L’Union européenne (UE) a octroyé 7,9 millions d’euros, environ 5 milliards de FCFA, destinés à parachever et à consolider l’informatisation du système judiciaire, a annoncé, jeudi, Souleymane Demba Sy, coordonnateur de la Cellule d’exécution administrative et financière (CEDAF) du Programme sectoriel justice (PSJ).
M. Sy participe à Saly (Mbour, ouest) au séminaire d’élaboration du document de cadrage pour la validation fonctionnelle des chaînes judiciaires qui se tient jusqu’à samedi prochain.
La CEDAF suit les ambitions du Programme sectoriel justice (PSJ), qui est un programme décennal de modernisation de la justice sénégalaise. Des dysfonctionnements ont été relevés au niveau du système judiciaire, malgré la mise en œuvre de plusieurs projets.
Le Sénégal a fait de la modernisation du secteur judiciaire un des objectifs fondamentaux de sa stratégie de bonne gouvernance, qui constitue un facteur déterminant du développement, a dit M. Sy.
Pour améliorer le service public de la justice, le programme passe par l’informatisation du système judiciaire et la mise en réseau des juridictions, la construction ou la réhabilitation, l’équipement des infrastructures, le renforcement en ressources humaines et une meilleure formation des personnels.
Des équipements ont été déployés sur plusieurs sites, juridictions, chancellerie, maisons d’arrêt et de correction, entre autres structures, du ministère de la Justice, à travers tout le territoire national.
Pour Cheikh Tidiane Lam, le directeur de cabinet du ministre de la Justice, les difficultés que rencontre le système judiciaire sénégalais découlent du déficit ‘’quantitatif et qualitatif des ressources tant matérielles, humaines qu’infrastructurelles’’.
‘’Le pouvoir judiciaire constitue un élément fondamental dans le pacte démocratique et dans notre dispositif constitutionnel, en tant que régulateur des conflits sociaux, mais également en tant qu’arbitre du jeu des rapports économiques, politiques, culturels et autres. A ce titre, il faudra être donc performant, accessible et efficace’’, a-t-il indiqué.
La réforme vise à corriger des points cruciaux dans le service public de la justice : sa lenteur, sa complexité, son inaccessibilité et son manque de moyens adéquats pour jouer pleinement le rôle qui lui est dévolu.
M. Lam a campé ainsi le sens de ce séminaire qui est une rencontre entre la (CEDAF/PSJ) et l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar qui chargée de développer l’ensemble des logiciels qui vont permettre de moderniser la justice.
Pour lui, l’UE a toujours cru à ce projet et a accompagné le Sénégal dans le cadre du 9ème FED. Ce qui fait que la connexion des juridictions est déjà faite. Maintenant, a souligné M. Lam, il reste à développer les logiciels pour les différentes chaînes judiciaires.
L’UE a bien voulu accompagner le Sénégal dans le cadre du 10ème FED.
A côté de l’UE, la Coopération française, la Banque mondiale, la Belgique et l’USAID, entre autres partenaires techniques et financiers accompagnent le PSJ, qui est un programme décennal de modernisation de la justice, a relevé le directeur de cabinet du garde des Sceaux.
(Source : APS, 20 octobre 2011)
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