OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Ressources > Points de vue > 2019 > Le numérique est- il notre avenir ?

Le numérique est- il notre avenir ?

samedi 23 février 2019

Point de vue

#Enjeux2019 - Il est aujourd’hui inconcevable que le dossier médical d’un patient ne puisse pas être partagé en ligne entre ses différents médecins traitant, permettant par là une harmonisation sans risque des différents traitements

La troisième révolution, qui est celle du numérique vient perturber les schémas industriels classiques de tous les pays en annonçant la transformation de systèmes entiers de communication, de production, de gestion et de gouvernance. Dès lors, il est important pour tout projet politique de prendre en compte la dimension du numérique afin de fonder un véritable projet d’avenir.

Le Sénégal, en pleine campagne électorale, a de réelles chances d’être à la pointe de la révolution numérique africaine, malgré les faibles ressources dont notre pays dispose.

– Saisir l’opportunité de la révolution numérique –

L’économie numérique est potentiellement la plus efficace, la plus productive, que l’humanité n’ait jamais conçue. Nous devons donc nous donner les moyens de nous en servir efficacement pour être un jour, sur la voie du développement. Il nous faut saisir les opportunités nombreuses et innovantes que promeut le numérique pour structurer des réponses sectorielles et globales au défi que pose notre quête d’émergence.

Au vu de toutes ces mutations profondes et de toutes les conséquences qu’elles ont sur nos sociétés, il est important pour tout pays cherchant à gagner en compétitivité d’être en phase avec ces technologies, voire d’y investir. Voilà pourquoi il faut que le Sénégal saisisse cette chance offerte par la révolution numérique en renforçant les acquis par l’adoption d’une politique structurée. Nous prendrons quelques thèmes pour illustrer notre propos.

– Education, Emploi, formation –

Si le numérique détruit des emplois en remplaçant de plus en plus des hommes par des machines, ce que l’homme politique français Benoit Hamon avait parfaitement théorisé en 2017 sous le sceau de la robotisation de l’économie, il va en créer tout autant. De nouvelles compétences techniques sont, en effet, constamment recherchées pour pousser plus en avant cette révolution technologique.

Cette externalité en matière d’emploi rend nécessaire l’adaptation des stratégies de notre pays en matière d’éducation et de formation, afin de permettre une politique cohérente de lutte contre le chômage, notamment auprès des catégories les plus jeunes de la population. À l’heure où partout dans le monde le système éducatif change, le Sénégal reste, hélas, très attaché à un système devenu aujourd’hui, nous le craignons, obsolète. Les méthodes d’enseignement n’ont pas changé depuis les indépendances, les programmes d’enseignement suivent encore toujours la même logique. En cette ère du boom du numérique nous n’avons qu’une petite minorité d’étudiants formés dans les « nouveaux métiers », et encore, cette formation n’est souvent pas conforme aux réels besoins du marché. En effet, si les universités, publiques et privées, forment des compétences, elles se concentrent trop souvent sur quelques spécialités. L’enseignement de l’informatique et plus largement des TIC, quand il existe, se limite aux aspects mathématiques ou, au mieux, aux systèmes d’exploitation et aux langages de programmation. Il ignore très généralement les systèmes d’information et la dimension pratique du numérique. Le manque de développeurs ou d’ingénieurs vraiment qualifiés est souvent décrié par les entreprises, et surtout les startups, les empêchant ainsi de réaliser leurs projets (souvent à fort potentiel) comme il se devrait.

Certes, certaines initiatives positives ont été prises par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (notamment la promotion de la filière scientifique), mais elles n’ont malheureusement pas suffi pour compenser la carence du système dans son ensemble.

Mais la problématique de l’emploi (et de la formation par la même occasion) n’est pas la seule qu’une meilleure politique étatique dans le domaine du numérique pourrait permettre de solutionner.

– Santé, agriculture –

Dans le domaine de la santé, le coût des services pourrait être largement réduit si des dispositifs étaient mis en place pour un vrai suivi médical, ou encore des systèmes de monitoring à distance. Il est aujourd’hui inconcevable que le dossier médical d’un patient ne puisse pas être partagé en ligne entre ses différents médecins traitant, permettant par là une harmonisation sans risque des différents traitements possibles.

