OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2014 > Janvier 2014 > Les aboiements contre BT et Abel

Les aboiements contre BT et Abel

lundi 27 janvier 2014

Télévision/Radio numérique terrestre

Babacar Touré, président du Conseil national pour la régulation de l’audiovisuel (Cnra), a du pain dur sur la planche. Le président de la République, Macky Sall, a décidé de confier au Cnra, la mission de conduire le processus de préparation du basculement de la diffusion audiovisuelle analogique vers le numérique, au plus tard le 17 juin 2015, date butoir fixée par l’Union internationale des Télécommunications.

Cette décision présidentielle, pourtant identique au procédé emprunté par la plupart des pays du monde en vue de respecter ce rendez-vous technologique incontournable, n’a pas fait que des heureux. Bien au contraire !

Le ministre de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Cheikh Habiboulaye Dièye, a trouvé un allié objectif, en la personne de son prédécesseur à ce département, Abou Lô, l’actuel directeur général de l’Agence de régulation des télécommunications et des Postes (Artp), pour partir en guerre contre le président du Cnra.

Cheikh Bamba Dièye et Abou Lô voudraient, chacun, être désignés pour conduire la mission. Le chef de l’Etat en a décidé autrement et a de bonnes raisons pour le faire. Dans la plupart des pays du monde, l’opération du passage de la diffusion audiovisuelle par le procédé analogique aux nouvelles technologies numériques, a été menée à terme par l’instance de régulation du secteur de l’audiovisuel.

Les exemples de la France, de la Belgique, de la Suisse, du Niger, du Burkina Faso entre autres, sont là pour le confirmer. En Afrique, seule la Côte d’Ivoire, pour des raisons de politique intérieure évidentes, a laissé le ministère de la Communication chapeauter le processus. Seulement, au Sénégal, le Président Macky Sall a une autre bonne raison de disqualifier le ministre Dièye et le directeur général de l’Artp.

Ces deux personnalités, ainsi que des membres de la structure qui assurait le pilotage de la transition numérique avant la mise en place du groupe dirigé par Amadou Top, avaient commis l’imprudence ou la maladresse de se rendre suspects. En effet, ils avaient accepté de se rendre en Chine à l’invitation, tous frais payés, d’un opérateur qui se positionnait déjà pour remporter le marché. Babacar Touré, qui n’était encore responsable de rien du tout dans l’opération, avait décliné l’invitation pour, disait-il, des raisons éthiques.

Depuis ce fameux voyage à Beijing, dont les participants sont poursuivis par une forte clameur qui voudrait qu’ils n’étaient pas rentrés les mains vides, l’opération de transition au numérique revêt un nouvel enjeu de combat à mort. Il y a lieu de rappeler que l’ancien ministre de la Communication, Moustapha Guirassy, ainsi que l’ancien directeur général de la Rts, Babacar Diagne, avaient fini d’être soupçonnés, à tort ou à raison, de tout.

Il n’est donc pas étonnant que le nouveau Comité national de transition de l’analogique au numérique (Contan) soit la cible d’attaques groupées. Mais avant de juger leur travail, ne devrait-on pas au moins les laisser faire ?

A peine les termes de référence pour la présélection des opérateurs élaborés et rendus publics suite à une large concertation du Contan avec tous les acteurs, des voix s’élèvent pour l’accuser de vouloir magouiller. Les auteurs de ces attaques, dont certains acteurs, avaient cherché en vain à convaincre le chef de l’Etat de la nécessité de les coopter dans le Contan, sachant parfaitement que cela poserait de gros problèmes car ils seraient juges et parties.

Plus grave et c’est un secret de polichinelle, chacun d’eux est en train de cornaquer un opérateur étranger pour remporter ce marché chiffré par le Contan au maximum à 64 milliards mais qu’une propagande sournoise présente comme un enjeu financier de plus de 300 milliards de francs Cfa. Personne ne pense même pas au Groupe Excaf de Ibrahima Diagne Ben Bass, une entreprise sénégalaise qui a pourtant pris de l’avance dans le domaine.

Babacar Touré et le Contan restent sur une ligne inflexible de ne pas se laisser divertir et de travailler à mener la mission à terme, dans les meilleures conditions et dans l’intérêt exclusif du Sénégal. On pourrait d’ailleurs se féliciter du travail déjà effectué car ils sont en train de résorber tous les retards accusés par le Sénégal et, en moins d’un mois de travail, ils ont fini de lancer les manifestations d’intérêts en direction des opérateurs.

Cela n’avait pas été possible avant eux, car les autres étaient plus préoccupés à rencontrer les potentiels opérateurs plutôt qu’à définir les règles d’une concurrence saine, loyale et transparente. De toute façon, à l’issue de la présélection, le Contan assure qu’il remettra les résultats au chef de l’Etat qui procédera au choix final de l’opérateur qui sera chargé de mener les travaux.

