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La connectivité, un droit humain fondamental

Le Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies (ONU) a dévoilé son rapport sur le ‘’programme commun’’ ce 11 septembre. Antonio Guterres a placé l’accès des populations à la connexion au rang des objectifs urgents à l’horizon 2030 et appelle la communauté internationale à s’y engager. Pour M. Guterres, il faut que la connectivité des peuples soit désormais un droit humain fondamental.

La septième recommandation d’Antonio Guterres préconise un pacte numérique mondial. Le but, « améliorer la coopération numérique », explique le Secrétaire Général des Nations Unies. Le ‘’programme commun’’, envisagé en 2020, est, entre autres, une réponse à la pandémie et aux perspectives d’avenir. Antonio Guterres appelle à connecter toute la population mondiale, de même que toutes les écoles. Au cœur de sa préoccupation, la réduction de la fracture numérique, la protection des données, l’application des droits humains dans le cyberespace, la réglementation de l’intelligence artificielle, la reconnaissance des communs numériques comme des biens publics mondiaux.

L’ensemble de ces recommandations tirent leur source des réalités que vit le monde depuis la pandémie de la Covid-19. Ces réalités ont renforcé la nécessité d’actions inclusives pour répondre aux défis actuels et à venir. Parallèlement, Antonio Guterres appelle à prendre conscience des menaces.

Au rang de ces menaces devenues accrues, l’infodémie ! Le Secrétaire Général de l’ONU estime que « le moment est venu de mettre fin à l’infodémie ». Selon l’ONU, les fausses informations font des ravages aux quatre coins du monde. Une autre réalité endurcie par l’avènement de la pandémie et qui exacerbe la défiance vis-à-vis de la science. « La guerre menée contre la science doit cesser », appelle de ses vœux l’organisation mondiale. Antonio Guterres recommande « un code de conduite mondial visant à promouvoir l’intégrité de l’information publique ». Pour lui, il urge que la science et l’expertise retrouvent leur place dans les prises de décisions politiques. Aussi, appelle-t-il à des « consultations inclusives approfondies dans chaque pays afin de recueillir la parole des populations et leurs visions de l’avenir ».

Antonio Guterre souhaite, pour les 25 prochaines années, un monde plus inclusif. C’est une piste pour l’harmonie sociale et le développement durable. Au cours de la pandémie de la covid-19, le numérique s’est révélé comme un des outils par excellence de cette inclusion. D’où l’appel à un pacte numérique mondial.

A noter que le ‘’programme commun’’ de l’ONU a été pensé lors de la célébration des 75 ans de l’organisation en 2020. Il est présenté comme un programme d’action visant à accélérer la mise en œuvre des objectifs de développement durable.

Souleyman Tobias

(Source : CIO Mag, 12 septembre 2021)