Les perturbations constatées dans le fonctionnement du réseau téléphonique et la connexion internet ont causé d’énormes désagréments dans le fonctionnement de l’administration.
Une fin de journée au ralenti au Building administratif. Les couloirs sont peu animés. Dans les bureaux, on ne sait pas quoi faire. En effet, cette situation montre éloquemment combien le téléphone et l’Internet ont modifié les usages et le fonctionnement de l’administration. Rivé derrière son ordinateur, dans son bureau situé au premier étage, M. Thierno Barro Diallo, contrôleur financier, déplore, comme beaucoup, les perturbations constatées sur le réseau téléphonique et sur la connexion internet. « Tous les appels vers Tigo ou Expresso ne passent pas. Pour l’internet, n’en parlons même pas. Et, il faut bien reconnaître que la communication occupe une place prépondérante dans la société, d’une manière générale, et le fonctionnement de l’administration, en particulier », soutient-il. Il déplore surtout le manque d’informations sur les causes de cette situation. Cette analyse est entièrement partagée par M. Mamadou Sall, contrôleur d’Etat, qui, lui aussi, semble être pris au dépourvu par la situation. « J’étais à l’hôtel Ngor Diarama quand j’ai essayé d’appeler au bureau mais la communication ne passait pas. C’est par la suite que j’ai entendu à la radio qu’il y a une perturbation générale sur le réseau », confie-t-il. Pour lui, comme pour d’autres, c’est une « journée presque perdue ». « Nous sommes un service de contrôle, c’est pourquoi nous avons constamment besoin d’être en contact avec nos partenaires. C’est indispensable », dit-il. Mme Mbaye, secrétaire de son état, elle aussi, a brusquement vu son travail être interrompu par un réseau « intermittent ». Si pour les travailleurs de bureau cette situation est un vrai casse-tête, d’autres n’en ressentent nullement les effets. C’est le cas de ce fonctionnaire du ministère des Transports qui confie, sous l’anonymat, qu’il n’est nullement perturbé. « Je ne travaille ni avec le téléphone, encore moins avec l’internet », dit-t-il, presque indifférent.
S. Ka et B. Dione
(Source : Le Soleil, 6 août 2010)