OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Ressources > Points de vue > 2014 > L’externalisation une solution extrémiste

L’externalisation une solution extrémiste

mardi 21 octobre 2014

Point de vue

L’Afrique se trouve être un marché attractif qui s’explique par sa démographie galopante marquée par la jeunesse de sa population, et une croissance en nette évolution qui est inexorablement due à la richesse de ses ressources humaines et énergétiques.

C’est l’une des raisons qui justifient la convoitise qu’elle suscite auprès des investisseurs étrangers, qui prétextent l’argumentaire selon lequel ils veulent combler le gap technologique et numérique afin de hisser ce jeune continent au même niveau que les puissances économiques.

Il est vrai que le nivellement par le haut a été presque assuré à ce niveau, ce qui rend l’écart beaucoup moins considérable même si par ailleurs, il y a beaucoup d’améliorations à faire.

Il n’en demeure pas moins que c’est la maturité de certains pays par l’entremise d’un processus démocratique, qui attire les capitaux étrangers surtout dans le domaine des nouvelles technologies de l’information et de la communication.

En réalité, les multinationales conditionnent leurs investissements à la stabilité politique et sociale des pays d’accueil, du coup l’Afrique ou une partie de celle-ci semble être la seule alternative face à un marché occidental en phase de saturation. Dès lors, elle devient sans le vouloir un théâtre où ses anciens colonisateurs et les nouvelles puissances se livrent une bataille de charme.

Le Sénégal n’est pas en reste avec un secteur des télécommunications qui est contrôlé par son ancienne puissance coloniale la France (Sonatel dont France Télécoms est l’actionnaire majoritaire) et des sociétés étrangères telles que Tigo (filiale du grand groupe Millicom) ainsi que Expresso du géant soudanais Sudatel.

Ce secteur est plus que porteur au vu des revenus réalisés par les entreprises qui y opèrent, nonobstant les difficultés économiques du moment. Ces trois unités regroupées, génèrent des milliers d’emplois dont plus de 90% de nationaux, compte non tenu des centaines de structures privées qui gravitent autour de cette activité.

C’est vous dire combien ce secteur est pesant sur l’économie du pays (10,6% du Produit intérieur brut (Pib) et 12,6% des recettes fiscales du pays, tandis qu’il génère environ 60 000 emplois soit 0,7% de l’emploi », révèle l’étude menée par le Pr Raul Katz en 2013).

« Cependant, les industries de télécoms adoptent une pratique qui consiste à confier leur corps de métier (toute la partie du réseau) à des équipementiers étrangers (Ericsson, Huawei, Helios et Nokia Siemens Networks entre autres).

Cette nouvelle approche appelée outsourcing (externalisation en français) est expliquée comme étant une solution d’efficacité et de performance en ce qu’elle garantit une meilleure qualité du réseau et à moindre coût, ceci leur permet par ricochet de se focaliser uniquement sur l’aspect commercial.

Ce procédé entraîne de facto le reversement du personnel technique à qui revenait la charge contractuelle de s’occuper des opérations, chez les fournisseurs d’exploitation cités ci-dessus en leur promettant les meilleures conditions de travail.

Ce qui est paradoxal dans cet exercice, c’est que ces mêmes équipementiers à qui on veut confier le sort de ces milliers d’employés, ont toujours brillé partout où ils sont installés par leur talent de compresser leurs travailleurs pour motif économique ou réorganisation.

Cet impérialisme voilé favorise à bien des égards la précarité de l’emploi, alors que l’Etat sénégalais s’évertue tant bien que mal à promouvoir la politique de l’emploi.

Il a été prouvé que l’Etat a créé un environnement favorable à l’investissement par la suppression de certaines taxes (surtout celles liées aux appels entrants) et lourdeurs administratives au motif de permettre l’insertion des jeunes diplômés dans le marché du travail. Cette nouvelle donne s’inscrit en faux contre cette volonté et en constitue par ailleurs une menace très grave. »

Face à ces dérives, il est de la responsabilité des autorités publiques au premier chef de protéger les milliers de travailleurs de ce secteur-clé.

