L’administration Trump refuse au Chinois Jack Ma, l’acquisition d’un des acteurs majeurs du transfert d’argent en Afrique
mercredi 3 janvier 2018
Moneygram International, un acteur majeur du transfert d’argent dans le monde, mais aussi en Afrique, a indiqué mardi 2 janvier 2017, que les autorités réglementaires américaines se sont opposées à son rachat, par le chinois Ant Financial, une société financière contrôlée par le milliardaire chinois Jack Ma.
Les deux groupes ont déploré le bloquage, par le comité sur les investissements étrangers aux Etats-Unis, de ce rapprochement qui, à son annonce avait été valorisé à près de 1,2 milliard $. Cet argent aurait permis à MoneyGram de compenser ses dettes. Pour Ant Financial, l’opération lui donnait une occasion de mener une expansion, qui lui aurait permis de diversifier ses sources de revenus et limiter les effets de la concurence grandissante en Chine, dans le secteur du transfert d’argent.
Une analyse des impacts sur le continent africain, d’une reprise de Moneygram par Ant Financial n’a pas été faite. Mais il est évident que l’arrivée de la Chine sur le marché du transfert d’argent international en Afrique aurait eu des conséquences majeures, au regard du volume croissant des échanges commerciaux entre les deux blocs économiques.
Rappelons que MoneyGram est présent dans près de 43 pays africains, directement et via des partenaires. Les raisons avancées par la commission américaine pour refuser son rachat par Ant Financial, concernent aussi l’Afrique : il s’agit du besoin de contrôler les flux sortants de capitaux et d’avoir des garanties dans la gestion des données personnelles.
Idriss Linge
(Source : Agence Ecofin, 3 janvier 2018)