OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2019 > Février 2019 > L’industrie africaine à l’heure de l’Internet des Objets

L’industrie africaine à l’heure de l’Internet des Objets

dimanche 3 février 2019

Innovation/Entreprenariat

Au même titre que l’IdO de consommation (grand public), L’IdO industriel fait référence à un écosystème industriel ou commercial qui comprend des dispositifs et des objets dont l’état peut être modifié via l’Internet. Il comprend des objets et des capteurs qui recueillent des données et les échangent entre eux et avec les humains. En raison de son caractère moins « grand public », l’Ido industriel ne témoigne pas de la même exposition que l’IdO de consommation, alors qu’il est censé générer plus de valeur, de productivité et de croissance économique : l’IdO industriel améliore l’efficacité opérationnelle, constitue un levier de création de valeur et permet le développement de nouveaux modèles économiques.

L’Afrique est un continent qui dispose d’un fort potentiel de réceptivité à l’innovation. Le développement de la téléphonie mobile en est un très bon exemple, l’absence du parti-pris de la téléphonie fixe a facilité la démocratisation du mobile et le développement de nouvelles utilisations comme le mobile banking, tout en présentant l’avantage d’investissements initiaux moins élevés. Du fait des nombreux cas d’usage de l’IdO industriel, et même s’il est moins prépondérant en Afrique qu’ailleurs dans le monde, nous sommes convaincus que ce n’est qu’une question de temps avant que des acteurs africains s’approprient davantage ces solutions dans un contexte industriel. En voici quelques illustrations :

– Smart usine : Une smart usine peut reposer sur des systèmes interopérables ; sur de la modélisation et de la simulation dynamiques à plusieurs échelles ; sur l’automatisation intelligente ; sur la cybersécurité évolutive ; sur des capteurs en réseau, ou sur tout cela en même temps. A l’intérieur de la smart usine, la maintenance prédictive, la production autooptimisée et la gestion automatisée des stocks sont les trois principaux cas d’utilisation qui auront contribué à la croissance du marché de l’IdO jusqu’en 2020 [1].

– Smart Transport : l’IdO industriel est également porteur de nombreux bénéfices pour l’écosystème logistique, où de nombreux nœuds dans la chaîne d’approvisionnement nécessitent un réseau d’approvisionnement agile et informé en temps réel. Les estimations indiquent que la valeur du marché de l’IdO industriel en supply chain et logistique atteindra 2700 milliards USD ou 18% du marché total de l’IdO d’ici 2022 [2]. L’Éthiopie a d’ailleurs déjà repéré un cas d’usage intéressant pour la e-supply chain : les exportations du pays sont lourdement freinées par un manque de visibilité des consommateurs internationaux sur la qualité et les conditions de production des produits agricoles. Le pays a donc entamé un projet combinant des technologies de l’IdO et de la blockchain pour prouver l’origine ainsi que la pureté des produits agricoles destinés à l’exportation.

– Smart supply chain : Gestion des entrepôts et des stocks : la gestion des entrepôts via l’IdO repose sur les mêmes principes que la gestion globale de la chaîne d’approvisionnement basée sur cette technologie, comme la possibilité de superviser l’emplacement et les caractéristiques des stocks en temps réel. Par extension, des applications sur le volet sanitaire ont déjà été mises en place : L’entreprise « ColdTrace » a placé des capteurs à l’intérieur d’un réfrigérateur à vaccins. A distance, les utilisateurs peuvent télécharger les données relatives à la température et à la disponibilité de l’électricité vers un serveur qui envoie des messages SMS chaque fois que les vaccins sont en danger. La longue durée de vie de la batterie (jusqu’à 3 jours) assure un fonctionnement continu en cas de panne de courant, phénomène assez récurrent en milieu rural.

Si les apports et les cas d’usage de l’IdO industriel ne font plus débat aujourd’hui, et au même titre que l’IdO de consommation, celui-ci s’accompagne d’un certain nombre de défis structurants. Au niveau technique tout d’abord avec la nécessaire interopérabilité des solutions (protocoles de communication notamment) provenant de différents fabricants et qui nécessitera à moyen terme la mise en place d’un cadre réglementaire adéquat. Au niveau des entreprises, des investissements, parfois conséquents, sont indispensables.

La mise à niveau des installations existantes, a fortiori dans le contexte industriel, est l’un des principaux défis de l’IdO industriel. A ce titre, Nous considérons que trois sphères principales d’investissement se présentent pour les entreprises implémentant des solutions de l’IdO industriel : la modernisation des machines, des technologies et des processus existants, la mise en place d’une politique de cybersécurité adéquate et le stockage, le traitement et l’exploitation des données générées.

Enfin, le dernier défi, qui concerne le volet académique, consiste en la mise en place de parcours universitaires et de formations professionnelles adaptées à l’émergence de compétences nécessaires au développement du secteur en Afrique. Aujourd’hui, des parcours dédiés sur le continent sont par exemple proposés au Rwanda (maîtrise en apprentissage machine à Kigali), à l’université de Cape Town ou encore à l’Institut africain des sciences mathématiques (AIMS) en Afrique du Sud. Quelques universités au Maghreb mettent à niveau leur offre de formation orientée vers le digital, comme l’Institut National des Postes et Télécommunications au Maroc, qui a récemment mis en place une filière ingénieur entièrement dédiée au cloud et à l’IdO [3].

