Face aux remous, notés ces temps derniers, la Confédération Nationale des Employeurs du Sénégal (CNES), dont la Sonatel, est montée au créneau. Elle demande, dans une déclaration qui nous est parvenue, à ce que le dialogue soit placé au cœur du dispositif de gestion d’une entreprise aussi compétitive que la Sonatel.
La CNES est « particulièrement soucieuse des enjeux du secteur des télécommunications qui sont actuellement au centre d’appétits mondiaux », signifient Mor Talla Kane et Gora Thiaw, respectivement directeur exécutif et responsable des questions sociales de la centrale patronale. Ils lancent ainsi un appel aux différents protagonistes à faire preuve de plus de sérénité en vue de sauvegarder un outil de travail qui appartient, en définitive, aux travailleurs-actionnaires.
Pour la CNES, la vague de délocalisation s’explique par la compétitivité de certaines structures « comme la SONATEL ». Ce sont donc là autant de raisons qui doivent amener direction et travailleurs à se placer dans une dynamique de préservation et consolidation de leur outil de travail en privilégiant la négociation.
Sur la retraite à 60 ans, la CNES préconise « l’inventaire des emplois de branches professionnelles pour dire quels sont les emplois dont les titulaires peuvent travailler jusqu’à 60 ans et ceux qui ne le peuvent pas ».
Pour ce qui de l’augmentation des salaires, rappelant qu’une « bonne politique sociale en faveur des travailleurs » constitue, selon les termes de la déclaration, « le moyen le plus sûr pour les fidéliser et les motiver », la CNES rappelle qu’elle doit accompagner le niveau de rémunération.
Sur la question des promotions et augmentations sélectives, la CNES considère qu’il est du ressort des « dirigeants de la SONATEL » d’user de leur « liberté du choix des agents qui leur paraissent les plus aptes à atteindre leurs objectifs ».
Abdoulie JOHN
(Source : Le soleil, 12 octobre 2004)