Condamnée à payer une amende de 13 milliards 959 millions Fcfa pour violation des dispositions du décret du 14 juin 2014, précisant certaines obligations quant au droit à l’information des consommateurs, Sonatel tente de se défendre. La société nationale de télécommunication (Sonatel) tient à rappeler qu’elle a procédé à la mise en conformité progressive de l’ensemble des points soulevés par l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes dès le mois de décembre 2014.
C’est un véritable coup de massue que vient d’asséner l’Autorité de régulation télécommunications et des postes (Artp), gendarme du secteur, à la société nationale de télécommunication (Sonatel) pour non respect de la loi. La sanction porte sur une amende d’une valeur de 13.959.000.000 de FCFA et correspondrait à 3% du chiffre d’affaires 2015 de l’entreprise. L’Artp a notifié à Sonatel, ce mardi 13 juillet 2016, la décision N° 2016-002 du 19 mai 2016 portant sanction de Sonatel pour violation des dispositions du décret du 14 juin 2014, précisant certaines obligations quant au droit à l’information des consommateurs.
Pour sa défense, Sonatel s’est fendue d’un communiqué pour donner sa version des faits et se disculper. La Société nationale de télécommunications tient à rappeler qu’elle a procédé à la mise en conformité progressivede l’ensemble des points soulevés par l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp) dès le mois de décembre 2014. Selon le document parvenu à notre rédaction, il s’agissait notamment « du retrait du SVI (serveur interactif) qui permettait de traiter les demandes des clients de manière plus efficace ; de la gratuité des appels dirigés vers le 1441 et le 1413 ; de la continuité du service Client 24 heures sur 24 ».
« Sonatel est à ce jour totalement conforme aux dispositions du décret ci-dessus cité »
D’après le même communiqué, durant toute la période de mise en conformité, Sonatel a régulièrement tenu des réunions d’information avec l’Artp entre 2014 et 2015. Les responsables de la société se défendent que « malgré la complexité des tâches à mener (renégociation de contrats en cours avec les prestataires des centres d’appels et mise en place de nouveaux plateaux dans un délai très court), Sonatel est à ce jour totalement conforme aux dispositions du décret ci-dessus cité ». Toutefois, la société de téléphonie ne se radicalise pas, mais appelle à un règlement de cette affaire dans le consensus. « Face à cette situation et convaincue qu’un dialogue permettra de résoudre cette incompréhension, Sonatel envisage de faire un recours hiérarchique à cette décision », lit-on dans le document de la Sonatel.
Oumar Kandé
(Source : L’As, 15 juillet 2016)