L’UA demande l’élaboration d’un Agenda numérique africain
lundi 1er février 2010
L’Union africaine (UA) demande la mise en place d’un Agenda numérique africain, a appris APA lundi à Addis Abeba (Ethiopie) de source proche de l’organisation continentale qui poursuit ses travaux à huis clos sur le thème ‘’Les Nouvelles technologies de l’information et de la communication : défis et perspectives en Afrique’’.
L’élaboration de l’Agenda numérique africain se fera en collaboration avec les communautés économiques régionales, la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), l’Union internationale des télécommunications et les institutions spécialisées du secteur des TIC en Afrique, selon le projet de déclaration du 14e sommet de l’UA, adopté par le Conseil exécutif (ministres des Affaires étrangères) et soumis pour approbation aux chefs d’Etat et de gouvernement.
Le 14e sommet s’est engagé à intensifier les activités de mise en œuvre du cadre de référence en vue de l’harmonisation des politiques et réglementations en matière de télécommunications et de TIC en Afrique. En Afrique, le rôle des TIC dans la transformation économique et sociale offre des possibilités, génère un potentiel mais pose également un défi, note l’UA.
Selon la même source, exploiter les TIC pour les besoins de l’Afrique doit mobiliser des efforts de grande envergure pour renforcer les capacités d’absorption des connaissances, des compétences et de la technologie, la création d’un environnement propice à l’innovation et aux investissements dans la technologie, tout en mettant en place des infrastructures numériques à l’échelle du continent.
Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA se sont engages également à promouvoir des actions de recherche et développement ainsi qu’un environnement propice à l’innovation et à l’entreprenariat dans le secteur des TIC en vue de trouver des solutions et de créer des services répondant à la situation et aux besoins des utilisateurs africains.
Ils ont lancé un appel aux partenaires au développement et plus particulièrement aux institutions financières pour qu’ils soutiennent la mise en œuvre de la Déclaration et intègrent les télécommunications et les TIC dans leurs priorités en leur accordant les conditions de financement similaires à celles accordées aux autres infrastructures de base d’utilité publique.
Le réseau de téléphonie africain se caractérise par une augmentation rapide du taux de pénétration, faisant ainsi du téléphone portable une technologie de choix pour l’Afrique, souligne par ailleurs un communiqué de l’UA parvenu à APA.
Le taux de croissance des téléphones mobiles en Afrique est le plus élevé au monde.
Le nombre de téléphones a fait un bond de 138 millions en 2005 à 370 en 2008, note le document qui souligne que le prix moyen d’un téléphone mobile, selon une étude réalisée dans 77 pays, a chuté entre 2005 et 2008, de près de 20 %, passant de 13,15 dollars à 10,88 dollars.
(Source : APA, 1er février 2010)