L’impact de la digitalisation des services publics au Ghana est notable, selon le vice-président Mahamudu Bawumia
samedi 27 janvier 2024
« La numérisation est essentielle pour le développement durable du Ghana », a insisté le vice-président Bawumia, ajoutant qu’elle est « le moteur du changement et du progrès. […] C’est le moyen par lequel nous pouvons créer une économie plus inclusive, plus prospère et plus durable ».
A l’ouverture de la 75ème école annuelle du nouvel an de l’Université du Ghana, placée sous le thème « Nourrir la résilience : adopter la technologie et adopter l’humanisme pour le développement durable », le vice-président ghanéen Mahamudu Bawumia (photo) a plaidé pour que le gouvernement continue d’investir dans le numérique, soulignant l’impact considérable de la digitalisation sur le développement du pays après 7 ans d’investissements du gouvernement.
Selon lui, depuis 2017, la campagne de numérisation du Ghana a permis de mettre en œuvre avec succès un système national d’identification biométrique, un système d’adresse de propriété, l’interopérabilité de l’argent mobile entre tous les réseaux téléphoniques et les institutions financières, la numérisation des services gouvernementaux et des bureaux de passeports, des services NHIS (Régime national d’assurance maladie), des opérations portuaires et la livraison de médicaments essentiels par drones.
« Dès notre entrée en fonction, nous nous sommes fixés pour objectif de transformer rapidement notre économie en tirant parti de l’innovation technologique pour accélérer le processus de développement, surmonter les problèmes hérités du passé et améliorer la gouvernance de l’économie et du secteur public », a déclaré Bawumia. « C’est pourquoi la numérisation a été l’un des principaux domaines d’action de notre gouvernement ; il s’agit de construire un nouveau système grâce à la transformation numérique ».
La décision de numériser les services publics ghanéens vise selon Bawumia, à minimiser les contacts humains autant que possible, à lutter contre la corruption et à augmenter les recettes publiques. Par exemple, le bureau des passeports a traité un total de 16 232 demandes, avec un chiffre d’affaires de 1,1 million de cedis (91 865 USD) en 2017. Avec la numérisation, le même bureau des passeports a traité 498 963 demandes en ligne en 2021, avec un chiffre d’affaires total de 56,7 millions de cedis.
De même, la numérisation du service des permis de conduire en 2019 a entraîné une augmentation de plus de 100% en 2020, note We Are Tech Africa. L’impact positif de la numérisation est également perceptible à travers la mise en œuvre de la base de données de l’assurance automobile, qui montre que le secteur de l’assurance est passé de 19% en 1999 à 37% en 2020 et 26% en 2021 respectivement.
(Source : Agence Ecofin, 27 janvier 2024)