L’intégration des TIC à l’élémentaire, « un raccourci très important », selon Moustapha Sourang
mardi 6 novembre 2007
Le ministre de l’Education Moustapha Sourang a déclaré mardi à Dakar que l’apprentissage par les technologies de l’information et de la communication constitue « un raccourci très important du point de vue pédagogique ».
Il présidait la cérémonie de lancement du projet de recherche sur l’intégration des Technologies de l’information et de la communication (TIC) dans les apprentissages de base à l’école élémentaire au Sénégal.
« Cette expérience est concluante à tout point de vue et nous permettra à de passer à une échelle supérieure », a dit le ministre qui avait à ses côtés les professeurs Papa Guèye et Philippe Jonnaert, respectivement directeur de l’Institut national d’étude et d’action pour le développement de l’éducation (INEADE) et de l’Observatoire des réformes en éducation (ORE).
Ce projet d’intégration, qui s’inscrit dans le cadre d’un protocole d’accord entre le CRDI et le gouvernement du Sénégal, est placé sous la conduite de l’INEADE et de l’ORE.
Il a démarré ses activités en 2003 dans deux classes de CMI (cours moyen 1-ère année) de l’école élémentaire Serigne Amadou Aly Mbaye (SAAM) de la circonscription scolaire de Dakar-Médina.
« Nous nous sommes rendus compte que dans l’école de la Médina où nous avons expérimenté ce projet, les résultats à l’entrée en sixième se sont améliorés, parce que qu’ils ont fait 100% », a indiqué M. Sourang.
A travers cette expérimentation menée dans cet établissement, « nous nous sommes rendus compte que les élèves qui ont eu accès à cet outil sont devenus beaucoup plus performants à tous point de vue », a-t-il poursuivi.
Pour lui, « l’intégration des TIC à l’élémentaire offre une très bonne disponibilité à comprendre, à écouter, à mieux lire et élargir leur vocabulaire. L’expérience s’est montrée concluante et nous allons passer à l’échelle supérieure pour que le maximum d’école au Sénégal puisse en bénéficier ».
Le ministre de l’Education a rappelé que l’objectif de cette rencontre entre dans le cadre de la mise en œuvre de la diffusion de l’outil informatique dans le secteur de l’éducation, de voir introduire et valoriser l’utilisation des TIC au niveau de l’enseignement élémentaire et permettre aux enfants d’acquérir des possibilités de qualification supérieure.
« Maintenant nous voulons passer à la vitesse supérieure en mettant en place un dispositif, parce qu’il y a des pré conditions, d’abord la disponibilité de l’outil », a expliqué Moustapha Sourang.
Il a dit qu’une expérience pareille a montré, au niveau mondial, que les TIC sont des outils « très importants » du point de vue de la mise en œuvre d’accélérateur de la qualité.
Selon lui, le gouvernement a un programme de 30.000 ordinateurs, dont un certain nombre est en train d’être distribué au niveau de l’enseignement élémentaire.
A ce sujet, il a dit : « nous voulons que les élèves puissent en disposer dans des conditions optimales. En outere, il sera introduit cette année, dans le cadre de la formation initiale et continue des élèves-maîtres, le module formation à l’informatique ».
« Je pense qu’il y doit y avoir un leadership concernant les directeurs d’école pour que cette expérience soit suivie », a-t-il indiqué, avant d’ajouter : « il faut lever auparavant une contrainte » concernant les zones rurales.
« C’est que dans les zones rurales et dans beaucoup de parti du pays, il n’y a pas malheureusement, d’énergie, pas d’électricité il est question maintenant de voir comment renforcer ce dispositif à travers l’utilisation du solaire, pour les besoins informatiques ».
« On ne peut pas mettre l’ordinateur là où il n’y a pas d’électricité. Donc, c’est une forme d’autonomisation à moindre coût, parce que le solaire permet aussi à ce qui n’ont pas beaucoup de ressources de pouvoir fonctionner », a-t-il insisté el ministre de l’Education.
Moustapha Sourang a estimé qu’il s’agit d’une « bonne expérience » qui permettra au Sénégal d’être au même niveau que les pays du nord.
(Source : APS, 6 novembre 2007)