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Souverainetés sous boîte vocale

vendredi 6 août 2010

Affaire Global Voice

Deux questions. Une société comme la Sonatel a-t-elle les moyens de priver 12 millions de Sénégalais et « les hôtes étrangers vivant parmi nous » de communications sur l’international et d’Internet ? A voir le silence sur les lignes pendant toute la journée et la soirée d’hier, la réponse est « oui ». Seconde question : un Etat peut-il être coupé du reste du monde à cause des humeurs frondeuses d’une société bénéficiant d’une licence d’exploitation dans le secteur des télécommunications et tenue d’assurer le service public ? La réponse est « non ». Le propos n’est pas de fustiger, ici, la lutte menée par une entreprise. Vous comprendrez que j’hésite à dire « une lutte menée par la Direction générale de la Sonatel » ou « une lutte menée par les travailleurs ». C’est vrai, lorsque les intérêts d’une organisation sont en jeu, le patronat et les autres employés fédèrent leurs énergies autour du principe sacro-saint de défense des « intérêts moraux et matériels ». D’autres disent : « l’outil de travail ». Fort bien. La Sonatel pense que son combat contre Global voice et pour un égal traitement de tous les opérateurs dans la téléphonie est juste. Nul ne peut, a priori, lui en faire grief. Il y a, cependant, une équivoque à lever : équité ne signifie pas égalité. Si un autre opérateur s’acquitte de ses devoirs dans de meilleures conditions financières, il sera normal qu’il bénéficie d’une meilleure aire d’action. L’égalité ne joue pas. L’équité voudra simplement que l’Etat donne à chaque opérateur ce que celui-ci mérite. Sudatel a eu la 3G, dans des conditions financières plus avantageuses pour l’Etat du Sénégal. La Sonatel a le droit, elle aussi, de postuler à un meilleur plateau technique concurrentiel, faute de quoi les clients migreront vers d’autres réseaux. L’action revendicative relève donc de la souveraineté des agents. Là s’arrête la question des principes et des « si ». La réalité est faite de multiples silences. D’abord, le débat technique. L’Artp n’étant pas outillé pour exercer un contrôle sur le repertoring des appels entrants sur l’international, il est juste qu’elle ait recours à un partenaire lui assurant un supplément de confort technologique dans la régulation. Le débat n’est pas épuisé parce qu’interrompu par la clameur aux portes du tribunal. Des plaintes en série. Ensuite, la question éthique, surtout dans les formes de lutte. Doit-on, même, au nom d’une lutte pour exercer ses droits, se départir du devoir d’assurer la continuité du service public des télécommunications ? Hier, cette question n’a pas trouvé une institution pour la revendiquer, y compris dans les plus hautes sphères de la Sonatel. Officiellement, une réunion syndicale s’est tenue, suivie d’un mouvement d’humeur. Coïncidence malheureuse : des ennuis techniques ont eu cours. Et malheur : personne pour rétablir les communications sur l’international et le service sur l’internet. La souveraineté dans la formulation d’une action revendicative foule au pied une autre souveraineté : celle d’être connecté au reste du monde.

Pire, l’argument du mouvement d’humeur rappelle le coup de l’épervier dans les machines de la Senelec, il y a une dizaine d’années. Une société qui fait plus de cent milliards de bénéfices sur une année est tenue d’offrir des garanties techniques optimales aux usagers de ce service capital dans la sécurité intérieure, le commerce international comme domestique, etc. Ce qui s’est passé hier est digne d’un pays où l’instabilité dicte sa loi à toutes les demandes sociales. Elle impose aussi le silence à toutes les opportunités d’affaires. Ne l’oublions pas : les télécommunications ont toujours fait partie des grappes devant impulser le développement économique. Comme pour les infrastructures, elles rassurent les investisseurs. L’Etat est interpellé sur tout monopole qui met sous boîte vocale les souverainetés : droit aux communications pour les consommateurs, préservation de l’image d’un pays engagé dans la marche vers l’émergence, diversification des plans d’accès à l’international au profit de tous les opérateurs, etc.

Par Habib Demba Fall

(Source : Le Soleil, 6 août 2010)

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