La Banque sénégalo-tunisienne (BST) a lancé un nouveau de système de paiement avec carte à puce dénommée « Kalpé », a annoncé jeudi à Dakar, son directeur de production, Souleymane Soumaré.
« C’est un porte-monnaie qui ne contient pas de la monnaie fiduciaire », a expliqué M. Soumaré qui faisait face à la presse.
Il avait à ses côtés, Thierno Sy, sous-directeur administratif des ressources humaines de la BST, Mamadou Mbaye Dia, directeur commercial de la SENELEC et Baba Wone, directeur général de BYTECH, une société spécialisée dans le paiement électronique.
Selon lui, cette carte a été fondamentalement conçue pour le paiement des factures, avant que s’y ajoutent les fonctions de moyen de paiement et de retrait d’argent.
Cette carte pourra servir de moyen de paiement dans certaines pharmacies et stations d’essence agrées, a-t-il indiqué, précisant que son usage est élargi aux personnes qui ne sont pas clients de la BST.
Muni de sa carte Kalpé rechargée, l’usager peut faire ses retraits à la BST, a expliqué M. Soumaré ajoutant qu’à chaque paiement, un ticket indiquant le solde de son compte lui est remis.
Cependant, le service relatif au paiement de factures, sera réservé dans un premier temps, aux abonnés de la Société nationale d’électricité (SENELEC), avant d’être étendu à d’autres structures, a indiqué M. Badiane
Selon M. Soumaré, ce système est « totalement sécurisé », dans la mesure où toutes les informations relatives à la police du client sont enregistrées dans la carte.
Baba Wone, directeur général de BYTECH, une société spécialisée dans le paiement électronique a, de son côté, identifié « trois innovations technologiques » de la carte Kalpé, dont la possibilité de régler sa facture à distance, « sans électricité ni téléphone ».
Pour cela, il suffit de connaître le montant et le numéro de la facture. Un appareil qui saura identifier les données enregistrées dans la carte se chargera de transférer l’information à la Senelec.
Dix points de recharge ont été mis en place dans la région de Dakar et un à Touba (187 Km), a précisé Alioune Badiane, le sous directeur chargé de l’informatique, ajoutant que des points de paiement de factures et un réseau de communication ont été créés.
Souleymane Soumaré a dit que la liste des commerçants agréés pour effectuer la recharge sera ultérieurement communiquée.
Un spot télévisé en français et en wolof ainsi qu’un autre radiodiffusé sont ainsi prévus pour vulgariser le nouveau produit.
Pour la phase de lancement, la carte sera gratuite, a indiqué M. Soumaré, selon qui la BST appréciera par la suite l’opportunité ou non de continuer avec la gratuité du produit et en avisera les clients.
Pour Abdoulaye Guèye de la Senelec, c’est un « outil innovant qui rencontre parfaitement les dispositions actuelles prises par la Senelec », pour apporter du confort à ses clients. « Nous n’avons plus à manipuler les espèces, avec tout ce que cela comporte comme risques », a-t-il souligné.
Pour M. Soumaré, la particularité de ce porte-monnaie électronique par rapport à ceux qui existent en Europe, est qu’en cas de perte, le client peut contacter la BST pour avoir une nouvelle carte contenant le reliquat, précisant par ailleurs, que la Senelec prend en charge une partie du coût du système.
Le coût de la technologie qui « approcherait les 100 millions de francs CFA », selon Thierno Sy, sous-directeur administratif des ressources humaines de la BST, a comme avantages pour la BST, de lui fournir des ressources avec les dépôts effectués par les clients, les commissions qui lui sont versées par la Senelec sur chaque transaction et la possibilité d’attirer de nouveaux clients.
La carte de paiement de ce système est dans une série de produits lancés depuis la reprise en main en 1999 de la banque par une nouvelle équipe, a indiqué son directeur de production, pour qui la « BST se veut une banque innovante ».
[*source : APS, 30 juin 2005)