OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2010 > Août > Souverainetés sous boîte vocale

Souverainetés sous boîte vocale

vendredi 6 août 2010

Affaire Global Voice

Deux questions. Une société comme la Sonatel a-t-elle les moyens de priver 12 millions de Sénégalais et « les hôtes étrangers vivant parmi nous » de communications sur l’international et d’Internet ? A voir le silence sur les lignes pendant toute la journée et la soirée d’hier, la réponse est « oui ». Seconde question : un Etat peut-il être coupé du reste du monde à cause des humeurs frondeuses d’une société bénéficiant d’une licence d’exploitation dans le secteur des télécommunications et tenue d’assurer le service public ? La réponse est « non ». Le propos n’est pas de fustiger, ici, la lutte menée par une entreprise. Vous comprendrez que j’hésite à dire « une lutte menée par la Direction générale de la Sonatel » ou « une lutte menée par les travailleurs ». C’est vrai, lorsque les intérêts d’une organisation sont en jeu, le patronat et les autres employés fédèrent leurs énergies autour du principe sacro-saint de défense des « intérêts moraux et matériels ». D’autres disent : « l’outil de travail ». Fort bien. La Sonatel pense que son combat contre Global voice et pour un égal traitement de tous les opérateurs dans la téléphonie est juste. Nul ne peut, a priori, lui en faire grief. Il y a, cependant, une équivoque à lever : équité ne signifie pas égalité. Si un autre opérateur s’acquitte de ses devoirs dans de meilleures conditions financières, il sera normal qu’il bénéficie d’une meilleure aire d’action. L’égalité ne joue pas. L’équité voudra simplement que l’Etat donne à chaque opérateur ce que celui-ci mérite. Sudatel a eu la 3G, dans des conditions financières plus avantageuses pour l’Etat du Sénégal. La Sonatel a le droit, elle aussi, de postuler à un meilleur plateau technique concurrentiel, faute de quoi les clients migreront vers d’autres réseaux. L’action revendicative relève donc de la souveraineté des agents. Là s’arrête la question des principes et des « si ». La réalité est faite de multiples silences. D’abord, le débat technique. L’Artp n’étant pas outillé pour exercer un contrôle sur le repertoring des appels entrants sur l’international, il est juste qu’elle ait recours à un partenaire lui assurant un supplément de confort technologique dans la régulation. Le débat n’est pas épuisé parce qu’interrompu par la clameur aux portes du tribunal. Des plaintes en série. Ensuite, la question éthique, surtout dans les formes de lutte. Doit-on, même, au nom d’une lutte pour exercer ses droits, se départir du devoir d’assurer la continuité du service public des télécommunications ? Hier, cette question n’a pas trouvé une institution pour la revendiquer, y compris dans les plus hautes sphères de la Sonatel. Officiellement, une réunion syndicale s’est tenue, suivie d’un mouvement d’humeur. Coïncidence malheureuse : des ennuis techniques ont eu cours. Et malheur : personne pour rétablir les communications sur l’international et le service sur l’internet. La souveraineté dans la formulation d’une action revendicative foule au pied une autre souveraineté : celle d’être connecté au reste du monde.

Pire, l’argument du mouvement d’humeur rappelle le coup de l’épervier dans les machines de la Senelec, il y a une dizaine d’années. Une société qui fait plus de cent milliards de bénéfices sur une année est tenue d’offrir des garanties techniques optimales aux usagers de ce service capital dans la sécurité intérieure, le commerce international comme domestique, etc. Ce qui s’est passé hier est digne d’un pays où l’instabilité dicte sa loi à toutes les demandes sociales. Elle impose aussi le silence à toutes les opportunités d’affaires. Ne l’oublions pas : les télécommunications ont toujours fait partie des grappes devant impulser le développement économique. Comme pour les infrastructures, elles rassurent les investisseurs. L’Etat est interpellé sur tout monopole qui met sous boîte vocale les souverainetés : droit aux communications pour les consommateurs, préservation de l’image d’un pays engagé dans la marche vers l’émergence, diversification des plans d’accès à l’international au profit de tous les opérateurs, etc.

Par Habib Demba Fall

(Source : Le Soleil, 6 août 2010)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2133/2267 Régulation des télécoms
  • 173/2267 Télécentres/Cybercentres
  • 1585/2267 Economie numérique
  • 832/2267 Politique nationale
  • 2267/2267 Fintech
  • 254/2267 Noms de domaine
  • 822/2267 Produits et services
  • 693/2267 Faits divers/Contentieux
  • 365/2267 Nouveau site web
  • 2228/2267 Infrastructures
  • 855/2267 TIC pour l’éducation
  • 92/2267 Recherche
  • 121/2267 Projet
  • 1433/2267 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 884/2267 Sonatel/Orange
  • 782/2267 Licences de télécommunications
  • 132/2267 Sudatel/Expresso
  • 469/2267 Régulation des médias
  • 616/2267 Applications
  • 496/2267 Mouvements sociaux
  • 764/2267 Données personnelles
  • 60/2267 Big Data/Données ouvertes
  • 295/2267 Mouvement consumériste
  • 179/2267 Médias
  • 321/2267 Appels internationaux entrants
  • 700/2267 Formation
  • 48/2267 Logiciel libre
  • 857/2267 Politiques africaines
  • 410/2267 Fiscalité
  • 83/2267 Art et culture
  • 284/2267 Genre
  • 702/2267 Point de vue
  • 486/2267 Commerce électronique
  • 701/2267 Manifestation
  • 156/2267 Presse en ligne
  • 64/2267 Piratage
  • 102/2267 Téléservices
  • 444/2267 Biométrie/Identité numérique
  • 150/2267 Environnement/Santé
  • 156/2267 Législation/Réglementation
  • 167/2267 Gouvernance
  • 857/2267 Portrait/Entretien
  • 72/2267 Radio
  • 352/2267 TIC pour la santé
  • 133/2267 Propriété intellectuelle
  • 29/2267 Langues/Localisation
  • 502/2267 Médias/Réseaux sociaux
  • 922/2267 Téléphonie
  • 97/2267 Désengagement de l’Etat
  • 492/2267 Internet
  • 57/2267 Collectivités locales
  • 190/2267 Dédouanement électronique
  • 504/2267 Usages et comportements
  • 514/2267 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 278/2267 Audiovisuel
  • 1379/2267 Transformation digitale
  • 192/2267 Affaire Global Voice
  • 76/2267 Géomatique/Géolocalisation
  • 146/2267 Service universel
  • 331/2267 Sentel/Tigo
  • 87/2267 Vie politique
  • 729/2267 Distinction/Nomination
  • 17/2267 Handicapés
  • 409/2267 Enseignement à distance
  • 321/2267 Contenus numériques
  • 294/2267 Gestion de l’ARTP
  • 91/2267 Radios communautaires
  • 812/2267 Qualité de service
  • 213/2267 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2267 SMSI
  • 226/2267 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1310/2267 Innovation/Entreprenariat
  • 678/2267 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2267 Internet des objets
  • 85/2267 Free Sénégal
  • 208/2267 Intelligence artificielle
  • 98/2267 Editorial
  • 9/2267 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous