L’entrepreneur sénégalais Boubacar Sagna lance YENNI pour révolutionner la santé au Sénégal
vendredi 12 juin 2015
La santé en Afrique est une difficulté majeure avec des conséquences dramatiques sur le développement social des populations sur l’économie des pays du continent. Ce qu’a constaté Boubacar Sagna, le directeur général de la société Yenni. Selon lui, tant qu’il n’y aura pas de politiques et de systèmes permettant de résoudre les problèmes rencontrés dans le domaine de la santé, point de développement à espérer en Afrique.
En effet, 80 à 90 % des populations africaines n’ont toujours pas de couverture maladie. A cela s’ajoutent toutes les carences énormes observées dans le système de santé, notamment au niveau de la couverture des urgences (80 % des Sénégalais ne disposent pas de la couverture maladie, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) [1]. Le diagnostic posé, Boubacar Sagna a choisi le retour au pays natal pour faire de la santé de ses compatriotes sénégalais sa préoccupation première.
Dans ses bagages, une trouvaille : la startup Yenni lancée en 2013 avec Lassina Gbakalé le président de la société propriétaire des deux amis. « Yenni » signifie en wolof « décharger », « soulager », c’est-à-dire aider quelqu’un à enlever la charge qu’il porte. Cette société assure la distribution des cartes prépayées rechargeables Yenni. Cette carte offre aux Sénégalais du pays et à ceux de la diaspora une solution sécurisée pour le paiement des frais médicaux. La carte prépayée Yenni est un moyen adapté, simple et facile d’utilisation, qui donne au patient l’accès financier à la santé tout en donnant aux professionnels de santé l’assurance d’être payés.
En général, au Sénégal, des malades partent sans payer leurs frais de consultations et laissent souvent leur carte d’identité ou leur permis de conduire en gage, et ne reviennent presque jamais les récupérer. Qui est Boubacar Sagna Agé seulement de 34 ans, Boubacar Sagna a travaillé durant quatre ans comme Chargé de projet au service des Relations internationales de Toulouse Métropole. Il était en charge, entre autres, de la coopération entre Toulouse et Saint-Louis du Sénégal, dans le domaine de la transformation des produits halieutiques, avec l’introduction de séchoirs solaires et de cuiseurs à économie de bois.
Ceci pour améliorer les conditions de travail des acteurs locaux. En parallèle, il est chargé du suivi des travaux d’assainissement à Saint-Louis avec l’Agence de l’eau Adour-Garonne. Il a travaillé aussi avec le docteur Jean-Louis Ducassé (chef du service d’aide médicale Urgence 31) pour la mise en place d’un Samu municipal à Saint-Louis du Sénégal.
(Source : Sene News, 12 juin 2015)
[1] Bulletin d’information du Bureau de l’OMS au Sénégal, n°110, septembre 2013