Dans les pays de la sous-région où l’externalisation a été initiée, les autorités étatiques n’ont plus les coudées franches et continuent malheureusement à constater avec impuissance les dégâts énormes qui résultent des manquements, quant aux résolutions des problèmes techniques, bref de toutes les clauses contractuelles en général.

La performance ou mieux le développement, ne tire pas sa source d’un mimétisme qui est en soi l’approche la plus simpliste et la moins efficace qui consiste à reproduire exactement ce qui se fait ailleurs.

Mais plutôt par la préconisation de solutions durables qui adhèrent parfaitement aux aspirations des peuples en prenant en considération les facteurs sociologiques, culturels et même religieux.

Mafally Ndiaye

(Source : Le Quotidien, 21 octobre 2014)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4439/5176 Régulation des télécoms
  • 346/5176 Télécentres/Cybercentres
  • 3505/5176 Economie numérique
  • 1755/5176 Politique nationale
  • 5176/5176 Fintech
  • 514/5176 Noms de domaine
  • 1873/5176 Produits et services
  • 1452/5176 Faits divers/Contentieux
  • 730/5176 Nouveau site web
  • 4766/5176 Infrastructures
  • 1647/5176 TIC pour l’éducation
  • 186/5176 Recherche
  • 244/5176 Projet
  • 3344/5176 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1757/5176 Sonatel/Orange
  • 1580/5176 Licences de télécommunications
  • 277/5176 Sudatel/Expresso
  • 1067/5176 Régulation des médias
  • 1364/5176 Applications
  • 1140/5176 Mouvements sociaux
  • 1591/5176 Données personnelles
  • 130/5176 Big Data/Données ouvertes
  • 592/5176 Mouvement consumériste
  • 360/5176 Médias
  • 643/5176 Appels internationaux entrants
  • 1651/5176 Formation
  • 92/5176 Logiciel libre
  • 2009/5176 Politiques africaines
  • 1180/5176 Fiscalité
  • 167/5176 Art et culture
  • 578/5176 Genre
  • 1571/5176 Point de vue
  • 988/5176 Commerce électronique
  • 1455/5176 Manifestation
  • 317/5176 Presse en ligne
  • 127/5176 Piratage
  • 208/5176 Téléservices
  • 923/5176 Biométrie/Identité numérique
  • 303/5176 Environnement/Santé
  • 427/5176 Législation/Réglementation
  • 354/5176 Gouvernance
  • 1821/5176 Portrait/Entretien
  • 144/5176 Radio
  • 784/5176 TIC pour la santé
  • 321/5176 Propriété intellectuelle
  • 58/5176 Langues/Localisation
  • 1079/5176 Médias/Réseaux sociaux
  • 1949/5176 Téléphonie
  • 190/5176 Désengagement de l’Etat
  • 1005/5176 Internet
  • 115/5176 Collectivités locales
  • 400/5176 Dédouanement électronique
  • 1102/5176 Usages et comportements
  • 1027/5176 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 551/5176 Audiovisuel
  • 3217/5176 Transformation digitale
  • 384/5176 Affaire Global Voice
  • 155/5176 Géomatique/Géolocalisation
  • 310/5176 Service universel
  • 660/5176 Sentel/Tigo
  • 174/5176 Vie politique
  • 1510/5176 Distinction/Nomination
  • 34/5176 Handicapés
  • 689/5176 Enseignement à distance
  • 715/5176 Contenus numériques
  • 586/5176 Gestion de l’ARTP
  • 178/5176 Radios communautaires
  • 1734/5176 Qualité de service
  • 424/5176 Privatisation/Libéralisation
  • 132/5176 SMSI
  • 460/5176 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2769/5176 Innovation/Entreprenariat
  • 1325/5176 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 47/5176 Internet des objets
  • 173/5176 Free Sénégal
  • 578/5176 Intelligence artificielle
  • 194/5176 Editorial
  • 22/5176 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous