twitter facebook rss
Imprimer Texte plus petit Texte plus grand

Rendons hommage à Rose Dieng

lundi 30 juin 2008

Scientifique de renommée internationale, Rose Dieng nous a quitté prématurément à l’age de 52 ans le 30 juin 2008 à Nice (France). Brillante élève au lycée Van Vollenhoven (aujourd’hui Lamine Guèye), elle fut révélée au grand public en 1972 lorsqu’elle rafla le 1er prix en mathématiques, en français et en latin et le et 2ème prix en grec au concours général. Lauréate du baccalauréat scientifique avec mention très bien et les félicitations du jury, elle partit pour la France afin de faire les classes préparatoires aux grandes écoles et, en 1976, elle sera la première africaine à être admise à l’Ecole polytechnique, la célèbre X. Titulaire du diplôme d’ingénieur de l’Ecole nationale supérieure des télécommunications (ENST) et d’une thèse sur la spécification du parallélisme, elle entame sa carrière chez Digital Equipment Corporation (DEC) avant d’intégrer l’Institut national de recherche en informatique et en automatique (INRIA) en 1985. Avec Olivier Corby, elle lance en 1992, le projet Acquisition des connaissances pour l’assistance à la conception par interaction entre agents (ACACIA) visant à mettre au point des outils qui aideraient la phase d’acquisition des connaissances lors de la construction d’un système expert. A partir de 1995 suite à l’avènement du Web, elle oriente ses recherches vers la construction de serveurs de connaissance sur le Web et la construction de mémoires d’entreprise avant de s’intéresser, à partir de 1999, au Web sémantique et plus particulièrement aux ontologies, ces outils permettant d’aller au-delà des mots pour s’intéresser aux concepts et ainsi d’optimiser la recherche d’information par des moyens automatiques. Deuxième femme à être nommée Directeur de recherche à l’INRIA en 1995, auteur de plus de 140 publications, dont 11 livres, co-éditrice de la série Frontiers in Artifical Intelligence Applications, elle verra ses mérites récompensés en 2005 par l’attribution du Prix Irène Joliot-Curie décerné à la meilleure scientifique de l’année par le ministère de la recherche et la Fondation EADS. En 2006, elle lance un nouveau projet intitulé Echanges, Documents, Extraction, Langages, Web, Ergonomie, Interactions, Sémantique, Serveurs (EDELWEISS) que la maladie puis la mort lui interdiront d’achever. Née femme dans un environnement qui leur fait rarement la part belle, africaine dans un monde où tout ce qui vient du continent est souvent vu à travers un prisme défavorable et scientifique à une ère qui privilégie la production des richesses matérielles dans un optique d’appropriation individuelle au détriment de la production de connaissances utiles à l’épanouissement de tous, elle a su surmonter toutes les difficultés liées à sa condition de femme, africaine scientifique pour s’imposer parmi les meilleurs à l’échelle internationale. S’exprimant alors que l’on venait de lui décerner le Prix Irène Joliot-Curie, elle déclarait « Au niveau du futur, ma vision est celle d’un web de connaissances reliant individus, organisations, pays et continents ». A l’heure où la France, l’Europe et les pays développés se barricadent pour empêcher l’arrivée des damnés de la terre sur leur sol, oubliant un peu vite qu’ils contribuent fortement à la création de richesses et de savoirs à leur profit, puisse son rêve se réaliser et contribuer à l’avènement d’un monde meilleur. Le Sénégal qui l’a vu naître et grandir peut être particulièrement fière de cette lionne, devenue une reine dans la jungle scientifique et il se doit de lui rendre un hommage à la hauteur de ses mérites. Au-delà des discours de circonstances suscités par l’émotion du moment, pourquoi ne pas l’honorer durablement en baptisant par exemple, l’Université de Thiès, qui incorpore en son sein l’ancienne Ecole polytechnique de Thiès (EPT), Université Rose Dieng de Thiès ? Ce serait un message fort, montrant que le Sénégal n’oublie pas ses fils et ses filles qui lui ont fait honneur où qu’ils se trouvent et indiquant à la jeunesse sénégalaise le chemin qu’il faut emprunter pour devenir un pays émergent.

Amadou Top
Président d’OSIRIS

Inscrivez-vous a BATIK

Inscrivez-vous à notre newsletter et recevez toutes nos actualités par email.

Navigation par mots clés

INTERNET EN CHIFFRES

- Bande passante internationale : 172 Gbps
- 4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
- 19 266 179 abonnés Internet

  • 18 595 500 abonnés 2G+3G+4G (96,58%)
    • 2G : 12,95%
    • 3G : 24,60%
    • 4G : 62,45%
  • 334 642 abonnés ADSL/Fibre (1,71%)
  • 334 875 clés et box Internet (1,71%)
  • 1162 abonnés aux 4 FAI
  • Internet fixe : 1,74%
  • Internet mobile : 98,26%

- Liaisons louées : 3971

- Taux de pénétration des services Internet : 106,84%

(ARTP, 30 septembre 2023)

- Débit moyen de connexion mobile : 23, 10 Mbps
- Débit moyen de connexion fixe : 21, 77 Mbps

(Ookla, 31 janvier 2023)


- 9 749 527 utilisateurs
- Taux de pénétration : 56,70%
(Internet World Stats 31 décembre 2021)


- + de 10 000 noms de domaine actifs en .sn
(NIC Sénégal, décembre 2023)

TÉLÉPHONIE EN CHIFFRES


Téléphonie fixe

- 3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
- 382 721 abonnés
- 336 817 résidentiels (88,01%)
- 45 904 professionnels (11,99%)
- Taux de pénétration : 1,67%

(ARTP, 30 septembre 2023)

Téléphonie mobile

- 3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
- 21 889 688 abonnés
- Taux de pénétration : 123,34%

(ARTP, 30 septembre 2023)

FACEBOOK

3 050 000 utilisateurs

Taux de pénétration : 17,4%

- Facebook : 2 600 000

- Facebook Messenger : 675 200

- Instagram : 931 500

- LinkedIn : 930 000

- Twitter : 300 000

(Datareportal, Janvier 2023)

PRÉSENTATION D’OSIRIS

batik