L’opérateur français Orange pourrait fusionner ses activités africaines avec celles d’autres opérateurs
jeudi 5 février 2015
Dans une logique qui tend à réorganiser ses activités dans les pays émergents et notamment en Afrique où ses opérations affichent, dans certains pays un bilan mitigé, l’opérateur de télécommunication français Orange serait en train d’explorer des possibilités d’une fusion de ses activités en Afrique francophone, avec celles d’autres opérateurs opérant dans la région.
Selon l’agence Bloomberg, qui donne l’information citant des sources anonymes ayant requis l’anonymat, Orange examinerait actuellement les actifs africains de l’opérateur indien Airtel ou encore celle de Millicom International Cellular. Toutes les éventualités sont envisagées, partant des fusions aux acquisitions. L’opérateur n’exclurait pas non plus des ouvertures de capitaux via les marchés financiers.
Au cours de ce premier semestre, l’opérateur devrait annoncer la création d’Orange Africa, une entité particulière qui aura pour mission de gérer ses actifs africains et de poser ainsi les jalons d’un processus de véritable conquête d’un marché africain aux opportunités importantes. Le rapprochement avec Airtel ne semble pas dénué de sens, car les deux opérateurs ont en commun des difficultés à réaliser d’un point de vue global, des marges intéressantes sur le continent africain.
La compétition qui s’est renforcée en Egypte avec l’octroi d’une quatrième licence de mobile, et les défis que pose le Kenya (Telkom), laissent entrevoir des possibilités de fusions sur certains marchés, notamment francophones. En effet le groupe Sonatel, la filiale sénégalaise d’Orange réalise encore de bon chiffres, tout comme Orange Cameroun. Un rachat des parts d’Airtel présent sur des marchés comme le Gabon, le Tchad, le Burkina Faso, le Congo-Brazzaville, le Congo-Kinshasa ou le Niger, augmenterait considérablement ses parts de marché.
Idriss Linge
(Source : Agence Ecofin, 5 février 2014)