s’agit d’une marque performante et très puissante pour accompagner la distribution de l’ensemble de ses produits commerciaux. Car, Orange a des exigences de qualité et d’innovations ”, a souligné le directeur des Opérations internationales de France Telecom. Mieux, dans les prochaines semaines, l’ancien opérateur public de télécommunications va lancer une vaste campagne de communication au niveau mondial sur les déclinaisons de cette nouvelle marque. En aucune manière, il ne s’agit de précipiter les négociations entre les différents partenaires sociaux au sein de la Sonatel. Bien au contraire, “ si la marque est la meilleure pour développer les offres commerciales, c’est à la Sonatel de le décider ”, affirme-t-il. Marc Rennard a tenu à préciser que les discussions autour de ce dossier ont connu des avancées significatives au sein du conseil d’administration de la Sonatel. “ Nous avons choisi de privilégier la recherche du consensus avant qu’une décision ne soit prise. Car, en aucun cas, il n’y a pas une volonté d’imposer quoi que ce soit ”, poursuit-il. À l’analyse, le président du Conseil d’administration de la Sonatel pense que, “ partout où la marque a été introduite, elle a connu un développement important. Même dans les pays en crise comme la Côte d’Ivoire, Orange a connu un grand succès ”. D’autre part, M. Rennard a souligné que, dans un contexte de mondialisation, tous les grands opérateurs sont en train de se mobiliser pour gagner davantage de parts de marché. “ On ne peut pas survivre durablement, si on n’a pas une grande force de frappe ”, ajoute-t-il. Et, malheureusement, Alizé reste une marque locale, alors que les télécommunications s’internationalisent. Loin de jeter le discrédit sur cette marque qui a convaincu près de 1.200.000 clients au Sénégal, le directeur des Opérations internationales de France Telecom n’en pense pas moins qu’il y a un réel besoin de faire évoluer le portefeuille de marques de Sonatel. “ Nous avons un besoin de toilettage ”, explique-t-il. À cet égard, Aimé Brial, le directeur général adjoint de Sonatel semble avoir compris la réaction des syndicalistes. “ Au sein de la société, l’encadrement a choisi la marque Orange. Seul le personnel d’exécution est à convaincre. Les cadres ont compris qu’il faut anticiper, car c’est le rôle du management d’anticiper ”. Dans ce même ordre d’idées, Aimé Brial a rappelé qu’à la privatisation de la Sonatel, certains étaient contre un tel processus. Aujourd’hui, au regard des résultats obtenus par la société, la privatisation a été une excellente initiative pour avoir porté ses fruits.
DOUDOU SARR NIANG
(Source : Le Soleil, 25 avril 2006)