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L’impact du numérique sur le traitement de l’information et les médias traditionnels

vendredi 10 février 2017

« L’industrie de l’information est en train de reconnaître entièrement la nature virale du web et l’avènement des médias sociaux », indique le rapport 2009 du Pew project for excellence in journalism. Depuis plus d’une décennie, le web ne cesse de bouleverser les médias traditionnels que sont la radio, la presse écrite et la télévision.

L’internet est de plus en plus considéré comme un média à part entière. Diffusé à l’échelle mondiale, il produit des techniques et des notions dont les définitions ne sont précises que depuis quelques années. Ainsi, on parle de journalisme en ligne, blogs, photos, journalisme numérique, journalisme citoyen, médias sociaux… Et il est palpable maintenant de mesurer l’impact du numérique sur les médias traditionnels. La transformation est réelle et, outre l’adaptation, les médias dits classiques sont en train de négocier ce virage crucial pour ne pas se faire absorber par ce nouveau monde aux données encore floues.

La numérisation de l’information a transformé les médias traditionnels en favorisant l’accélération du traitement de l’actualité ; l’émergence de l’internet a redéfini la méthode de travail et de diffusion de tous les médias. De nos jours, tous les médias évoluent rapidement et suivent le rythme imposé par le monde du web. La télévision, par exemple, est le média qui s’est le plus adapté au numérique ; cette dernière a fait de l’internet un allié sûr pour protéger sa part du marché, étant donné qu’on assiste à une fragmentation en termes d’audiences. Il faut dire que la télé est un média de masse, tout le monde regarde les mêmes chaines, alors que l’internet permet à chaque individu de rechercher à tout moment toute information désirée. Deuxièmement, on constate une certaine facilité d’utilisation de la télé : appuyer juste sur le bouton, tandis que l’internet exige la navigation, chose qui demande un effort intellectuel.

Enfin, le coût de production est élevé pour la télé, et beaucoup moins pour l’internet. Ce qui pousse un large public à choisir l’internet plutôt que la télévision, est la satisfaction instantanée de ses besoins à un moment donné. Cela peut être compris selon le rythme accéléré que connait la consommation des médias. En résumé, sur Internet, il n’y a pas de grille des programmes et on n’attend pas une rediffusion pour revoir un documentaire ou une information ratée ; sur Internet, l’information est stockée à l’infini. Internet offre aussi un autre très grand avantage : les sources et versions multiples. Avec les chaines de télévision qui appartiennent à des consortiums dirigés par des chefs d’entreprises souvent partisans, la télé offre une information à sens unique. Comme disait l’autre, parfois les médias nous font voir que ceux qu’ils veulent bien que nous voyons. Sur le web, l’information provient de sources différentes ; ce qui donne une pluralité aux analyses et interprétations. Le monopole des médias classiques s’effritent.

La radio a, quant à elle, fusionné avec les différents services que propose l’internet. C’est une opportunité qui marque une évolution rapide de la radio vers d’autres champs d’utilisation. Parmi les figures de cette adaptation, apparait le site de la radio. L’auditeur se concentre uniquement sur ce qu’il entend lorsqu’il allume la radio, et ce processus est modifié lorsqu’il devient internaute du site de radio. Car là, il a le choix des émissions qu’il souhaite écouter. L’idée des podcasts a vraiment révolutionné la radio et son audience.

La radio et la télévision ont su s’adapter. Elles se sont appropriées plusieurs des avantages qu’offrent Internet, par contre la presse écrite n’a pas eu cette chance. Elle se trouve piétinée par ses concurrents traditionnels et étouffée par le web qui est devenu son plus grand cauchemar. Les habitués du journal papier sont moins nombreux avec l’arrivée du web où l’information est gratuite, l’effet instantané n’arrangeant pas aussi les choses.

La contrainte du temps et la commodité de l’internet guide bon nombre d’utilisateurs à opter pour la facilité. Et depuis quelques années, une question terrifiante germe dans l’esprit des professionnels du secteur : allons-nous vers la disparition de la presse papier ? Mais, il faut dire que les plus grands groupes de presse du monde tentent tant bien que mal de tenir le coup et de jouer sur l’aspect affectif. Ramasser les journaux du matin est chez beaucoup d’adeptes une routine familiale à ne pas casser. Et cela, pour rien au monde. Le numérique a bouleversé le monde des médias, mais il l’a aussi enrichi. Avec l’apparition des sites web et des médias dit sociaux dont les plus en vue sont Facebook et Twitter, l’information connait une autre dimension.

Internet a démocratisé un milieu qui était fermé et géré par un groupe de personnes. Maintenant n’importe quel citoyen, peu importe sa position sociale et sa profession, peut se doter d’un site web. La diffusion de l’information est ainsi faite par des professionnels et par des novices ; ce qui constitue le revers de la médaille. Actuellement, beaucoup de néophytes se retrouvent détenteurs d’un puissant moyen de communiquer qui atteint une audience majoritairement jeune. Les réseaux sociaux tiennent une part importante de cette audience juvénile qui est vulnérable et sensible. D’ailleurs, tous les médias classiques s’investissent dans les réseaux sociaux pour capter cette génération « mobile et tablette ». Le journalisme web est devenu une spécialité à part entière, s’y greffe tous les nouveaux métiers du web qui s’adossent à la communication sur Internet. D’ici quelques années, il faudra fixer les règles de ce nouveau monde de l’information et en maitriser tous les contours.

En cette fin d’année 2016, l’impact du numérique est de plus en plus visible sur les médias traditionnels et ainsi sur les nouveaux moyens de communiquer. Cet impact est, d’une manière globale, positive, car étant à la base de métiers nouveaux. Le monde est devenu collaboratif et participatif avec le web 2.0, et le traitement de l’information l’est aussi. On passe d’internaute simple à blogueur, activiste, producteur et diffuseur d’informations. Tout cela est possible grâce au Smartphone et une connexion mobile.

Jaly Badiane

(Source : Le Soleil, 10 février 2017)

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INTERNET EN CHIFFRES

- Bande passante internationale : 172 Gbps
- 4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
- 19 266 179 abonnés Internet

  • 18 595 500 abonnés 2G+3G+4G (96,58%)
    • 2G : 12,95%
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  • 1162 abonnés aux 4 FAI
  • Internet fixe : 1,74%
  • Internet mobile : 98,26%

- Liaisons louées : 3971

- Taux de pénétration des services Internet : 106,84%

(ARTP, 30 septembre 2023)

- Débit moyen de connexion mobile : 23, 10 Mbps
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(Ookla, 31 janvier 2023)


- 9 749 527 utilisateurs
- Taux de pénétration : 56,70%
(Internet World Stats 31 décembre 2021)


- + de 10 000 noms de domaine actifs en .sn
(NIC Sénégal, décembre 2023)

TÉLÉPHONIE EN CHIFFRES


Téléphonie fixe

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- Taux de pénétration : 1,67%

(ARTP, 30 septembre 2023)

Téléphonie mobile

- 3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
- 21 889 688 abonnés
- Taux de pénétration : 123,34%

(ARTP, 30 septembre 2023)

FACEBOOK

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Taux de pénétration : 17,4%

- Facebook : 2 600 000

- Facebook Messenger : 675 200

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- Twitter : 300 000

(Datareportal, Janvier 2023)

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