Plus généralement, la promotion de l’usage des solutions IdO passe indéniablement par la mise en place de politiques nationales idoines, s’appuyant notamment sur une action de sensibilisation des entrepreneurs africains, et ce tant au travers d’initiatives publiques que privées, comme la création de centres de recherche, de fablab, d’incubateurs et plus globalement de cadres réglementaires adéquats et d’écosystèmes numériques favorables à l’innovation (technopoles, clusters technologiques, etc.) [4]. A ce titre, des partenariats public/privé semblent constituer une combinaison intéressante pour catalyser cette innovation locale et lui donner les moyens d’une ambition continentale.

Aujourd’hui, si la capacité des startups africaines à attirer de l’investissement augmente rapidement, le niveau de ces investissements reste cependant caractérisé par d’importantes disparités. Selon un rapport de Partech Ventures qui analyse les financements par capital-risque, ces derniers ont augmenté de manière continue (moins de 300 millions de dollars en 2015 à 560 millions de dollars en 2017), mais l’Afrique du Sud, le Kenya et le Nigeria concentrent à eux seuls 76% de ces investissements [5].

Jean-Michel Huet, associé BearingPoint
Amine Bennis, manager BearingPoint
Lennart Ploen, senior consultant BearingPoint

(Source : CIO Mag, 3 février 2019)


[1] Forbes (2017), Internet Of Things Market To Reach $267B By 2020

[2] Cerasis (2016), How the IOT Platform Fixes Problems in Today’s Logistics Industry

[3] Mission de repositionnement stratégique de l’institut accompagnée par le cabinet BearingPoint

[4] Par exemple, le programme WaziUp destiné à promouvoir l’utilisation de l’internet des objets dans le monde rural en Afrique. Le programme WAZIHUB Accelerator offre aux startups et aux entrepreneurs africains de l’IoT un renforcement des capacités techniques et commerciales à travers des bootcamps, des séminaires, et des ateliers

[5] JeuneAfrique (2018), basé sur une étude de Partech Ventures (2018)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2155/2470 Régulation des télécoms
  • 181/2470 Télécentres/Cybercentres
  • 1750/2470 Economie numérique
  • 854/2470 Politique nationale
  • 2470/2470 Fintech
  • 287/2470 Noms de domaine
  • 873/2470 Produits et services
  • 906/2470 Faits divers/Contentieux
  • 395/2470 Nouveau site web
  • 2320/2470 Infrastructures
  • 871/2470 TIC pour l’éducation
  • 94/2470 Recherche
  • 123/2470 Projet
  • 1524/2470 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 919/2470 Sonatel/Orange
  • 797/2470 Licences de télécommunications
  • 133/2470 Sudatel/Expresso
  • 481/2470 Régulation des médias
  • 623/2470 Applications
  • 519/2470 Mouvements sociaux
  • 833/2470 Données personnelles
  • 76/2470 Big Data/Données ouvertes
  • 304/2470 Mouvement consumériste
  • 188/2470 Médias
  • 326/2470 Appels internationaux entrants
  • 855/2470 Formation
  • 50/2470 Logiciel libre
  • 932/2470 Politiques africaines
  • 574/2470 Fiscalité
  • 83/2470 Art et culture
  • 293/2470 Genre
  • 920/2470 Point de vue
  • 499/2470 Commerce électronique
  • 752/2470 Manifestation
  • 163/2470 Presse en ligne
  • 62/2470 Piratage
  • 104/2470 Téléservices
  • 531/2470 Biométrie/Identité numérique
  • 153/2470 Environnement/Santé
  • 162/2470 Législation/Réglementation
  • 168/2470 Gouvernance
  • 901/2470 Portrait/Entretien
  • 77/2470 Radio
  • 382/2470 TIC pour la santé
  • 137/2470 Propriété intellectuelle
  • 30/2470 Langues/Localisation
  • 539/2470 Médias/Réseaux sociaux
  • 1017/2470 Téléphonie
  • 95/2470 Désengagement de l’Etat
  • 507/2470 Internet
  • 61/2470 Collectivités locales
  • 201/2470 Dédouanement électronique
  • 530/2470 Usages et comportements
  • 534/2470 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 281/2470 Audiovisuel
  • 1526/2470 Transformation digitale
  • 194/2470 Affaire Global Voice
  • 77/2470 Géomatique/Géolocalisation
  • 159/2470 Service universel
  • 342/2470 Sentel/Tigo
  • 90/2470 Vie politique
  • 761/2470 Distinction/Nomination
  • 18/2470 Handicapés
  • 357/2470 Enseignement à distance
  • 357/2470 Contenus numériques
  • 294/2470 Gestion de l’ARTP
  • 90/2470 Radios communautaires
  • 894/2470 Qualité de service
  • 213/2470 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2470 SMSI
  • 257/2470 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1336/2470 Innovation/Entreprenariat
  • 668/2470 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2470 Internet des objets
  • 90/2470 Free Sénégal
  • 255/2470 Intelligence artificielle
  • 97/2470 Editorial
  • 11/2470 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous