La blockchain, une technologie de rupture pour l’Afrique avec de nombreuses applications
mardi 19 avril 2016
Pas un jour ne se passe, sans que ne soit évoqué dans la presse la technologie blockchain. Bien que cette technologie existe depuis 2009, elle n’a été utilisée jusqu’à une période très récente que pour permettre l’existence de la crypto monnaie, le bitcoin. Ce n’est que depuis 18 mois que l’idée d’utiliser cette technologie pour d’autres fins s’est imposé. Mon propos n’est pas ici d’expliquer ce qu’elle est, ni son fonctionnement ; je vous revoie pour cela aux très nombreux et excellents articles disponibles sur Internet. Je vous recommande en particulier http://www.scilogs.fr/complexites/la-puissance-de-la-blockchain/.
Les applications de la technologie blockchain sont très nombreuses, et sont de nature à réorganiser des secteurs entiers de l’économie. En Afrique, comme c’est souvent le cas avec des technologies nouvelles, il y a là, une possibilité non pas de réorganiser des secteurs mais de les organiser. C’est le phénomène du « leap frog » (saut de grenouille) c’est-à-dire l’adoption d’une technologie de pointe qui ne nécessite pas de rattraper un retard, mais qui permet de se mettre immédiatement au niveau le plus avancé du développement. L’exemple souvent cité et le plus emblématique de ce leap frog est le développement de la téléphonie mobile en Afrique. A titre d’illustration, dans une ville comme Kinshasa, il y a aujourd’hui 1000 lignes de téléphone fixe, et ceci pour 10 millions d’habitants. Dans le même temps on compte 10 millions de lignes mobiles.
Dans la série d’article sur la Blockchain en Afrique, nous aborderons différents thèmes dont :
- L’utilisation de la blockchain pour les transferts de fonds internationaux,
- L’utilisation de la blockchain pour installer un système bancaire en quelques jours dans un pays, dans lequel ledit système bancaire est défaillant.
- L’utilisation de la blockchain pour créer et gérer un cadastre dans des pays d’Afrique
- L’utilisation de la blockchain pour lutter efficacement contre les faux médicaments
- L’utilisation de la blockchain pour mettre en place des solutions de traçabilité de différentes matières premières agricoles (cacao, café, fruits, etc.) ou non (métaux, autres produits miniers, etc.)
- L’utilisation de la blockchain pour organiser la vie démocratique et en particulier les élections.
On a souvent désigné la technologie blockchain comme étant une machine à confiance. Cette appellation prend tout son sens et sa pertinence Afrique, où un des problèmes les plus important, un des freins les plus forts au développement est justement le manque de confiance.
Pierre Achach
(Source : Le blogue de Pierre Achach, 19 avril 2016)