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Accueil > Ressources > Points de vue > 2011 > L’administration réduit sa facture téléphonique mais celle de la diaspora (…)

L’administration réduit sa facture téléphonique mais celle de la diaspora risque d’augmenter

jeudi 16 juin 2011

Point de vue

Le 14 juin 2011, l’ADIE, l’Agence de l’Informatique de l’Etat, a tenue une conférence publique à Dakar pour mieux faire connaître ses réalisations en matière de développement des TICs au sein de l’administration sénégalaise. Il a en particulier été question de l’installation d’un réseau fibre reliant les différentes administrations et de l’introduction de la téléphonie sur IP comme un moyen de rationaliser les dépenses de l’Etat. En même temps, il est à nouveau question de la possibilité que la société GVG (Global Voice Group) soit autorisée à lancer son activité de contrôle des appels entrants moyennant rétribution sur chaque appel international entrant. Isabelle Gross s’interroge sur la politique sénégalaise en matière de télécommunications - une politique pour le moins contradictoire et de courte vue.

La conférence de présentation des travaux de l’ADIE, qui a été honorée de la présence du Premier Ministre Mr Souleymane Ndéné Ndiaye, a débuté par un documentaire audiovisuel retraçant les principales réalisations de l’ADIE englobant le déploiement du réseau intranet de l’administration sénégalaise et la mise en ligne de nombreuses de procédure administratives. La mise en place du réseau intranet a débuté dès 2002 et s’est poursuivi par l’installation de 30 km de fibre optique pour relier les ministères et les administrations centrales à Dakar. Dans une seconde phase le réseau a été agrandi et est passé à 500km de fibre reliant Dakar et les administrations de sept capitales régionales. Cette dorsale numérique a permis de mettre en place un système d’échange de données, de centralisation de stockage des données et surtout l’introduction de la téléphonie sur IP et de la vidéoconférence qui sont vus comme des moyens de rationaliser les dépenses de l’administration sénégalaise en matière de télécommunications.

Le documentaire a ensuite détaillé les actions réalisées par l’ADIE pour faciliter l’accès des citoyens sénégalais aux services administratifs. Il s’agissait en particulier de la mise en ligne d’informations concernant les différents services administratifs dans un premier temps et cela a été suivi par la mise en place de procédures en ligne. Il est par exemple possible maintenant de faire sa déclaration TVA en ligne ou de faire sa demande pour un permis de construire en ligne. Grâce à la procédure du permis de construire en ligne l’administration sénégalaise envisage de traiter des dossiers simples en 28 jours et les dossiers plus complexes en 40 jours. A la fin du documentaire l’audience a eu droit à une démonstration en temps réel du service de conférence vidéo entre le Premier Ministre à Dakar et des représentants des gouvernorats de Saint-Louis, de Tambacouda et de Ziguinchor,. Durant chacune des discussions que le Premier Ministre a eu avec les trois gouvernorats, il n’a pas omis de mentionner que ces nouvelles technologies ont but de rapprocher les provinces de Dakar mais surtout de rationaliser les dépenses de l’administration sénégalaise en d’autres terme de réduire les dépenses en matière de télécommunications.

Le retour de GVG au Sénégal semble de plus en plus éminent. Il est à nouveau question de taxer les appels internationaux entrants. 49FCFA seront prélevés pour chaque minute de communication et cela devrait générer en moyenne 5 milliards de FCFA par mois pour l’Etat. Il semble que cette fois-ci, la réintroduction de la taxe va s’accompagner de mesures de soutien pour essayer de « faire passer la pilule ». L’Etat a décidé de reverser environ 15 milliards de FCFA aux émigrés pour leur facilité l’accès à l’habitat et au retour, 25 milliards FCFA pour l’électrification rurale et 10 milliards de FCFA pour la santé, la lutte contre la cherté de la vie, le sport et la culture. Cela représente un total de 50 milliards de FCFA sur un montant total à percevoir de 60 milliards de FCFA. Il reste à voir ce qu’il adviendra des 10 milliards FCFA restants. Les spéculations à ce sujet vont bon train.

En attendant dans savoir plus, Mr Momar Ndao, le Président de l’ASCOSEN, l’Association des consommateurs du Sénégal, s’est fait le défendeur ardent de cette taxe et le pourfendeur de la Sonatel, de France Telecom et autres opérateurs télécoms. Selon lui « les opérateurs tels que France télécom et autres, exploitent de manière éhontée les ressources de notre pays en réalisant des milliards de francs de gains, avec des marges de 300% pour certains et de 1100% pour d’autres, sur le dos des consommateurs ». La prise de position de du Président de l’ASCOSEN en faveur de la taxe sur les appels internationaux (qu’il est possible de voir sur Daily Motion au lien suivant) news vient de relancer le débat d’une façon très polémique et sans aller au fond de la question. L’ardeur de Mr Ndao ne s’arrête pas au plan national car il faut aussi convaincre la diaspora sénégalaise à l’étranger. Celle-ci s’était mettré très réticente l’été dernier lors de la première tentative d’introduction de la taxe et pour cause puisque les appels vers le Sénégal allait augmenter de façon significative. Une délégation sénégalaise incluant Mr Momar Ndao de l’ASCOSEN a organisé le 31 mai dernier au Consulat du Sénégal à Paris une réunion à l’attention de la diaspora sénégalaise en France pour leur apporter la bonne nouvelle de la dotation de 15 milliards de FCFA en contrepartie de leur acceptation de la taxe sur les appels entrants. La réunion a été houleuse et a tourné à la cacophonie comme en témoigne le clip vidéo disponible sur YouTube au lien suivant. Il n’en reste pas moins que la diaspora sénégalaise ne semble pas plus disposée aujourd’hui qu’elle ne l’était l’été dernier à payer cette surtaxe sur les appels vers le pays.

Le retour de GVG se traduira par une augmentation de la facture téléphonique de la diaspora sénégalaise à l’étranger alors que dans le premier cas, le travail réalisé par l’ADIE permet à l’Etat sénégalais de réduire ses dépenses téléphoniques. C’est pour le moins contradictoire, non !

(Source : Balancing Act n° 160, 16 juin 2011)

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