L’Ouganda conditionne le renouvellement de la licence de MTN à l’introduction d’une partie de son capital sur la bourse
vendredi 17 août 2018
La filiale ougandaise du groupe télécoms sud-africain MTN, verra sa licence d’exploitation de réseau télécoms arrivée à expiration au mois d’octobre 2018, ouvert au public. Comme condition à son renouvellement pour dix années, le gouvernement ougandais propose à MTN Uganda d’ouvrir une partie de son capital sur la bourse locale. A travers cette condition, le gouvernement voudrait permettre aux investisseurs locaux de bénéficier du dynamisme financier de la société télécoms et des opportunités de croissance qui se présente à elle dans les prochaines années avec l’évolution technologique.
S’exprimant sur la question le 15 août 2018, Godfrey Mutabazi, le directeur général de la Commission des communications d’Ouganda (UCC), a déclaré que l’introduction d’une partie du capital de MTN Uganda sur la bourse locale est justifiée. « MTN est un investisseur ici depuis 20 ans ... pour aller au-delà, je dirais qu’ils sont là depuis assez longtemps pour être identifiés comme Ougandais et la seule façon de le confirmer est de faire en sorte que des Ougandais puissent avoir une participation dans cette société. », a-t-il ajouté.
Parmi les autres conditions soulevées par le gouvernement ougandais pour le renouvellement de la licence télécoms de MTN, figure entre autres le partage d’infrastructures télécoms, notamment les mâts et les stations de base, pour permettre une meilleure couverture télécoms du pays par tous les opérateurs ; la garantie d’une couverture des zones urbaines en réseau 4G et des zones rurales en réseau 3G.
MTN Uganda est actuellement le leader du marché télécoms local avec 10 856 000 d’abonnés au premier semestre 2018. Soit près de 55% de part de marché. Il a enregistré un revenu de 2 440 000 000 de Rands (164 655 569 dollars US), en recul de 2,6% comparé à la même période en 2017.
L’Ouganda est le troisième marché de MTN Group dans lequel les autorités exigent l’introduction d’une partie du capital de la filiale sur la bourse locale. Au Nigeria et au Ghana, le groupe a déjà entamé les procédures administratives y afférentes.
Muriel Edjo
(source : Agence Ecofin, 17 août 2018)