La carte d’identité numérisée est une ‘’solution osée’’, selon un technicien de la DAF
lundi 27 mars 2006
L’expérimentation d’une carte d’identité numérisée est une ‘’solution osée’’ aux divergences concernant le fichier électoral, a estimé samedi, Moussa Kane de la Direction de l’automatisation du fichier (DAF).
‘’C’est une solution osée, c’est une innovation sénégalaise’’, a notamment indiqué M. Kane qui s’exprimait sur la refonte totale du fichier électoral, lors d’un séminaire interne de l’Agence de presse sénégalaise axé sur la collecte et le traitement des informations en période électorale.
Ouvert vendredi pour prendre fin dimanche, ce séminaire est organisé en perspective des prochaines élections.
Selon l’agent de la DAF, l’institution de carte d’identité numérisée par le Sénégal ‘’n’a été calquée nulle part ailleurs’’, mais relève d’une ‘’innovation sénégalaise’’.
Bien qu’étant un ‘’petit pays’’, le Sénégal s’est engagé dans cette entreprise, a-t-il souligné.
Pendant ce temps, dans d’autres pays tels que la France, le débat est toujours en cours sur les risques éventuels de l’élaboration de ce nouveau type de pièce d’identité avec l’utilisation des données biométriques.
‘’Nous prions que ça marche’’, a encore dit M. Kane.
Evoquant la formule des ‘’valises informatiques’’, un système similaire à la formule sénégalaise et expérimentée par le Congo, Macoumba Coumé, directeur de la formation et de la communication de la direction générale des élections (DGE), a noté qu’à la différence du modèle sénégalais, ce processus ne dispose pas d’un ‘’serveur central pour contrôler’’ les opérations.
‘’En termes de transparence et de fiabilité, on ne peut pas avoir davantage de garantie’’, a-t-il dit de la formule sénégalaise, avant de qualifier d’‘’extrêmement fiables les machines utilisées’’.
Il s’agit notamment d’un ‘’ordinateur portable, d’une caméra numérique, d’un lecteur d’empreintes et d’un scanner pour recueillir les signatures’’, en plus d’une imprimerie à tirage numérique logée à la DAF, a rappelé M. Coumé
La décision de faire appel au biométrique, remonte au lendemain des élections locales de mai 2002, suite aux ‘’contestations et suspicions’’ de la classe politique par rapport à la fiabilité du fichier.
Tandis qu’il y avait des divergences au sujet du choix entre un refonte totale ou une refonte partielle, le président de la république avait tranché par un décret en optant pour la première alternative.
(Source : APS, 26 mars 2006)