La connaissance des besoins de l’Afrique, l’une des raisons du succès de la 42e ICANN
jeudi 27 octobre 2011
L’un des succès de la 42ème réunion de l’Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (ICANN) à Dakar (23-28 oct) réside dans le fait qu’on connaît un peu plus les besoins des pays africains en matière d’internet et de gouvernance, avec l’adoption d’un agenda, par les ministres africains chargés des TIC, a affirmé Thomas Schneider, membre de l’Office de communication de la Fédération suisse.
Avec cette résolution, souligne M. Schneider dans un entretien avec l’APS, ce que les gouvernements africains veulent en matière de gouvernance d’internet est devenu plus clair.
’’Ceci est sûrement un succès et c’est un avantage du fait que les réunions de l’ICANN tournent autour du monde, et à chaque fois, on enregistre un nombre croissant de participants’’, a-t-il souligné.
‘’Comme signal politique, l’adoption d’une résolution par les ministres africains est le plus grands succès et on a senti que l’Afrique est intéressée et de même l’ICANN’’, a-t-il encore souligné, avant d’ajouter que cette table-ronde des ministres africains est un bon signe qui montre qu’il y a un intérêt du côté de l’Afrique dans la question de la gouvernance.
Selon lui, c’est de cette façon que l’ICANN parviendra à avoir une idée des besoins, des spécificités de l’Afrique dans la gouvernance mondiale d’internet, à partir du moment où ce sont les Africains eux-mêmes qui expriment leurs besoins.
‘’ A ce titre, nous encourageons tous les pays, à participer à la réunion et l’ICANN de son côté doit faciliter l’accès des pays africains, mais aussi d’autres régions qui sont encore sous-représentées dans les comités’’, a déclaré M. Schneider, par ailleurs chef suppléant du service international suisse de l’Office fédéral de Communication.
Les pays africains sont parvenus, au cours de la 42-ème réunion de l’Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (ICANN), à mettre en place, pour la première fois, un agenda en matière d’internet et de gouvernance, avait indiqué Moustapha Guirassy, ministre de la Communication et des Télécommunications, chargé des Technologies de l’information et de la communication.
S’exprimant dans un entretien accordé mardi à l’APS, il avait rappelé que l’Afrique n’a jamais eu de position harmonisée dans ces deux domaines.
‘’Mais avec cette réunion, il y a une résolution des ministres africains chargés des TIC pour dire +voilà ce que nous demandons à I’CANN, plus particulièrement au conseil d’administration qui a la charge de la gouvernance mondiale+’’.
‘’Par cette résolution, avait expliqué le ministre, l’Afrique pose la question des noms de domaines, la question de la compatibilité des technologies, de l’évolution de IPV 4 à IPV 6. Nous posons aussi la question de notre place au sein du conseil d’administration, des racines serveurs.
(Source : APS, 27 octobre 2011)