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L’éprouvante expérience du développement logiciel en Afrique : Un blogueur livre un aperçu de la situation

samedi 19 avril 2014

« Afrique » et « Développeur » deux termes forts évocateurs pour la plupart d’entre nous, mais qu’en est-il de l’association des deux (développeur en Afrique ou développeur africain) ?

A travers son billet de blog intitulé « agony of an african programmer », Raindolf Owusu tente de faire un aperçu rapide de toutes les contraintes et les difficultés rencontrées par les développeurs africains contrairement à leurs confrères outre Afrique. Il résume la situation en quelques points importants. Mais avant cela, il présente l’environnement dans lequel ils évoluent : « Nous vivons dans un environnement où les équipements technologiques coûtent 2 à 4 fois plus qu’en Europe ou en Amérique du Nord, où les livres techniques sont inexistants dans la plupart des régions du continent, où la plupart des gens ne disposent pas de carte de crédit pour effectuer des achats sur Amazon. Ajouté à cela, un bon nombre de pays africains sont bloqués sur PayPal. » De plus, avec la perception générale de ce qu’est la technologie en Afrique n’arrange pas les choses. « En Afrique, il y a un problème de perception. Certaines personnes pensent encore que la technologie ne se présente que dans des équipements, comme un caméscope, un ordinateur, un laptop, un iPad et j’en passe », explique celui-ci. Selon lui, les points les plus importants affectant les développeurs africains sont les suivants :

Délestage électrique :

Les délestages électriques ne sont pas rares dans les pays africains et les fournisseurs d’électricité ne comprennent pas que « vous avez besoin d’électricité pour travailler et que vous devez travailler pour manger. »Ainsi, pour Owusu il ne faut pas s’étonner de certaines conséquences : « avec ce genre de facteur, vous pouvez vous assurer que la plupart des développeurs, spécialement au Ghana et au Nigeria, ne pourront pas respecter leurs deadlines »

Coût de l’accès à Internet :

En tant que développeur, la quantité de données consommée sur Internet est très importante, mais l’accès au réseau l’est encore plus. Toutefois, il n’y a toujours pas d’offre adaptée au besoin des développeurs. « Les entreprises de télécommunication oublient qu’Internet possède une quantité de données impressionnantes qui peut être utilisée comme un outil pour booster la croissance économique et réduire la pauvreté.  »

Investissement :

« En Afrique, la plupart des gens ne comprennent pas les pratiques de la Silicon Valley en matière de Business et d’investissement. La plupart des investisseurs technologiques investissent dans une start-up, car ils sont intéressés par les profits à court terme. » Les bons développeurs qui ne comptent que sur eux-mêmes pour développer leurs projets personnels sont alors ralentis par les différents emplois qu’ils prennent en parallèle pour subvenir à leurs besoins.

Salaire :

« Un développeur en Afrique perçoit entre 10 000 à 20 000 dollars annuellement, alors que ses collègues en Europe et aux USA gagent au moins 100 000 dollars par an »

Conséquence de la polyvalence :

« Un développeur africain tente de jouer tous les rôles possibles au sein d’une entreprise, de chef d’entreprise à chargé de publicité. Au lieu de se concentrer sur un seul aspect et de le maitriser, il passe son temps à essayer de maitriser tous les différents aspects de l’entreprise. Cela est parfois bénéfique, mais vient avec son lot d’inconvénients »

Enseignement :

Chaque année, des milliers d’étudiants sortent des différentes universités bardés de diplômes, avec comme bagage une certaine maitrise de certains langages de programmation connus, ce qui peut se révéler un bon point de départ pour les entreprises de développement logiciels. Toutefois, ces étudiants ne s’investissent pas suffisamment dans des projets personnels pour développeur leurs talents. A la place, ils se focalisent plus sur leur résultat universitaire, ce qui n’aide pas vraiment à développer suffisamment leurs capacités.

Prix et compétitions :

« Il y a une différence entre gagner des prix et des compétitions technologies et remporter une victoire sur le marché public. » Ainsi, pour notre blogueur, plus vite le développeur africain en prendra conscience, mieux ce sera.

Au final, Owusu espère que ces contraintes soient plus une force qu’une faiblesse pour les développeurs africains, les poussant à s’armer de patience de courage et surtout à ne pas rendre les armes. Un jour peut-être, le développeur africain sera reconnu à sa juste valeur et pourra avoir droit au même traitement que ses collègues européens et nord-américains.

(Source : Social Net Link, 19 avril 2014)

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