La communauté Layène sur internet : Les layènes se « livrent » au monde
jeudi 1er septembre 2005
Cliquez sur « http://www.layene.sn/ », et vous êtes sur le site officiel de la communauté layène. Animé par le groupe Nouroumahdi, qui centralise de jeunes « intellectuels et autres étudiants layènes de bonne volonté », le site offre aux internautes des possibilités de mieux s’imprégner de l’histoire du fondateur de la confrérie layène, Al Mahdiyou Seydina Limamoulahi.
Le Mahdi, informent les animateurs du site, signifie étymologiquement celui qui est bien guidé. Le mot dérivé d’un verbe « hada » qui signifie guider. Le prophète Mohamed, rapportent-ils, s’est servi de ce mot dans son sens littéral quand il dit : « Je vous recommande ma tradition et la tradition de mes khalifes orthodoxes et bien guidés après moi ». A travers ce site officiel, les animateurs du site reviennent largement sur le concept du Mahdi (sa signification notamment) à travers le Coran et la Sounah, selon la croyance sunnite. Aussi, l’historique de la communauté layène, principalement installée à Yoff, Ngor et à Cambérène, tout l’arbre généalogique de Seydina Limamoulahi, les sermons, les Compagnons du Mahdi, tout comme les lieux de cultes et autres pratiques cultuelles des Layènes sont portées sur la toile.
Les internautes pourront également (re)découvrir les empreintes posées par les différents khalifes, allant du premier,Seydina Issa Rohou Layi, qui a dirigé la communauté layène de 1909 à 1949, au quatrième khalif, Mame Alassane Lahi (1987-2001), en passant par le deuxième guide Seydina Madione Layi (1949-1971) et Seydina Issa Layi II (1971-1987) le troisième khalif. Actuellement, Cherif Abdoulahi dirige la communauté. Dans cette confrérie, les guides sont choisis selon un critère d’âge d’abord (le plus âgé de la famille règne). Ensuite, ils sont portés à ce statut parce qu’ils symbolisent une intégrité morale et une droiture sans faille. Ainsi, précisent les chercheurs, si les deux premiers khalifes sont des fils du Mahdi, les autres sont des petits fils. Il est aussi de tradition que le khalife des Layènes désigne son porte-parole, et plusieurs années durant l’actuel guide a assumé cette fonction.
Sur http://www.layene.sn/, on peut également revivre les vidéos de l’appel de Seydina Limamoulaye (édition 2004) et mieux apprécier les mélodies layènes, avec une sélection de zikroulah (chants religieux). Coordonnateur général du site, Ibrahima Sène Laye, explique que cette stratégie participe d’« une volonté de réussir la politique de communication autour de l’héritage du Mahdi ». Aussi, les animateurs du site donnent la possibilité aux internautes de télécharger certains zikrs. Avec un souci : faciliter l’accès aux éléments sonores de l’histoire des Layènes.
Mbagnick NGOM
(Source : [Wal Fadjri->http://www.walf.sn/, 1er septembre 2005)