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L’usage illégal de Starlink que dénoncent plusieurs pays africains traduit l’intérêt des consommateurs pour le satellite

vendredi 22 mars 2024

L’Internet est aujourd’hui considéré comme un service essentiel de base au même titre que l’électricité et l’eau potable. Mettre en œuvre les moyens qui facilitent son accessibilité au plus grand nombre doit figurer parmi les leviers de développement des Etats africains.

La commercialisation des équipements du fournisseur de service Internet par satellite Starlink est actuellement interdite dans plusieurs pays d’Afrique, notamment en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso, en RD Congo, au Zimbabwe, en Afrique du Sud, au Sénégal ou encore au Mali. Il faut préciser que dans ces différents marchés où les offres ont commencé à se développer, la société de l’entrepreneur américain Elon Musk n’a signé aucun accord avec les gouvernements qui veille ainsi au respect de leur réglementation. Toutefois, ces interdictions mettent en lumière l’intérêt croissant que les consommateurs portent à ce service en particulier et à l’Internet par satellite en général.

Un intérêt qui a été renforcé par les incidents du 14 mars sur plusieurs câbles sous-marins de fibre optique, à l’origine des perturbations actuelles de l’accès à Internet dans une dizaine de pays d’Afrique de l’Ouest, centrale et australe. Bien que Starlink ne soit pas accessible pour la majorité de la population africaine du fait du coût relativement élevé de son abonnement, le service demeure attractif tout de même pour les particuliers avec un certain pouvoir d’achat et de nombreuses petites et moyennes entreprises.

Les atouts de Starlink qui séduisent les consommateurs africains sont entre autres la taille réduite de l’équipement, la possibilité d’installer soi-même la connexion, la capacité à se connecter de partout, même depuis les zones reculées. Au Rwanda par exemple, pour le premier mois d’abonnement qui inclut les frais de service mensuel, l’achat de l’équipement et son expédition, il faut débourser environ 510 000 francs rwandais (396,3 $) pour la formule résidentielle standard. Au Nigeria c’est environ 890 000 nairas (631,4 $).

En Afrique, bien que l’Union internationale des télécommunications (UIT) évalue le taux de couverture de la téléphonie mobile à 90% dans son rapport « Measuring digital development Facts and Figures 2023 », il demeure que plusieurs pays affichent encore plusieurs zones de faible couverture télécoms. En dehors des zones urbaines, la couverture et la qualité du service sont dénoncées par plusieurs régulateurs télécoms qui multiplient les mises en demeure.

Starlink qui se présente comme une solution efficace et d’accès à Internet de qualité, désirée par les consommateurs, doit se conformer aux règlementations en vigueur dans chaque pays pour enfin se déployer. Au Ghana où le service avait été déclaré illégal en décembre 2023, l’Autorité nationale des communications (NCA) a dévoilé il y a quelques jours que des échanges sont en cours avec l’entreprise pour régulariser sa présence.

Pour les autres fournisseurs de services Internet présents en Afrique, l’intérêt exprimé pour la connectivité Internet par satellite en général est un signal qui devrait les inciter à proposer des services plus flexibles et un service client plus réactif. Il faudrait également communiquer davantage sur les services Internet par satellite qui existent. La communication autour des services télécoms étant dominée par les opérateurs de téléphonie mobile.

Muriel Edjo

(Source : Agence Ecofin, 22 mars 2024)

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INTERNET EN CHIFFRES

- Bande passante internationale : 172 Gbps
- 4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
- 19 266 179 abonnés Internet

  • 18 595 500 abonnés 2G+3G+4G (96,58%)
    • 2G : 12,95%
    • 3G : 24,60%
    • 4G : 62,45%
  • 334 642 abonnés ADSL/Fibre (1,71%)
  • 334 875 clés et box Internet (1,71%)
  • 1162 abonnés aux 4 FAI
  • Internet fixe : 1,74%
  • Internet mobile : 98,26%

- Liaisons louées : 3971

- Taux de pénétration des services Internet : 106,84%

(ARTP, 30 septembre 2023)

- Débit moyen de connexion mobile : 23, 10 Mbps
- Débit moyen de connexion fixe : 21, 77 Mbps

(Ookla, 31 janvier 2023)


- 9 749 527 utilisateurs
- Taux de pénétration : 56,70%
(Internet World Stats 31 décembre 2021)


- + de 10 000 noms de domaine actifs en .sn
(NIC Sénégal, décembre 2023)

TÉLÉPHONIE EN CHIFFRES


Téléphonie fixe

- 3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
- 382 721 abonnés
- 336 817 résidentiels (88,01%)
- 45 904 professionnels (11,99%)
- Taux de pénétration : 1,67%

(ARTP, 30 septembre 2023)

Téléphonie mobile

- 3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
- 21 889 688 abonnés
- Taux de pénétration : 123,34%

(ARTP, 30 septembre 2023)

FACEBOOK

3 050 000 utilisateurs

Taux de pénétration : 17,4%

- Facebook : 2 600 000

- Facebook Messenger : 675 200

- Instagram : 931 500

- LinkedIn : 930 000

- Twitter : 300 000

(Datareportal, Janvier 2023)

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