L’intégration de la Commission e-Afrique dans l’Agence du Nepad au menu
mardi 8 juin 2010
La deuxième réunion annuelle (14e du genre) des ministres chargés des Tic de la Commission e-Afrique ouverte, hier, à Dakar (et qui se poursuit jusqu’au 9 juin) doit permettre aux participants de plancher sur le processus d’intégration de cette instance dans l’Agence du Nepad.
Dakar abrite depuis hier la deuxième réunion annuelle des ministres chargés des Tic de la Commission e-Afrique du Nepad. La rencontre, qui s’est ouverte sous la présidence de M. Ibrahima Mbaye, ministre conseiller chargé du Nepad, réunie, d’abord, les délégués (experts qui composent le Comité exécutif) d’une dizaine de pays. Ils vont réfléchir sur le processus de transition devant conduire à l’intégration de la Commission e-Africque, qui était une structure autonome, dans l’Agence de planification et de coordination du Nepad, structure elle-même intégrée dans le processus et la structuration de l’Ua. Ce processus doit, normalement, être bouclé lors du prochain sommet de l’Ua en Ouganda le mois prochain. L’autre objectif de cette réunion de Dakar, explique le ministre conseiller, c’est de faire un état des lieux sur les projets dévolus à la Commission e-Afrique, comme le projet e-school et l’infrastructure à large bande passante qui doit promouvoir les Tic en Afrique. « Nous allons discuter sur comment changer les plans élaborés en action pour que le Nepad soit un outil au service du développement de l’Afrique, mais le point majeur sera la solidarité et l’intégration de l’Afrique », confie M. Ahmad A. Bassit, expert en Relations internationales et membre de la délégation égyptienne.
« Il s’agit pour nous de discuter du plan d’action et de la gouvernance de la Commission e-Afrique », ajoute M. Adama Deen, qui conduit la délégation gambienne.
Interpellé sur les retards dans la mise en œuvre des projets et programmes du Nepad, M. Ibrahima Mbaye a admis qu’il y a eu « des retards » et « une mauvaise gouvernance du Nepad » poussant le président Wade à proposer un « recentrage du Nepad ».
Aujourd’hui, a-t-il expliqué, il y a à la tête du Nepad un secrétaire exécutif nommé il y a plus d’un an et les choses sont en train d’être remises sur les rails. Ainsi, l’intégration, qui avait été décidée en 2003 à Maputo (Mozambique) s’est réalisée, toutes les décisions ont été prises en janvier au Sommet de l’Ua à Addis-Abeba et le travail d’intégration de l’ancien Secrétariat, devenue Agence du Nepad, se fait parfaitement dans les règles.
Aujourd’hui, les programmes sont alignés et mis en cohérence. Pour M. Ahmad A. Bassit, la réussite de cette nouvelle orientation passe par une plus grande solidarité entre pays africains.
Seydou Ka
(Source : Le Soleil, 8 juin 2010)