Une première en Afrique de l’Ouest : une unité industrielle de fabrication d’ordinateurs vient de voir le jour à Dakar, fruit de la collaboration entre entrepreneurs canadiens et sénégalais. Après le marché local, Touch Technology Corporation compte bien s’attaquer à celui de la sous-région.
Une nouvelle entreprise a vu le jour dans le quartier du Sacré-Cœur à Dakar. Touch Technology Corporation, filiale de l’entreprise canadienne Infoserv, a inauguré vendredi dernier la première unité de fabrication d’ordinateurs d’Afrique de l’Ouest. Cette société de droit sénégalais au capital de 100 millions de Fcfa, détenue à 20% par des Sénégalais et à 80% par des Canadiens, est en fait installée dans la capitale sénégalaise depuis août 2001. Mais vient tout juste d’ouvrir son usine, dotée d’une capacité de fabrication de dix ordinateurs par jour et utilisant des composants importés du Canada.
Touch Technology s’est spécialisée dans le travail à la carte et se propose de fabriquer sur mesure et sur commande des ordinateurs de gamme moyenne, essentiellement des Pentium 3. « Il n’y a pas deux ordinateurs identiques. Tel client peut demander un disque dur plus grand contrairement à un autre qui aurait besoin d’ordinateurs uniquement destinés à une utilisation familiale », ont expliqué les promoteurs de la société au Journal de L’Economie de Dakar. Cette capacité d’adaptation en terme de pièces et de configuration est accompagnée d’un service après-vente ainsi que d’un centre de formation et de mise à niveau.
15 emplois créés
Ce service personnalisé saura, de l’avis des responsables, rester compétitif. Impossible de connaître les prix qui seront pratiqués, eux-mêmes à la carte. Touch Technology compte investir 5 millions de dollars sur cinq ans. Une quinzaine d’emplois ont été créés pour le moment et le personnel, recruté sur place, est envoyé au Canada pour y suivre une formation adéquate.
Les premières commandes ont commencé à tomber dès janvier 2002. Les dirigeants canadiens ont choisi le Sénégal à cause « des conditions d’implantation les plus accessibles de l’Afrique de l’Ouest, le réseau de télécommunications et de téléservice performant et la main-d’œuvre de qualité ». Ce qui devrait les aider à monter à l’assaut de prochains marchés comme ceux de la Mauritanie, du Mali ou de la Côte d’Ivoire.
Olivia Marsaud
(Source : AfrikEco 18 mars 2002)