La CNUCED lance à Addis Abeba son rapport 2010 sur l’économie de l’information
vendredi 15 octobre 2010
La conférence des Nations Unies pour l’économie et le développement (CNUCED) a lancé jeudi après midi, en marge du 7ème Forum sur le Développement de l’Afrique, son rapport annuel sur l’économie de l’information basé cette année sur l’incidence des technologies de la communication et de l’information sur la réduction de la pauvreté et les entreprises.
Ce rapport, présenté par Rémi Lang, un des auteurs, révèle que l’Afrique sub-saharienne a le taux de pauvreté le plus élevé dans le monde.
Le rapport indique que 1,4 millions de personnes vivent avec 1,25 $ par jour dont beaucoup d’Africains. Un pays comme le Burundi affiche un taux de pauvreté de 85,9%. Le Swaziland affiche 76% de taux de pauvreté.
Il ressort du rapport que l’utilisation des nouvelles technologies de l’information peut aider à réduire énormément la pauvreté dans les pays africains.
Remi Lang démontre que le téléphone por table par exemple a permis au Ghana aux producteurs d’oignon et aux commerçants de tirer largement bénéfice de cette technologie.
« L’information est délivrée en temps réel, le transport est facilité. Commerçants et agriculteurs tirant ainsi bénéfice de cette facilité offerte par le portable » af firme M. Lang.
En Gambie, révèle ce rapport, la téléphonie cellulaire a permis à des de favorises de sortir de leur misère grâce à un programme de la société gambienne de téléphonie mobile, la Gamcel.
La Gamcel leur donne l’opportunité de vendre des cartes SIM et des cartes de recharge.
Au Kenya, la téléphonie mobile permet le transfert d’argent et de payer des assurances pour les agriculteurs, apprend-t-on.
Si la pénétration du téléphone mobile est forte, celle de l’ordinateur et de l’internet est faible, constate-t-on.
Au Burkina, 63 % de la population urbaine dispose d’un portable alors que 6,3% seulement de cette population dispose d’un ordinateur. En zone rurale, ce chiffre est de 10% pour le téléphone cellulaire et 0,3% pour l’ordinateur.
Ce faible taux en zone rurale est dû à la faible alphabétisation de cette couche de la population, relève-t-on.
Au Kenya, 99% de l’accès à l’internet se fait par le biais du téléphone portable, indique par ailleurs M. Lang citant le rapport.
Il estime qu’on peut, en relevant le taux d’alphabétisation de la population africaine, donner accès à l’Internet à un nombre élevé de personnes, ce qui est une porte ouverte sur le développement.
Le Cap-Vert, affirme M. Lang, affiche un bon taux de couverture en téléphonie mobile et en accès à l’Internet.
Ce taux, au dessus de la moyenne africaine, s’explique par un bon taux d’alphabétisation.
Il préconise pour cela l’extension de la téléphonie cellulaire sur des zones qui n’y ont pas accès.
(Source : Agence de presse africaine, 15 octobre 2010)