Concernant l’agriculture, de nombreux logiciels et applications permettent de nos jours beaucoup plus de productivité et de rentabilité un peu partout dans le monde. Ne faudrait-il pas penser à nous doter et/ou à adapter ces différents moyens aux réalités de notre environnement ? Face aux difficultés que rencontrent les paysans chaque année pour produire mais également écouler leur stock, il est urgent de mettre en place une politique numérique agricole.

– Réforme de l’Etat –

En matière de gouvernance d’État, la réforme des services publics serait accélérée par la mise à la disposition de l’ensemble des citoyens et chercheurs de toutes les données permettant de mesurer la performance de l’Etat et proposer, par la suite, des solutions pour l’accroître. Pourquoi ne pas permettre de faire, par exemple, les déclarations d’impôt en ligne, l’informatisation du processus législatif ou même du système de parrainage tant décrié au Sénégal ; mieux encore permettre à tout citoyen d’avoir accès à l’ensemble de ses données administratives directement sur internet ? Les possibilités sont infinies…

Jean Michel Marie Faye [1]

(Source : SenePlus, 23 février 2019)


[1] Jean Michel Marie Faye est titulaire d’une maîtrise en Science Politique, d’un Master 2 en Droit Public (spécialité Relations Internationales) et d’une certification en Communication Digitale, il est Social Media Manager d’une entreprise de la place évoluant dans les nouvelles technologies.

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 6833/7849 Régulation des télécoms
  • 535/7849 Télécentres/Cybercentres
  • 5634/7849 Economie numérique
  • 2799/7849 Politique nationale
  • 7849/7849 Fintech
  • 771/7849 Noms de domaine
  • 2704/7849 Produits et services
  • 2162/7849 Faits divers/Contentieux
  • 1109/7849 Nouveau site web
  • 7109/7849 Infrastructures
  • 2601/7849 TIC pour l’éducation
  • 279/7849 Recherche
  • 363/7849 Projet
  • 5112/7849 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 2630/7849 Sonatel/Orange
  • 2480/7849 Licences de télécommunications
  • 415/7849 Sudatel/Expresso
  • 1739/7849 Régulation des médias
  • 2078/7849 Applications
  • 1817/7849 Mouvements sociaux
  • 2447/7849 Données personnelles
  • 194/7849 Big Data/Données ouvertes
  • 891/7849 Mouvement consumériste
  • 537/7849 Médias
  • 974/7849 Appels internationaux entrants
  • 2561/7849 Formation
  • 138/7849 Logiciel libre
  • 3086/7849 Politiques africaines
  • 1645/7849 Fiscalité
  • 250/7849 Art et culture
  • 864/7849 Genre
  • 2429/7849 Point de vue
  • 1490/7849 Commerce électronique
  • 2177/7849 Manifestation
  • 472/7849 Presse en ligne
  • 186/7849 Piratage
  • 314/7849 Téléservices
  • 1318/7849 Biométrie/Identité numérique
  • 456/7849 Environnement/Santé
  • 592/7849 Législation/Réglementation
  • 663/7849 Gouvernance
  • 2688/7849 Portrait/Entretien
  • 216/7849 Radio
  • 1098/7849 TIC pour la santé
  • 406/7849 Propriété intellectuelle
  • 87/7849 Langues/Localisation
  • 1619/7849 Médias/Réseaux sociaux
  • 2854/7849 Téléphonie
  • 302/7849 Désengagement de l’Etat
  • 1499/7849 Internet
  • 174/7849 Collectivités locales
  • 590/7849 Dédouanement électronique
  • 1623/7849 Usages et comportements
  • 1561/7849 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 830/7849 Audiovisuel
  • 5099/7849 Transformation digitale
  • 576/7849 Affaire Global Voice
  • 228/7849 Géomatique/Géolocalisation
  • 466/7849 Service universel
  • 997/7849 Sentel/Tigo
  • 265/7849 Vie politique
  • 2272/7849 Distinction/Nomination
  • 51/7849 Handicapés
  • 1036/7849 Enseignement à distance
  • 1092/7849 Contenus numériques
  • 876/7849 Gestion de l’ARTP
  • 267/7849 Radios communautaires
  • 2689/7849 Qualité de service
  • 640/7849 Privatisation/Libéralisation
  • 198/7849 SMSI
  • 688/7849 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 4228/7849 Innovation/Entreprenariat
  • 1996/7849 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 69/7849 Internet des objets
  • 255/7849 Free Sénégal
  • 804/7849 Intelligence artificielle
  • 295/7849 Editorial
  • 33/7849 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous