OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2019 > Août 2019 > La cybersécurité, un segment TIC peu valorisé, pourtant porteur de belles (…)

La cybersécurité, un segment TIC peu valorisé, pourtant porteur de belles promesses en Afrique

vendredi 9 août 2019

Cybersécurité/Cybercriminalité

Alors que l’attention des investisseurs est actuellement focalisée sur l’intelligence artificielle, la blockchain, les fintech et autres nouvelles technologies en plein essor sur le continent, grâce au développement rapide des réseaux à haut débit, la sécurité informatique, elle, passe encore au second plan. Cependant, au regard de son caractère indispensable dans la transformation numérique, ce segment du secteur TIC est appelé à connaître une croissance rapide et durable. Certaines sociétés l’ont compris et placent déjà leurs pions.

Lors de la 3ème édition de l’Africa Cyber Security Conference, tenue en octobre dernier à Abidjan en Côte d’Ivoire, les acteurs mondiaux de l’industrie de la cybersécurité indiquaient que l’Afrique, au regard de ses efforts dans le développement du numérique, devient de plus en plus une cible des pirates informatiques. Alors que la cyberescroquerie - arnaques aux sentiments (arnacoeur), le chantage à la vidéo (sextorsion), les faux visas, les fausses offres d’emploi et de bourses d’études - et le piratage de boîte mail (phishing et hameçonnage) représentaient encore il y a peu la principale forme d’attaque informatique sur le continent, la menace est en train de se transformer en quelque chose de plus effrayant. En 2017, l’Afrique a fait l’expérience du ransomware (logiciel de rançon).

Plusieurs pays ont été touchés par Wannacry, qui s’est propagé dans 150 pays du monde. Les données de plusieurs entreprises publiques et privées ont été cryptées. Seul le versement d’une rançon garantissait un nouvel accès à celles-ci.

Plusieurs pays ont été touchés par Wannacry, qui s’est propagé dans 150 pays du monde. Les données de plusieurs entreprises publiques et privées ont été cryptées. Seul le versement d’une rançon garantissait un nouvel accès à celles-ci.

Selon MalwareTech, un blog spécialisé dans ce type d’attaque, les victimes en Afrique étaient le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, l’Egypte, le Sénégal, l’Ouganda, le Sud-Soudan, la Côte d’Ivoire, le Kenya, la Namibie, le Zimbabwe et Madagascar. En 2018, le groupe de hackers Anonymous a revendiqué une attaque par « deni de service » (Ddos) au Gabon. Pendant plusieurs heures du 28 octobre, plus de 70 sites institutionnels et au moins ceux d’une trentaine d’institutions étaient inaccessibles.

En 2018, le groupe de hackers Anonymous a revendiqué une attaque par « deni de service » (Ddos) au Gabon. Pendant plusieurs heures, le 28 octobre, plus de 70 sites institutionnels et au moins ceux d’une trentaine d’institutions étaient inaccessibles.

Lors de la rencontre d’Abidjan, Michel Van den Berghe, le directeur général d’Orange CyberDefense, la branche spécialisée en cybersécurité du groupe télécoms Orange indiquait d’ailleurs que les attaques cybercriminelles en Afrique ont augmenté de « 20 ou 30% ». Cette situation, bien qu’alarmante, témoigne également du potentiel économique actuel du segment de la cybersécurité en Afrique.

Marché porteur

Selon le cybersecurity Index 2018 de l’Union Internationale des télécommunications (UIT), la grande majorité des nations d’Afrique se révèlent encore très faible face aux menaces informatiques. Sur 54 nations, seules les trois que sont Maurice, le Kenya et le Rwanda affichent un niveau de préparation élevé aux cybermenaces.

Sur 54 nations, seules les trois que sont Maurice, le Kenya et le Rwanda affichent un niveau de préparation élevé aux cybermenaces.

Bien que le cadre réglementaire semble évoluer vite avec l’adoption de lois relatives à la cybercriminalité et à la protection des données, l’environnement informatique que bâtit la grande majorité des nations africaines pour prendre part à la quatrième révolution industrielle, présente encore de nombreuses failles qui sont des faiblesses fatales dans un futur monde numérique, où les services administratifs, de paiement, de santé, etc., seront connectés.

Surfant sur ce potentiel économique latent, quelques entreprises multiplient déjà les investissements. C’est le cas d’Orange CyberDefense qui s’est lancée depuis le début de l’année dans une vaste opération d’investissement sur le continent. Après l’installation au Cap et à Pretoria en Afrique du Sud en février dernier via l’acquisition de la société britannique SecureData pour 50 millions d’euros, la compagnie qui a par la suite ouvert un hub au Maroc, le 12 avril 2019, envisage l’ouverture d’antennes en Tunisie, en Côte d’Ivoire et au Sénégal qui viendront enrichir la couverture de l’entreprise qui est aussi présente en Egypte et à l’île Maurice. Orange CyberDefense qui estime que le marché africain de la cybersécurité devrait passer d’un poids économique de 1,7 milliard de dollars US (1,5 milliard d’euros) en 2017 à plus de 2,5 milliards en 2020 est bien déterminée à en prendre la plus grosse part.

Orange CyberDefense estime que le marché africain de la cybersécurité devrait passer d’un poids économique de 1,7 milliard de dollars US en 2017 à plus de 2,5 milliards en 2020

Sur le marché africain, elle a rejoint d’autres comme l’ivoirienne Talentys, la française Atos ou encore l’anglaise Metropolitan Networks qui s’est installée au Nigeria, l’un des plus grands marché TIC d’Afrique, en mai 2017, avec pour objectif d’opérer ensuite une expansion progressive à travers le continent.

Hormis les entreprises de cybersécurité, quelques pays se positionnent aussi déjà sur ce segment pour proposer leur service à diverses nations du continent. C’est le cas d’Israel, de l’Estonie ou encore de la Russie.

Hormis les entreprises de cybersécurité, quelques pays se positionnent aussi déjà sur ce segment pour proposer leur service à diverses nations du continent. C’est le cas d’Israel, de l’Estonie ou encore de la Russie.

D’autre part, les investissements étrangers se multiplient pour doter l’Afrique de professionnels locaux qui pourront sur le long terme contribuer à une meilleure protection de sa transformation numérique.

Formation

D’après Jean-Philippe Duval, associé PwC au Conseil Afrique francophone, « actuellement, la cybersécurité est encore frémissante en termes de business en Afrique, puisque ces dernières années, l’essentiel des investissements a été accordé aux infrastructures routières, de l’eau, de l’électricité, etc., alors que l’on enregistre une arrivée massive de l’Internet sur le continent avec toutes les conséquences que cela devrait avoir en termes de besoins en ressources humaines ». L’Afrique peine encore en effet à se protéger elle-même parce que sa main-d’œuvre spécialisée dans ce segment demeure encore très faible. C’est d’ailleurs ce qui pourrait aussi expliquer le faible nombre de Start-up spécialisées dans la cybersécurité ; capables de développer des solutions et proposer des services qui garantiront une certaine indépendance des entreprises et gouvernements africains aux services de sociétés étrangères de cybersécurité.

Bien que des formations locales existent déjà dans plusieurs instituts, des investissements privés d’envergure se multiplient tout de même au regard de l’urgence pour l’Afrique de se doter d’une capacité propre à répondre elle-même à ses enjeux de développement numérique. C’est le cas de l’Ecole de cybersécurité à vocation régionale de Dakar au Sénégal, inaugurée le 06 novembre 2018. L’établissement de formation, fruit d’un partenariat franco-sénégalais, a été présenté par le ministre français des Affaires étrangères et de l’Europe, Jean Yves Le Drian, comme un projet innovant crée dans le seul but de « renforcer les capacités de réponse de nos partenaires africains aux menaces du cybersécurité [...]. Il s’agit d’une réponse contre les cyberattaques mais aussi la lutte contre la cybercriminalité et le terrorisme qui sont des menaces tout à fait réelles et qui ne sont pas limitées au monde européen ou au monde américain ».

