L’Union Africaine des télécommunications (UAT) a accueilli son 49ème État membre après l’admission officielle de la République du Soudan du Sud dans l’Union. La signature de l’Accord d’adhésion s’est déroulée en présence du Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Soudan du Sud, l’ambassadeur BeaKhamis Khamisa et du Directeur général de l’Autorité nationale des communications du Soudan du Sud, Ing., Napoléon Adok Gai.
Le Soudan du Sud rejoint 48 autres pays africains et 54 entreprises de TIC sous l’égide de l’UAT. En tant qu’agence spécialisée de l’Union Africaine dans le domaine des télécommunications/TIC, l’UAT défend les intérêts de ses membres lors des conférences mondiales sur les TIC et fournit un cadre aux parties prenantes impliquées dans les TIC visant à formuler des stratégies efficaces en vue d’améliorer l’accès à l’infrastructure et aux services d’information sur le continent.
Le Secrétaire Général de l’UAT John Omo a félicité cet État de l’Afrique de l’Est pour sa décision d’adhérer à l’Union, et a en outre réaffirmé l’importance des partenariats. « La collaboration entre les pays africains et les organisations régionales accélère le développement des TIC sur le continent et fournit une plateforme d’échange d’informations, d’expertise et de technologies relatives aux infocommunications, dans l’intérêt de tous », a-t-il déclaré.
Les membres de l’UAT dont le Soudan du Sud fait désormais partie devraient voir leur position renforcée, notamment en ce qui concerne le déploiement d’initiatives visant à intégrer les marchés régionaux, à mettre en œuvre des projets TIC, à attirer des investissements dans l’infrastructure TIC et à renforcer les capacités institutionnelles et humaines. Au moment stratégique où l’Afrique se prépare à accueillir pour la première fois, la Conférence mondiale de développement des télécommunications de l’UIT (CMDT-21) prévue en novembre 2021 à Addis-Abeba, en Éthiopie, l’admission du Soudan du Sud à l’UAT constitue l’occasion de renforcer les positions communes africaines dans le cadre de cette conférence et d’autres évènements à venir.
Dans son allocution, l’ambassadrice Beatrice Khamisa, la diplomate la plus gradée du Soudan du Sud, a exprimé la volonté d’ouverture de son pays aux partenariats, aux investissements et aux innovations dans les TIC, qui permettront de créer des opportunités d’emploi et d’accélérer le développement de la jeune nation.
« Le Soudan du Sud a attendu longtemps pour franchir cette importante étape dans ses efforts pour s’établir comme un pays dont le modèle est axé sur les TIC », a-t-elle affirmé.
Avec 49 pays membres, l’UAT espère conduire le continent vers un avenir où la connectivité sera accrue et tous les avantages qu’offrent des TIC mis en valeur. Et ce, d’autant plus que Internet World Stats a constaté qu’en 2019, l’Afrique affichait un taux de pénétration d’Internet supérieur à la moyenne de 39,8% de sa population contre la moyenne mondiale de 57,3 %. Malgré ce fait, le développement des TIC en Afrique en est encore à ses balbutiements par rapport à d’autres régions, ce qui nécessite donc des collaborations pour donner au continent une longueur d’avance. « La collaboration est la voie la plus efficace pour promouvoir le développement rapide des télécommunications/TIC en Afrique et pour permettre au continent de relier tous ses pays les uns aux autres », a conclu M. Omo.
(Source : 24 heures au Bénin, 9 septembre 2021)