L’Union européenne appelle la CEDEAO à rejoindre son projet contre la cybercriminalité
vendredi 1er octobre 2021
La cybercriminalité est une véritable catastrophe pour les pays d’Afrique de l’Ouest. Son impact au plan financier, social et politique n’est plus à démontrer et il faut pour ces pays, un réel investissement dans la lutte contre ce fléau. C’est du moins ce qu’a laissé entendre l’ambassadeur de l’Union européenne en Côte d’Ivoire Jobst von Kirchmann.
En effet, l’Union européenne finance un projet dénommé Ocwar-C (Organised Crime : West African response to Cybersecurity and fight against Cybercrime). On peut traduire : Crime organisé : réponse de l’Afrique de l’Ouest sur la cybersécurité. Un projet qui vise à aider les pays de la Cedeao à financer les stratégies de lutte contre la cybercriminalité. Mis en œuvre à hauteur de plus de 5 milliards de Fcfa, le programme couvre la période allant du 1 février 2019 au 31 janvier 2023. L’ambassadeur de l’Union européenne en Côte d’Ivoire insistait donc sur l’importance de la contribution des pays de la Cedeao à ce programme.
En clair, il demande l’implication de tous les Etats membres de l’organisation sous régionale dans le projet parce que ce sera un facteur déterminant de son aboutissement. Selon le diplomate de l’Union Européenne, le succès de ce programme dépendra également du degré d’implication des gouvernements respectifs des pays membres. « Il s’agit de s’assurer que la stratégie régionale soit adaptée au cadre national, traduisant une vision claire et des objectifs précis, mais aussi des budgets sécurisés, car il s’agit d’efforts à effectuer sur le long terme, sans lesquels nous ne gagnerons pas cette bataille qui nous est livrée », a-t-il lancé.
Le ministre ivoirien de l’Économie numérique, de télécommunications et de l’innovation, Roger Adom à, lui aussi, rappelé qu’aucun Etat membre de la CEDEAO n’échappe au phénomène de cybercriminalité et à son impact négatif tant sur le plan politique, que financier et social. Mais rassure : « La sécurisation du cyberespace de la Cedeao, est l’objectif majeur de ce projet. Les pays ont donc le devoir de créer une bonne capacité de réaction et de collaboration. Ils doivent partager les informations dans le domaine de la lutte », a préconisé le ministre.
(Source : Afrique ITnews, 1er octobre 2021)