OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2020 > Septembre 2020 > MVNO, vers une mort programmée ?

MVNO, vers une mort programmée ?

dimanche 20 septembre 2020

Téléphonie

De licence, les Mvno (opérateurs virtuels de réseau), sont passés à un régime d’autorisation avec le nouveau code de télécommunications. Si à première vue, cette nouvelle donne peut être perçue comme une aubaine, la configuration du marché des télécommunications laisse planer le doute quant à la capacité des Mvno à se faire une place. Entre des opérateurs classiques qui se livrent une bataille sans merci, un taux de pénétration mobile de près de 116%, la saturation n’est pas loin.

Aujourd’hui, avec les trois opérateurs classiques déjà présents au Sénégal, la bataille des offres a fait baisser drastiquement les coûts. Entre les voix et les données, on rivalise d’arguments. La question qui se pose avec insistance est de savoir si les Mvno ont encore de la marge. Aujourd’hui, You mobile de Youssou Ndour, Sirius télécoms Afrique de Mbackiyou Faye et Origines SA d’El Hadj Ndiaye sont les trois structures qui ont été retenues pour disposer d’une licence MNVO (avant qu’on ne passe à un régime d’autorisation). Pour ceux qui ne le savent pas, un Mvno est un opérateur qui ne dispose pas de son propre réseau. Il se fait héberger par un opérateur classique. Mais de tous les trois, seuls Promobile de Mbackiou Faye a donné l’impression de démarrer. Alors que tous pensaient que le Mvno allait être hébergé par Free, le long feuilleton finit par capoter. Promobile épouse Orange.

Malgré des investissements assez conséquents (on parle de plus de trois milliards de francs cfa), Promobile ronge son frein. « Nous étions prêts depuis décembre 2018. Mais les offres de prix que Free proposait à Promobile étaient excessivement chères. Il était impossible de s’en sortir avec cette configuration », explique une source proche du dossier. Aujourd’hui, même s’il a déclaré en conférence de presse avoir signé avec Orange, Promobile n’a toujours pas démarré. Pour Galaye Sène, expert en Télécoms, il n’y a pas à chercher loin, la marge a complètement diminué. « Sur quels leviers doivent-ils s’appuyer ? Peuvent-ils être moins chers que les opérateurs classiques ? Ce sont autant de questions que les Mvno se posent actuellement », dit-il. Et selon lui, si Promobile tente de faire bouger les lignes, c’est parce qu’ils avaient commencé à passer des commandes en puces et autres objets de communication. Pour lui, les deux autres sont dans une profonde réflexion.

Les effets de la guerre des opérateurs

Ancien de Tigo et de Orange, cet ingénieur des télécommunications, sous le couvert de l’anonymat, est catégorique. Selon lui, depuis que Free a débarqué avec des offres relativement faibles, les autres opérateurs étaient obligés de suivre. Ce qui a eu comme conséquence une baisse drastique des offres. « Aujourd’hui, on parle de fibre. C’est presque dans toutes les régions, la connexion mobile est devenue très accessible. Qui peut faire mieux ? Est-ce qu’on peut acheter chez un grossiste et être moins cher ? » analyse-t-il. Selon des informations, même du côté de Promobile, on se pose beaucoup de questions. En effet, selon des indiscrétions, le très influent homme d’affaires mouride comptait sur la ferveur du Magal deTouba pour un lancement en grandes pompes. Mais à moins de trois semaines de l’événement, rien n’a encore bougé.

Des fils de … aux commandes

Aujourd’hui, si Promobile a commencé timidement, on ne peut en dire autant des deux autres. En effet, 2S Mobile et You Mobile ont la particularité d’être dirigés par des fils des deux promoteurs : El hadji Ndiaye (Abdoul Ndiaye) et Youssou Ndour (Birane Ndour) respectivement. Mais rien de plus. Même si des informations faisaient état d’une entrée en grandes pompes de You Mobile avec de grandes affiches de lutte décrochées par la structure du même groupe, en interne, la réflexion serait encore de mise. Mais Ndiaga Guèye, Président de l’association sénégalaise des usagers des Tic (Asutic), veut encore y croire.

