La « fraude nigériane » n’a pas cent noms, certes, mais elle en a plusieurs. D’abord elle est « nigériane » (« Nigerian Fraud ») parce que son origine est incontestablement nigériane. C’est dans ce pays qu’en a été imaginé le concept et qu’a été « inventé » le genre de lettres qui pullulent actuellement dans Internet et qui inondent les boîtes e-mail. Par extension, on dit aussi « West African Fraud » ou tout simplement « African Fraud ».
L’escroquerie est aussi répertoriée sous l’expression de « Advance Fee Fraud » en référence aux sommes (fees) demandées à l’avance aux victimes avant qu’elles ne puissent « toucher » les commissions promises. Un autre nom de la fraude nigériane est « fraude 419 Fraud » (« fraude 419 »). Cette appellation se réfère au numéro de la section du code pénal nigérian qui légifère sur cette fraude et qui la combat. Souvent le mot « fraude » est remplacé par « scam » (Nigerian Scam, 419 Scam, etc.).
Alain-Just Coly
(Source : Le Soleil 31 juillet 2003)
Voir aussi :
– Comment éviter de devenir une victime
– Mésaventure d’un couple de pigeons américains
– Escroquerie sur Internet : Les ravages de la « fraude nigériane »