L’Union Européenne va corser sa politique de lutte contre la cybercriminalité
mercredi 10 janvier 2018
Les assauts cybercriminels à répétition qui sapent les économies des pays préoccupent au plus haut niveau l’Union Européenne. L’organisation communautaire veut davantage renforcer la lutte dans les prochaines années. Elle entend accorder en particulier un meilleur statut à son agence en charge du dossier. Des améliorations qui passent aussi par la coopération avec les autres pays puisque, on le sait, la lutte contre la cybercriminalité ne peut être conduite par un seul Etat. « Ce que nous constatons dans notre rapport, c’est que devons coopérer avec certains pays. Nous devons être plus forts pour identifier les pays, essentiellement occidentaux, avec lesquels étendre notre coopération comme les Etats-Unis, le Japon, l’Inde, Israël, comme développer les moyens de se défendre en cas de cyberguerre », explique le rapporteur de l’UE sur la cybersécurité cité par le site de la chaîne Euronews.
L’une des attaques cybercriminelles les plus graves en terme d’ampleur et de victimes reste sûrement celle faite avec le logiciel malveillant Wanna Cry qui avait contaminé en 2017 plus de 150 pays en l’espace seulement de quelques heures. Le gouvernement américain n’avait pas hésité à mettre en cause la Corée du Nord. Ce que semble regretter un chercheur au CNRS qui fustige cette précipitation dans l’identification des auteurs potentiels. Pour Afonso Ferreira, interrogé par Euronews « nous devons être clairs sur les sources d’information dont nous disposons, par exemple en ce qui concerne les élections et les fausses nouvelles, nous devons simplement nous assurer que nous disposons de sources d’informations fiables », plaide l’expert. L’Union Européenne est particulièrement ciblée par les bandits du Net. En 2016, plus de 4 000 attaques par jour ont été enregistrées. 80 % des entreprises ont été affectées selon Euronews.
(Source : CIO Mag, 10 janvier 2018)