La CEA et la GSMA appellent l’Afrique centrale à tirer parti de la connectivité mobile pour intensifier le commerce électronique
samedi 21 août 2021
La Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) et la GSMA ont encouragé les gouvernements des 11 Etats de l’Afrique centrale à adopter des politiques dans l’optique d’accélérer le commerce électronique, y compris un meilleur accès aux services numériques et la collaboration entre le secteur privé et le secteur public.
Le taux d’utilisation de l’internet mobile a plus que doublé au cours de la dernière décennie pour atteindre 42% à la fin de l’année 2019.Les femmes et les entrepreneurs utilisent de plus en plus les plateformes de commerce électronique pour assurer la croissance de leurs entreprises, selon un rapport conjoint publié par la GSMA et la CEA et intitulé : Stimuler le Commerce électronique en Afrique centrale : rôle des services mobiles et implications politiques. Le rapport met en évidence le potentiel de développement économique et d’inclusion sociale.
Le commerce électronique connait une croissance rapide en Afrique Centrale et la connectivité et les paiements mobiles sont essentiels pour permettre au secteur d’atteindre sa vitesse de croisière. À la fin de 2020, il existait 16 services d’argent mobile en direct dans l’espace CEEAC, desservant près de 50 millions de comptes enregistrés.
Selon le rapport, alors que le paysage du commerce électronique au détail est dominé par les acteurs mondiaux, tels Amazon, eBay et Alibaba, les acteurs régionaux ou nationaux tirent parti des savoirs locaux pour pouvoir tenir tête. Jumia en est un , et est la plus grande entreprise du commerce électronique en Afrique avec des opérations dans 11 pays sur le continent.
Les informations contenues dans le rapport montrent comment le commerce social, et l’utilisation des réseaux sociaux aux fins de commerce électronique sont en train de prendre de l’ampleur. Facebook avec ses14 millions d’utilisateurs dans la sous-région constitue un marché attractif et une plateforme privilégiée de nombreux entrepreneurs du commerce électronique.
En dépit de ces progrès, l’ensemble des 11 pays de l’Afrique Centrale[1] est à la traine par rapport à leurs pairs. Les infrastructures, les investissements et les compétences nécessaires pour stimuler les achats en ligne figurent dans le dernier tiers de l’indice du commerce électronique B2C de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement constitué de 152 pays.
Le rapport relève à suffisance que les opérateurs de télécommunications mobiles constituent un élément essential de la solution. Ils assurent la connectivité des activités en ligne, dont le commerce électronique ; ils facilitent les paiements numériques et soutiennent le commerce électronique par l’entremise des interfaces de programmation (API) et d’agents commerciaux afin de lever les obstacles inhérents au secteur.
« L’Afrique centrale dispose d’un potentiel économique et de commerce électronique qui peut permettre d’accélérer la croissance », a déclaré Angela Wamola, Responsable Afrique sub-saharienne de la GSMA.
En Afrique centrale, jusqu’à 264 start-ups de commerce électronique sont opérationnels dans 23 pays au moins. Le potentiel d’emploi est considérable avec des marchés en ligne qui vont générer 3 millions d’emplois à l’horizon 2025.
La région peut rapidement enregistrer des progrès si les gouvernements adoptent des politiques pour accélérer le développement des services numériques et de commerce électronique, en particulier :
- Renforcer l’inclusion numérique et financière
- Adopter la bonne approche à la règlementation des données
- Lever les obstacles clés qui entravent le climat des affaires
- Encourager la collaboration entre des parties prenantes
« Les opérateurs du réseau mobile doivent jouer un rôle de premier plan pour accélérer l’inclusion numérique, la diversification économique et le développement durable », a déclaré Antonio Pedro, Directeur du Bureau sous-régional de la CEA pour l’Afrique Centrale. « Si les gouvernements prennent des mesures dès à présent, l’Afrique Centrale pourra être plus compétitive et collaborer davantage dans l’intérêt de tous les citoyens et pour leur inclusion ».
(Source : Digital Business Africa, 21 août 2021)