Macky Sall appréciera l’opportunité de confier la mission à tel ou tel opérateur, en fonction notamment du respect des délais mais surtout des possibilités de financement par le Sénégal. Faudrait-il recourir à un prêt concessionnel, à un prêt selon les taux du marché ou le budget de l’Etat pourra-t-il assurer directement l’opération ?

Le procès en sorcellerie contre le Contan est non seulement bien prématuré, mais il révèle aussi un état d’esprit caractéristique des acteurs des médias sénégalais. Il transparaît dans les diatribes une férocité qui traduit une jalousie maladive à l’endroit des leurs. Il suffit qu’un journaliste soit promu à une position nationale pour que ses confrères lui creusent une tombe.

C’est comme si les hommes et femmes de la presse ne voient leur destin que d’accompagner les autres, de leur servir de garçons et filles de courses. Voyons l’ignoble comité d’accueil qui a été réservé à Abou Abel Thiam, qui vient d’être nommé à la présidence du Collège des délégués à l’Artp. Il n’y a pas plus indiqué qu’un professionnel des médias à cette fonction.

Pourtant, aussi longtemps qu’il y avait une personnalité provenant d’un autre secteur d’activité professionnelle, la presse ne trouvait rien à dire. Il a fallu qu’un journaliste soit aux commandes pour qu’on n’attende même pas qu’il soit installé ou de savoir s’il réussira ou pas.

Les salves commencent, comme cela avait été le cas avec les nominations de Abdou Latif Coulibaly, Souleymane Jules Diop, El Hadji Hamidou Kassé, etc. Franchement, il convient que les gens des médias soient animés d’une plus grande estime de soi !

Madiambal Diagne

(Source : Le Quotidien, 27 janvier 2014)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2066/2224 Régulation des télécoms
  • 181/2224 Télécentres/Cybercentres
  • 1545/2224 Economie numérique
  • 846/2224 Politique nationale
  • 2224/2224 Fintech
  • 262/2224 Noms de domaine
  • 823/2224 Produits et services
  • 702/2224 Faits divers/Contentieux
  • 366/2224 Nouveau site web
  • 2157/2224 Infrastructures
  • 798/2224 TIC pour l’éducation
  • 110/2224 Recherche
  • 130/2224 Projet
  • 1399/2224 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 871/2224 Sonatel/Orange
  • 784/2224 Licences de télécommunications
  • 141/2224 Sudatel/Expresso
  • 463/2224 Régulation des médias
  • 601/2224 Applications
  • 497/2224 Mouvements sociaux
  • 778/2224 Données personnelles
  • 70/2224 Big Data/Données ouvertes
  • 299/2224 Mouvement consumériste
  • 184/2224 Médias
  • 331/2224 Appels internationaux entrants
  • 700/2224 Formation
  • 55/2224 Logiciel libre
  • 842/2224 Politiques africaines
  • 412/2224 Fiscalité
  • 93/2224 Art et culture
  • 287/2224 Genre
  • 709/2224 Point de vue
  • 493/2224 Commerce électronique
  • 697/2224 Manifestation
  • 162/2224 Presse en ligne
  • 73/2224 Piratage
  • 103/2224 Téléservices
  • 424/2224 Biométrie/Identité numérique
  • 150/2224 Environnement/Santé
  • 156/2224 Législation/Réglementation
  • 169/2224 Gouvernance
  • 822/2224 Portrait/Entretien
  • 82/2224 Radio
  • 342/2224 TIC pour la santé
  • 143/2224 Propriété intellectuelle
  • 33/2224 Langues/Localisation
  • 515/2224 Médias/Réseaux sociaux
  • 918/2224 Téléphonie
  • 95/2224 Désengagement de l’Etat
  • 485/2224 Internet
  • 60/2224 Collectivités locales
  • 192/2224 Dédouanement électronique
  • 506/2224 Usages et comportements
  • 521/2224 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 279/2224 Audiovisuel
  • 1361/2224 Transformation digitale
  • 198/2224 Affaire Global Voice
  • 78/2224 Géomatique/Géolocalisation
  • 154/2224 Service universel
  • 333/2224 Sentel/Tigo
  • 87/2224 Vie politique
  • 737/2224 Distinction/Nomination
  • 27/2224 Handicapés
  • 348/2224 Enseignement à distance
  • 322/2224 Contenus numériques
  • 300/2224 Gestion de l’ARTP
  • 91/2224 Radios communautaires
  • 809/2224 Qualité de service
  • 212/2224 Privatisation/Libéralisation
  • 75/2224 SMSI
  • 226/2224 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1282/2224 Innovation/Entreprenariat
  • 669/2224 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 24/2224 Internet des objets
  • 96/2224 Free Sénégal
  • 175/2224 Intelligence artificielle
  • 107/2224 Editorial
  • 29/2224 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous