L’attribution de la 2e licence de téléphonie mobile s’est faite « dans des conditions normales », selon Ousmane Tanor Dieng
dimanche 16 septembre 2007
L’attribution de la 2e licence de téléphonie mobile à Sentel sous le gouvernement socialiste s’est faite « dans des conditions absolument normales », a assuré dimanche Ousmane Tanor Dieng, à l’époque ministre d’Etat, ministre des Affaires et Services présidentiels.
L’attribution de cette licence s’est passée « de manière absolument régulière, avec à la tête la Direction de la règlementation qui a examiné l’appel d’offres. Et ça s’est passé dans des conditions absolument normales sans aucune interférence du gouvernent », a-t-il précisé dimanche sur la Radio Futurs médias (RFM, privée).
Au moment de la cession de cette licence, « c’est-à-dire dans les années 97-98, il n’y avait pas de vente de licence à proprement parler », a-t-il indiqué, citant le cas à la même époque de la France et de la Côte d’Ivoire notamment.
Dans ces pays, les licences cédées à la même époque « n’ont pas été vendues, parce qu’en cette période-là, les mobiles étaient dans le balbutiement, on ne vendait pas les licences en ce moment-là, c’est plus tard que avec le Maroc que la vente des licences a commencé », a dit M. Dieng, actuel premier secrétaire du Parti socialiste (PS, opposition).
Le député Iba Der Thiam, premier vice-président de l’Assemblée nationale, a récemment préconisé la création d’une commission parlementaire qui sera chargé « de faire la lumière sur les conditions dans lesquelles » l’attribution de la 2ème licence de téléphonie mobile s’est déroulée.
Au contraire de la 3-ème licence de téléphonie attribuée le 7 septembre dernier à Sudatel, contre environ 100 milliards de francs CFA, la 2ème qui a été cédée sous l’ère socialiste« a été pratiquement bradée pour la modique somme de 50 millions, soit 200 milles fois moins que la 3e », soutient le député dans une correspondance au président de l’Assemblée nationale.
Cette commission d’enquête parlementaire sera ainsi chargée « de déterminer les conditions exactes de cette transaction » et « doit situer les responsabilités du ministre qui avait en charge le dossier », précise le texte.
Le député ajoute que cette commission d’enquête parlementaire sera ainsi chargée « de déterminer les conditions exactes de cette transaction » et « doit situer les responsabilités du ministre qui avait en charge le dossier », souligne le texte.
Elle sera ainsi « autorisée à consulter tous les dossiers relatifs à cette affaire, à auditionner toutes les personnes impliquées » et « à recueillir tous les éléments et témoignages susceptibles d’être mis à sa disposition pour la manifestation de la vérité », selon Iba Der Thiam.
(Source : APS, 16 septembre 2007)