L’Irlande, l’Inde, les Philippines, la Roumanie ou encore le Mexique ont, les premiers, bénéficié de la manne. L’Afrique, depuis trois à quatre ans, fait une percée et ne manque pas d’arguments pour convaincre. Si l’on en croit une étude du cabinet d’origine américaine Accenture, une heure de télémarketing coûterait six fois moins cher à Maurice qu’en France. L’argument a décidé Accenture, Toolink, Ad Marketing, Prophony et Webhelp à s’implanter dans ce pays.
Parmi les autres pays africains bénéficiaires de cette activité figurent le Maroc, la Tunisie et l’Afrique du Sud. Télé-performance, un des leaders français des centres d’appels, a été le premier à s’implanter en Tunisie où sa filiale, la Société tunisienne de télémarketing (STT), emploie 1 100 personnes pour un chiffre d’affaires de 30 millions d’euros. Depuis, plusieurs concurrents ont suivi. Entre autres, le britannique IHR ou l’allemand Cristal. Pour attirer de nouvelles entreprises, le ministère de la Coopération internationale et de l’investissement extérieur de Tunisie n’hésiterait pas à envoyer des VRP dans les salons professionnels européens.
Le Maroc joue aussi sa carte. Télétech, qui travaille pour Electricité de France, Gaz de France, Usinor ou Total, s’est implanté à Rabat où il a créé un campus de la télé-assistance baptisé Nest Call Center. Autres intervenants récemment installés : H2A, Mondial Assistance, Attento et Altitude Marketing. Une aubaine pour un pays qui compte des milliers de jeunes diplômés chômeurs. Le cas de l’Afrique du Sud est encore plus spectaculaire. L’industrie sud-africaine des centres d’appels serait 2,5 fois plus importante que celle de l’Irlande, à égalité avec celle des Pays-Bas. Ce secteur, concentré sur les villes du Cap et de Johannesburg, emploie déjà plus de 350 000 personnes. Avec un taux de croissance de 14% par an, il devrait générer 100 000 emplois supplémentaires d’ici à 2007. Toutefois, la totalité du flux n’est pas générée par les centres externalisés des sociétés occidentales. Les grandes entreprises sud-africaines stimulent localement le marché. Le malheur des uns...
D’année en année, les entreprises françaises sont toujours plus nombreuses à délocaliser leurs centres d’appels téléphoniques vers des pays tels que la Tunisie, le Maroc où l’île Maurice. Des destinations qui leur permettent de réaliser de substantielles économies, en frais techniques mais surtout de personnel. Cependant, les conséquences de cette tendance ne sont pas négligeables. Exemple, la disparition en 2003 de 7.700 emplois dans le secteur en France, selon une récente étude du cabinet de conseil et d’analyses Cesmo. Selon les statistiques fournies par les organisateurs du Seca, les entreprises françaises ont eu recours en 2003 à 210.000 télé-conseillers situés en France métropolitaine, contre 4.000 délocalisés au Maroc, 2.000 en Tunisie, 400 à l’île Maurice et 600 au Sénégal. Le salaire de télé-conseiller dans ces pays serait de l’ordre de 400 à 600 euros par mois, c’est-à-dire quatre fois moins qu’en France, en moyenne. Sachant que les salaires représentent environ 70% des charges liées à cette activité, on comprend mieux le sens de l’appel à la solidarité nationale lancé par de Robien.
Malick NDAO
(Source : Sud Quotidien 6 aout 2004)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000