« L’entrée des Mvno peut tirer les prix vers le bas, sur un marché longtemps resté oligopolistique. Même les opérateurs de réseau ont un intérêt à l’existence des MVNO. En leur louant leur réseau, et en offrant certains de leurs services comme les répondeurs et les services clients, ils optimisent l’utilisation de leurs infrastructures », estime-t-il. Selon Mountaga Cissé, consultant en numérique, pour qu’un Mvno puisse s’en sortir aujourd’hui, il faut qu’il soit très innovant surtout dans les offres de services multimédias pour se démarquer des offres des opérateurs classiques. Quoi qu’il en soit, il va falloir être très innovant.

Des centaines de millions en question

Avec le nouveau code des télécommunications, les Mvno n’ont plus besoin de payer la licence. Il suffit d’une simple autorisation de l’Autorité de régulation des télécommunications et des Postes (Artp) et d’un opérateur classique qui puisse l’héberger pour avoir l’autorisation, après validation par l’Artp. Une décision qui intervient après que les trois opérateurs ont déjà payé leur licence. You Mobile avait déboursé 400 millions de francs cfa, 2S Mobile et Promobile 300 millions chacun. Alors seront-ils remboursés ? Selon un responsable de l’Artp, il y a une concertation avec les acteurs concernés pour voir s’il faut étaler le remboursement ou le remplacer pour les impôts.

Malick Tine L’AS

(Source : Social Net Link, 20 septembre 2020)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2271/2599 Régulation des télécoms
  • 185/2599 Télécentres/Cybercentres
  • 1812/2599 Economie numérique
  • 873/2599 Politique nationale
  • 2599/2599 Fintech
  • 300/2599 Noms de domaine
  • 883/2599 Produits et services
  • 825/2599 Faits divers/Contentieux
  • 419/2599 Nouveau site web
  • 2483/2599 Infrastructures
  • 914/2599 TIC pour l’éducation
  • 105/2599 Recherche
  • 131/2599 Projet
  • 1622/2599 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 945/2599 Sonatel/Orange
  • 837/2599 Licences de télécommunications
  • 148/2599 Sudatel/Expresso
  • 506/2599 Régulation des médias
  • 653/2599 Applications
  • 545/2599 Mouvements sociaux
  • 843/2599 Données personnelles
  • 99/2599 Big Data/Données ouvertes
  • 310/2599 Mouvement consumériste
  • 181/2599 Médias
  • 344/2599 Appels internationaux entrants
  • 944/2599 Formation
  • 61/2599 Logiciel libre
  • 992/2599 Politiques africaines
  • 605/2599 Fiscalité
  • 90/2599 Art et culture
  • 298/2599 Genre
  • 894/2599 Point de vue
  • 544/2599 Commerce électronique
  • 803/2599 Manifestation
  • 168/2599 Presse en ligne
  • 70/2599 Piratage
  • 104/2599 Téléservices
  • 536/2599 Biométrie/Identité numérique
  • 160/2599 Environnement/Santé
  • 170/2599 Législation/Réglementation
  • 185/2599 Gouvernance
  • 948/2599 Portrait/Entretien
  • 78/2599 Radio
  • 404/2599 TIC pour la santé
  • 144/2599 Propriété intellectuelle
  • 37/2599 Langues/Localisation
  • 570/2599 Médias/Réseaux sociaux
  • 1072/2599 Téléphonie
  • 101/2599 Désengagement de l’Etat
  • 512/2599 Internet
  • 59/2599 Collectivités locales
  • 221/2599 Dédouanement électronique
  • 546/2599 Usages et comportements
  • 546/2599 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 297/2599 Audiovisuel
  • 1585/2599 Transformation digitale
  • 210/2599 Affaire Global Voice
  • 82/2599 Géomatique/Géolocalisation
  • 177/2599 Service universel
  • 345/2599 Sentel/Tigo
  • 88/2599 Vie politique
  • 786/2599 Distinction/Nomination
  • 17/2599 Handicapés
  • 362/2599 Enseignement à distance
  • 370/2599 Contenus numériques
  • 311/2599 Gestion de l’ARTP
  • 96/2599 Radios communautaires
  • 947/2599 Qualité de service
  • 230/2599 Privatisation/Libéralisation
  • 76/2599 SMSI
  • 265/2599 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1362/2599 Innovation/Entreprenariat
  • 685/2599 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 25/2599 Internet des objets
  • 91/2599 Free Sénégal
  • 237/2599 Intelligence artificielle
  • 135/2599 Editorial
  • 11/2599 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous