La construction du réseau d’interconnexion par fibre optique Congo – Cameroun déjà réalisée à 98%
vendredi 4 juin 2021
Le Congo avance dans la réalisation des différents chantiers numériques inscrits dans le Central Africa Backbone, le programme régional de développement d’infrastructures télécoms. Après le Gabon en 2019, le pays devrait s’interconnecter par fibre optique à un nouveau voisin d’ici la fin de l’année.
Le réseau d’interconnexion par fibre optique de la République du Congo à celle du Cameroun, chantier initié depuis le 8 août 2020 dans le cadre projet du Central Africa Backbone (CAB), est déjà réalisé à hauteur de 98%. L’information a été révélée par le comité de pilotage du projet CAB-Congo. Il a pris part, mercredi 2 juin à Brazzaville, à une séance de travail avec Léon Juste Ibombo, le ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique.
« Nous avons reçu un rapport que le réseau est pratiquement achevé avec un taux d’exécution de 98%. Nous devons donc nous assurer que ce taux d’exécution est réel, mais aussi avoir l’assentiment des contrôleurs techniques et des constructeurs, afin de nous rendre sur le terrain pour une visite physique d’expertise du chantier, pour voir exactement comment ce chantier d’intégration sous-régionale va bon train », a indiqué Léon Juste Ibombo qui tient à la réalisation efficace de cette infrastructure télécoms.
L’interconnexion du Congo au Cameroun est l’un des nombreux chantiers TIC que le comité de pilotage du CAB-Congo souhaite achever cette année. Lors de sa première session de 2021, tenue le 23 mars à Brazzaville, il avait arrêté un budget de 13 milliards FCFA (23,4 millions USD) à cet effet. Ce chantier, comme plusieurs autres, viendra consolider le réseau national des télécommunications à haut débit que l’Etat souhaite également voir finalisé.
Selon le ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, la liaison par fibre optique Congo – Cameroun dispensera les deux pays d’un emprunt futur des routes numériques internationales pour collaborer, contribuant fortement aux échanges digitaux sous-régionaux. La fracture numérique entre nos zones frontalières sera également réduite, permettant aux populations d’accéder à des services télécoms de qualité et à des coûts plus abordables.
Muriel Edjo
(Source : Agence Ecofin, 4 juin 2021)