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L’industrie africaine à l’heure de l’Internet des Objets

dimanche 3 février 2019

Innovation/Entreprenariat

Au même titre que l’IdO de consommation (grand public), L’IdO industriel fait référence à un écosystème industriel ou commercial qui comprend des dispositifs et des objets dont l’état peut être modifié via l’Internet. Il comprend des objets et des capteurs qui recueillent des données et les échangent entre eux et avec les humains. En raison de son caractère moins « grand public », l’Ido industriel ne témoigne pas de la même exposition que l’IdO de consommation, alors qu’il est censé générer plus de valeur, de productivité et de croissance économique : l’IdO industriel améliore l’efficacité opérationnelle, constitue un levier de création de valeur et permet le développement de nouveaux modèles économiques.

L’Afrique est un continent qui dispose d’un fort potentiel de réceptivité à l’innovation. Le développement de la téléphonie mobile en est un très bon exemple, l’absence du parti-pris de la téléphonie fixe a facilité la démocratisation du mobile et le développement de nouvelles utilisations comme le mobile banking, tout en présentant l’avantage d’investissements initiaux moins élevés. Du fait des nombreux cas d’usage de l’IdO industriel, et même s’il est moins prépondérant en Afrique qu’ailleurs dans le monde, nous sommes convaincus que ce n’est qu’une question de temps avant que des acteurs africains s’approprient davantage ces solutions dans un contexte industriel. En voici quelques illustrations :

– Smart usine : Une smart usine peut reposer sur des systèmes interopérables ; sur de la modélisation et de la simulation dynamiques à plusieurs échelles ; sur l’automatisation intelligente ; sur la cybersécurité évolutive ; sur des capteurs en réseau, ou sur tout cela en même temps. A l’intérieur de la smart usine, la maintenance prédictive, la production autooptimisée et la gestion automatisée des stocks sont les trois principaux cas d’utilisation qui auront contribué à la croissance du marché de l’IdO jusqu’en 2020 [1].

– Smart Transport : l’IdO industriel est également porteur de nombreux bénéfices pour l’écosystème logistique, où de nombreux nœuds dans la chaîne d’approvisionnement nécessitent un réseau d’approvisionnement agile et informé en temps réel. Les estimations indiquent que la valeur du marché de l’IdO industriel en supply chain et logistique atteindra 2700 milliards USD ou 18% du marché total de l’IdO d’ici 2022 [2]. L’Éthiopie a d’ailleurs déjà repéré un cas d’usage intéressant pour la e-supply chain : les exportations du pays sont lourdement freinées par un manque de visibilité des consommateurs internationaux sur la qualité et les conditions de production des produits agricoles. Le pays a donc entamé un projet combinant des technologies de l’IdO et de la blockchain pour prouver l’origine ainsi que la pureté des produits agricoles destinés à l’exportation.

– Smart supply chain : Gestion des entrepôts et des stocks : la gestion des entrepôts via l’IdO repose sur les mêmes principes que la gestion globale de la chaîne d’approvisionnement basée sur cette technologie, comme la possibilité de superviser l’emplacement et les caractéristiques des stocks en temps réel. Par extension, des applications sur le volet sanitaire ont déjà été mises en place : L’entreprise « ColdTrace » a placé des capteurs à l’intérieur d’un réfrigérateur à vaccins. A distance, les utilisateurs peuvent télécharger les données relatives à la température et à la disponibilité de l’électricité vers un serveur qui envoie des messages SMS chaque fois que les vaccins sont en danger. La longue durée de vie de la batterie (jusqu’à 3 jours) assure un fonctionnement continu en cas de panne de courant, phénomène assez récurrent en milieu rural.

Si les apports et les cas d’usage de l’IdO industriel ne font plus débat aujourd’hui, et au même titre que l’IdO de consommation, celui-ci s’accompagne d’un certain nombre de défis structurants. Au niveau technique tout d’abord avec la nécessaire interopérabilité des solutions (protocoles de communication notamment) provenant de différents fabricants et qui nécessitera à moyen terme la mise en place d’un cadre réglementaire adéquat. Au niveau des entreprises, des investissements, parfois conséquents, sont indispensables.

La mise à niveau des installations existantes, a fortiori dans le contexte industriel, est l’un des principaux défis de l’IdO industriel. A ce titre, Nous considérons que trois sphères principales d’investissement se présentent pour les entreprises implémentant des solutions de l’IdO industriel : la modernisation des machines, des technologies et des processus existants, la mise en place d’une politique de cybersécurité adéquate et le stockage, le traitement et l’exploitation des données générées.

Enfin, le dernier défi, qui concerne le volet académique, consiste en la mise en place de parcours universitaires et de formations professionnelles adaptées à l’émergence de compétences nécessaires au développement du secteur en Afrique. Aujourd’hui, des parcours dédiés sur le continent sont par exemple proposés au Rwanda (maîtrise en apprentissage machine à Kigali), à l’université de Cape Town ou encore à l’Institut africain des sciences mathématiques (AIMS) en Afrique du Sud. Quelques universités au Maghreb mettent à niveau leur offre de formation orientée vers le digital, comme l’Institut National des Postes et Télécommunications au Maroc, qui a récemment mis en place une filière ingénieur entièrement dédiée au cloud et à l’IdO [3].

Plus généralement, la promotion de l’usage des solutions IdO passe indéniablement par la mise en place de politiques nationales idoines, s’appuyant notamment sur une action de sensibilisation des entrepreneurs africains, et ce tant au travers d’initiatives publiques que privées, comme la création de centres de recherche, de fablab, d’incubateurs et plus globalement de cadres réglementaires adéquats et d’écosystèmes numériques favorables à l’innovation (technopoles, clusters technologiques, etc.) [4]. A ce titre, des partenariats public/privé semblent constituer une combinaison intéressante pour catalyser cette innovation locale et lui donner les moyens d’une ambition continentale.

Aujourd’hui, si la capacité des startups africaines à attirer de l’investissement augmente rapidement, le niveau de ces investissements reste cependant caractérisé par d’importantes disparités. Selon un rapport de Partech Ventures qui analyse les financements par capital-risque, ces derniers ont augmenté de manière continue (moins de 300 millions de dollars en 2015 à 560 millions de dollars en 2017), mais l’Afrique du Sud, le Kenya et le Nigeria concentrent à eux seuls 76% de ces investissements [5].

Jean-Michel Huet, associé BearingPoint
Amine Bennis, manager BearingPoint
Lennart Ploen, senior consultant BearingPoint

(Source : CIO Mag, 3 février 2019)


[1] Forbes (2017), Internet Of Things Market To Reach $267B By 2020

[2] Cerasis (2016), How the IOT Platform Fixes Problems in Today’s Logistics Industry

[3] Mission de repositionnement stratégique de l’institut accompagnée par le cabinet BearingPoint

[4] Par exemple, le programme WaziUp destiné à promouvoir l’utilisation de l’internet des objets dans le monde rural en Afrique. Le programme WAZIHUB Accelerator offre aux startups et aux entrepreneurs africains de l’IoT un renforcement des capacités techniques et commerciales à travers des bootcamps, des séminaires, et des ateliers

[5] JeuneAfrique (2018), basé sur une étude de Partech Ventures (2018)

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