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Accueil > Ressources > Points de vue > 2010 > La vérité sur l’affaire Sudatel

La vérité sur l’affaire Sudatel

mercredi 7 juillet 2010

Se fondant sur une enquête de Abdou Latif Coulibaly de la Gazette, Bara Tall a initié une pétition pour réclamer la vérité sur les vingt milliards de francs Cfa supposés avoir curieusement disparu lors de la transaction portant sur l’octroi d’une licence au groupe soudanais Sudatel. La pétition qui rencontre un franc succès, notamment sur Internet, a reçu le soutien de plusieurs leaders de l’opposition encouragés sans doute par le cafouillage de la communication gouvernementale sur la question ainsi que par la nébuleuse entourant les commissions versées au cabinet de consultants qui a facilité la transaction.

Pourtant, j’ai l’intime conviction que le ministre de l’Economie et des Finances, Abdoulaye Diop, dit vrai lorsqu’il déclare, dans un communique largement diffusé dans la presse, que ‘Sudatel a réglé la totalité du prix de la licence par deux virements sur un compte du Trésorier général du Sénégal à l’Agence nationale de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), pour un montant total de 200 millions de dollars’. Il a été très précis en indiquant que ‘le paiement a été effectué à travers un premier virement de 100 526 226,14 dollars Us crédité sur le compte du Trésorier général en date du 19 novembre 2007, d’un montant de 44 775 208 727 F Cfa soit 68 259 365,67 euros, et un second virement de 99 473 773,46 dollars Us toujours crédité sur le compte du Trésorier général d’un montant de 44 306 437 814 F Cfa soit 67 544 729,02 euros’, le taux de change appliqué par la Bceao étant, à la date du 19 novembre 2007, de 1 dollar Us américain pour 445,4082327 F Cfa. Ce qui correspond à un total d’environ 87 milliards.

Par conséquent, le Trésor public a entièrement perçu les 200 millions de dollars, puisque le ministre de l’Economie et des Finances, premier des comptables du pays, n’aurait jamais pris l’énorme risque, de faire des déclarations infondées concernant des comptes gérées à la Banque centrale, sous peine de perdre toute sa crédibilité devant les autorités monétaires et d’engager gravement sa responsabilité. Sans compter que le Fmi aurait sans doute condamné une éventuelle fausse déclaration du ministre en la matière, ce qu’il n’a jamais fait. Il est donc plus que temps d’arrêter la désinformation concernant un éventuel détournement de destination des 200 millions de dollars de la Sudatel. La rigueur intellectuelle et le sens de la mesure l’exigent.

Ce qu’on peut, en revanche, reprocher au ministre de l’Economie et des Finances, c’est de n’avoir pas été vigilant [1], de manière à ne pas supporter une perte de change, que j’estime entre 5 et 6 milliards de francs Cfa, entre le moment où le contrat a été signé avec Sudatel (le 7 septembre 2007) et le moment où la somme représentant le coût de la licence a été effectivement transférée (19 novembre 2007), le dollar ayant perdu dans l’intervalle près de 7 % de sa valeur vis-à-vis de l’euro et, par ricochet, du franc Cfa. En bon gestionnaire financier, il aurait pu éviter la perte de change en obtenant de Sudatel l’inscription sur le contrat de la valeur en euros et en F Cfa des 200 millions de dollars, en faisant mention d’un cours de référence pouvant être celui de la date de signature du contrat ou celui d’une date ultérieure retenue d’accord parties, sachant que le versement devait être en principe réalisé immédiatement (et donc dans un intervalle ne devant pas dépasser une semaine). Ce faisant, tout mouvement de change ultérieur serait supporté par Sudatel. En oubliant de faire figurer une telle disposition sur le contrat, l’Etat a fait preuve plus de naïveté que de culpabilité.

Moubarack Lo
moubaracklo@gmail.com

(Source : Wal Fadjri, 7 juillet 2010°


[1] Ce même manque de vigilance a été noté en 1994 dans le cas du transfert des ressources de la Banque africaine de développement (Bad) vers le Fonds de promotion économique, dans le sillage de la dévaluation de 1994, occasionnant plusieurs milliards de pertes de change.

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