Il y a aussi Tata Communications qui s’est associé à l’Allancie Smart Africa, le regroupement des pays d’Afrique, pour un programme de formation d’ingénieurs africains à diverses technologies, indispensable au décollage du continent, notamment la cybersécurité. Il ne faut pas oublier IBM, Cisco ou encore Huawei.

Conformément à la logique de l’industrie de la sécurité, attaquer avec une épée, sans bouclier pour se protéger, reviendrait à prendre des risques mortels. Idem pour une transformation numérique sans solides capacités de défenses numériques.

Muriel Edjo

(Source : Agenceecofin, 9 août 2019)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2058/2273 Régulation des télécoms
  • 173/2273 Télécentres/Cybercentres
  • 1571/2273 Economie numérique
  • 822/2273 Politique nationale
  • 2273/2273 Fintech
  • 269/2273 Noms de domaine
  • 813/2273 Produits et services
  • 691/2273 Faits divers/Contentieux
  • 365/2273 Nouveau site web
  • 2152/2273 Infrastructures
  • 819/2273 TIC pour l’éducation
  • 90/2273 Recherche
  • 121/2273 Projet
  • 1375/2273 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 884/2273 Sonatel/Orange
  • 774/2273 Licences de télécommunications
  • 132/2273 Sudatel/Expresso
  • 465/2273 Régulation des médias
  • 599/2273 Applications
  • 494/2273 Mouvements sociaux
  • 782/2273 Données personnelles
  • 60/2273 Big Data/Données ouvertes
  • 295/2273 Mouvement consumériste
  • 179/2273 Médias
  • 321/2273 Appels internationaux entrants
  • 692/2273 Formation
  • 48/2273 Logiciel libre
  • 845/2273 Politiques africaines
  • 411/2273 Fiscalité
  • 83/2273 Art et culture
  • 285/2273 Genre
  • 748/2273 Point de vue
  • 480/2273 Commerce électronique
  • 703/2273 Manifestation
  • 157/2273 Presse en ligne
  • 62/2273 Piratage
  • 102/2273 Téléservices
  • 420/2273 Biométrie/Identité numérique
  • 150/2273 Environnement/Santé
  • 160/2273 Législation/Réglementation
  • 167/2273 Gouvernance
  • 842/2273 Portrait/Entretien
  • 73/2273 Radio
  • 337/2273 TIC pour la santé
  • 133/2273 Propriété intellectuelle
  • 29/2273 Langues/Localisation
  • 503/2273 Médias/Réseaux sociaux
  • 917/2273 Téléphonie
  • 95/2273 Désengagement de l’Etat
  • 485/2273 Internet
  • 57/2273 Collectivités locales
  • 190/2273 Dédouanement électronique
  • 497/2273 Usages et comportements
  • 515/2273 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 275/2273 Audiovisuel
  • 1352/2273 Transformation digitale
  • 191/2273 Affaire Global Voice
  • 75/2273 Géomatique/Géolocalisation
  • 146/2273 Service universel
  • 330/2273 Sentel/Tigo
  • 87/2273 Vie politique
  • 728/2273 Distinction/Nomination
  • 17/2273 Handicapés
  • 336/2273 Enseignement à distance
  • 319/2273 Contenus numériques
  • 292/2273 Gestion de l’ARTP
  • 89/2273 Radios communautaires
  • 831/2273 Qualité de service
  • 212/2273 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2273 SMSI
  • 224/2273 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1276/2273 Innovation/Entreprenariat
  • 654/2273 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2273 Internet des objets
  • 85/2273 Free Sénégal
  • 187/2273 Intelligence artificielle
  • 98/2273 Editorial
  • 9/2273 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous