La Banque sénégalo-tunisienne a lancé hier, jeudi 30 juin 2005, la carte à puce Kalpe qui est un système de paiement électronique. Une innovation technologique de taille consistant à charger le montant que le client aurait décidé, soit par le débit de son compte tenu dans les livres de la Bst, soit par remise d’espèce s’il n’est pas client de la banque. Pour le début, cette carte va permettre en partie à ses détenteurs de régulariser leur facture d’électricité. Une fois la carte Kalpe retirée auprès des agences de la Bst, le détenteur pourra recharger au montant voulu pour payer au fur et à mesure sa facture d’électricité dans les implantations de la banque où dans les points agréés. Ce produit a été mis en place avec l’accord de la Sénélec pour éviter aux clients de cette dernière, les longues files d’attentes souvent observées devant les agences de la société d’électricité. Selon Mamadou Mbaye Dia, directeur de la communication à la Sénélec, « ce produit va améliorer le confort du client et entretenir les relations entre la Sénélec et sa clientèle ». C’est ainsi que les opérations pourront se faire à travers les dix implantations de la Bst à Dakar et une onzième qui se trouve à Touba. Souleymane Soumaré, directeur de la production à la Bst y ajoute que « la banque va sélectionner des commerçants sur la base de leur surface financière et leur sérieux pour être accrédité ». La carte Kalpe va porter la police d’abonnement Sénélec qui va permettre à la Bst de justifier le paiement de la facture du client auprès de la société d’électricité. Mamadou Mbaye Dia de préciser que des mesures sont prises pour assurer une garantie au client concernant les retards occasionnant des coupures de courant.
Pour Souleymane Soumaré, « la carte Kalpe servira non seulement à conserver vos espèces mais aussi à payer vos factures d’électricité au niveau des bureaux Bst, d’agences de la Sénélec et de tout autre point agréé ».
En plus du paiement des factures d’électricité, Kalpe pourra également servir le retrait d’espèces auprès des caisses de la Bst et l’achat de divers biens et services. À en croire Thierno Seydou Nourou Sy, sous-directeur chargé de l’administration et des ressources humaines, « la Bst a investi une enveloppe de plus de 100 millions de F Cfa pour la mise en place de ce produit ». Un investissement qu’elle compte couvrir avec les ressources tant recherchées dans le milieu financier, les commissions que la Sénélec lui reversera après chaque transaction. La Bst compte aussi beaucoup sur cette opération pour étoffer sa clientèle de particuliers.
Bacary DABO
(Source : Sud Quotidien, 1er juillet 2005)