Organisé par le 4ème partenariat pour la révolution industrielle en Afrique du Sud (4IRSA), une alliance grandissante de leaders de l’industrie, des universités, des gouvernements, des syndicats et de la société civile, le tout premier sommet de l’économie numérique en Afrique du Sud s’est ouvert ce vendredi 5 juillet 2019 au Gallagher Convention Center à Midrand. Une occasion pour le président sud-africain d’exposer sa vision du digital pour son pays.
« Nous voulons être ce type d’État à prendre des risques tels que la Silicon Valley », a déclaré Cyril Ramaphosa chef d’Etat d’Afrique du sud lors de son allocution d’ouverture.
Il a souligné que son pays a besoin de rêveurs qui cherchent à transformer les rêves en réalités, et que l’Afrique du Sud se trouve à la pointe de ses aventures dans l’univers numérique.
« Nous ne pouvons pas espérer refaire le monde et l’Afrique du Sud de nos rêves si nous ne nous refaisons pas nous-mêmes en tant qu’individus », a-t-il ajouté.
Pour lui, il est question de s’engager pour permettre de lutter contre la pauvreté, les inégalités et le chômage. En cela, il trouve la base sur laquelle l’avenir numérique est construit dans son pays.
En application, il a annoncé ce qui sera fait. Notamment le développement des systèmes pour améliorer l’efficacité et les ressources en matière de santé, de transport et autres dans le but d’améliorer la fourniture de services aux Sud-Africains.
« Pour s’assurer de pouvoir faire des vagues, le gouvernement s’est engagé dans une révolution des compétences qui nous préparera à la 4ème révolution industrielle », a-t-il rapporté.
« Avec la 4ème révolution industrielle, nous allons être des utilisateurs précoces et nous allons être en avance », a ajouté le président sud-africain. Il rassure que même si cela entrainera des perturbations et la perte des emplois, d’autres seront créés.
Le flot des annonces a été complété par celles de Stella Ndabeni-Abrahams, ministre sud-africaine des communications et des technologies numériques. Laquelle a rapporté que bientôt sera publiée une directive politique permettant à l’Autorité indépendante des communications d’Afrique du Sud (ICASA) d’octroyer des licences de spectre pour une demande élevée. Cette directive fournira également un cadre juridique pour l’attribution de spectre au secteur privé et à d’autres parties prenantes de l’industrie.
« Je suis encouragée par le fait que le partenariat 4IRSA profitera de ce sommet pour remettre le rapport de recherche à la Commission présidentielle sur le 4IR, dont le mandat est de conseiller le gouvernement sur les politiques, de développer un cadre pour la mise en œuvre d’une stratégie multisectorielle 4IR et la coordination, le suivi et l’évaluation d’initiatives multisectorielles qui positionneront l’Afrique du Sud en tant qu’acteur compétitif au niveau mondial dans le 4IR », a déclaré la ministre Ndabeni-Abrahams.
L’exclusivité du jour
Un fait particulièrement salué par le public a marqué cette grande rencontre. Il s’agit de l’image holographique 3D transmise en direct de Cyril Ramaphosa. De nombreux internautes ont apprécié avec beaucoup d’émoi cette aubaine technologique.
« On m’a avisé qu’on me fera parler depuis deux sites à la fois, dans deux provinces, via hologramme. Cela démontre un progrès technologique qui présente d’immenses possibilités pour l’économie numérique », avait cité le président sud-africain avant l’évènement.
Concernant le partenariat 4IRSA, il cherche à élaborer une réponse nationale globale et cohérente pour l’Afrique du Sud, sur la base de la recherche, et à compléter et soutenir d’autres activités nationales relatives à la quatrième révolution industrielle. Parmi ces initiatives nationales figure la création par le président Ramaphosa de la commission présidentielle sur le 4IR.
Ce sommet a prévu diverses sessions groupées pour des échanges sur des thèmes clés. Notamment la compétitivité, la concentration et les inégalités ; l’avenir du travail et des emplois ; société, Etat et citoyen ; opportunités ; facteurs de réussite critiques et 4ème révolution industrielle (4IR) dans l’économie des townships.
Aurore Bonny
(Source : CIO Mag, 5 juillet 2019)