L’intersyndicale de la Sonatel rejette le label ’’Orange’’ de France Télécoms
mardi 22 novembre 2005
L’Intersyndicale des travailleurs de la Société Nationale des Télécommunications (SONATEL) a rejeté mardi, le projet du groupe France Télécoms, visant à changer la dénomination SONATEL et « Alizé » en faveur du label « Orange ».
« Nous disons non à »Orange« . Ce sera une perte d’identité de changer le nom »Alizé« . Une identité n’est pas négociable. La SONATEL est une institution nationale », a notamment dit le coordonnateur de l’Intersyndicale, Ibrahima Konté au cours d’un point de presse tenu mardi à Dakar.
La SONATEL n’est pas une filiale du groupe France Télécoms, mais un partenaire stratégique, a-t-il expliqué soulignant que la décision d’adopter la marque « Orange » n’a pas été prise à l’issue de concertation. « On nous impose une marque sans au préalable tenir un débat interne », a-t-il souligné.
A ce sujet, a-t-il ajouté, « nous pensons que le Directeur général de l’entreprise est un patriote et qu’il prendra la partie de la nation ».
M. Konté a justifié cette nouvelle bataille pour « sauver » le devenir de la boîte dans l’économie nationale.
« Une bataille est déclenchée mais en fait c’est une guerre contre France Télécoms, car nous rejetons ce label +Orange+. On ne le (label SONATEL et Alizé) change pas au gré des ambitions commerciales », a déploré M. Konté.
Il a estimé que c’est un problème de souveraineté qui se pose, car la SONATEL est une « entreprise entièrement créée par les sénégalais et pour les sénégalais ». Il a rappelé, à cet égard : « c’est en 1983 que des cadres nationaux se sont réunis pour mettre en marche cette société ».
« Une entreprise nationale qui est connue sous un nom : »SONATEL« va aujourd’hui amorcer un nouveau nom, avec un nouveau logo, une nouvelle marque commerciale et tout cela sous la conduite de France Télécoms. Nous disons non », a martelé Ibrahima Konté.
Le responsable de l’Intersyndicale a demandé les autorités étatiques à demeurer dans le capital de la SONATEL. « C’est une société qui appartient à l’Etat sénégalais et aux privés nationaux », a-t-il expliqué soulignant : « le débat doit être replacé. France Télécoms n’est pas un repreneur, mais un partenaire stratégique ».
(Source :APS, 22 novembre 2005)